Épisode 2 : la reconnaissance de Cornouaille
Le golf de Cornouaille est à portée de drive du restaurant, il faut donc quelques secondes pour y arriver.
Le cortège s’élance dès la fin des agapes.
À sa tête, les Fly puis les Farmers, Frank et Superlent ainsi que votre serviteur, jamais pressé d’être sur un practice bien entendu…
À en croire les dimensions du practice, il semble que le breton n’utilise que rarement les clubs au-delà du fer6 car un filet bouche la possibilité de tirer directement sur les joueurs qui oseraient jouer le trou 17 dans le but pervers de finir le parcours sain et sauf.
Heureusement quelques slices bien placés voir des sockettes puissantes permettent de les achever lors de leur second coup au 18 si par chance on évite les arbres qui bordent le coté droit.
Les arbres…
Parlons en tiens…
À croire qu’ils en ont replantés en douce une fois le parcours terminé, il y en a qui trainent sur le fairway et gênent considérablement les tentatives de hook voir les pulls.
C’est pourtant un coup pratique l’hiver dans l’Oise…
Le pull d’Auvers c’est bien connu.
Désolé…
C’est le décalage horaire…
Donc des arbres.
Taillés en plus.
Enfin on dirait parce qu’ils sont dignes de se retrouver sur des cartes postales.
Bien entendu, pour aller avec, des gazouillis d’oiseau partout.
J’ai cherché des haut-parleurs, rien vu, cela doit être des vrais oiseaux alors ou les trucages sont, comme prévu, plus développés que pour le Seigneur des anneaux.
Quand je vous disais que le week end allait être exceptionnel…
On a quartier libre 30mn avant le départ, j’en profite donc pour faire quelques pulls, non, sans aucune aiguille à tricoter, juste avec tous les clubs du sac.
Cela me laisse un peu perplexe mais c’est une reco alors je me remémore les conseils de Yan « Bosley » Massonnat et je vais rejoindre le départ le cœur léger et le cerveau vide de tout stress, ce qui, pour le parisien que je suis, correspond à un cerveau vide tout court.
Frank et Minifly seront mes partenaires, trois raisons de ne pas s’en faire pour l’ambiance.
Cornouaille est un golf au slope de 129 avec un SSS de 70.8 étalé sur 5682m à faire en 71 coups sinon ce sera plus de 6000m à faire je vous l’assure…
Départ blanc bien entendu…
Je vous conseille de regarder l’Albatros ICI
Il est 14h, le premier drive part, plein fairway.
Sur celui du trou numéro2.
Et la pluie tombe.
Une pluie bretonne.
Le crachin standard.
Trempé en 3 minutes avec une pluie de 4 minutes.
Au risque de décevoir les blagueurs météo et les coiffeurs toujours avides de ce genre de sujet, je risque d’oublier de parler de pluie pour la bonne et simple raison que sur les 54 trous joués, nous avons du en faire à peine 5 ou 6 sous ce crachin certes humide mais sans plus.
La Bretagne sans la pluie, les gazouillis des oiseaux, je vous le disais, même les trucages de Star Wars n’ont pas réussi à égaler cela…
Je suis donc sur le fairway du 2 avec un bon 200m avant le de toucher le green, c’est fou comme ce genre de coup rallonge un par4.
Mes partenaires sont sur le fairway du 1. Pas très original.
Moi, on m’a dit reco alors je reconnais le maximum…
Sur le 2 justement, le vent latéral participe à la réussite de mon slice mais je ne parviens pas à toucher le fairway d’a coté, il faut dire que les arbres étaient un peu plus gros tout de même et donc plus complexes à franchir.
Une fois sur le green, parce qu’il faut bien en finir, petit test de rapidité des greens et on passe au suivant.
Au 3, je réussi un hook suivi d’un slice splendide car je m’étais aidé avec un recovery gratté afin de me retrouver à jouer pieds plus hauts que la balle. J’ai découvert avant mes partenaires le fairway du 4 ce qui m’a bien rendu service puisqu’ensuite je n’y suis pas allé, le rough de gauche
étant plus intéressant à jouer. Cela reste un gros par5 en dog leg aveugle au second coup, il serait bon de s’en souvenir pour la prochaine fois…
L’air de rien la reconnaissance, bien que joviale, s’effectue de façon studieuse et nous cherchons tous à faire du mieux possible.
Enfin surtout eux tous, moi je rame alors qu’il n’y a pas d’eau…
Même dans « Jurassik Park » ils n’ont pas réussi à le montrer, c’est vous dire…
Mais bon aujourd’hui c’est hook et pull sur les longs coups, il va falloir faire avec.
Sur le 5 et le 6 ce sera la même chose, rien à faire, je ne trouve pas vraiment la raison mais je fais en sorte de conserver mon calme et je profite du paysage.
Sur le 7 je m’entraine enfin à sortir des bunkers de green et au 8, le plus long par4, miracle, le drive part droit et je peux goûter la joie de ne rater qu’à partir du second coup où je retrouve avec plaisir le travail dans les bunkers
Au 9 j’inaugure un drive de 80m en top pour finir l’aller, voici ce que j’appelle une reconnaissance utile, tout ce qu’il ne faut pas faire, je l’ai fait comme ça je suis tranquille après.
Plus sérieusement, le parcours est splendide, varié dans ses difficultés et j’ai hâte de voir la suite !
Le 10 est un des plus beaux trous du parcours, une vue splendide pour ce par3 en descente vers la forêt, des bunkers accueillants que je visite bien entendu, on ne sait jamais quand on vient pour la première fois, il est de bon ton de ne pas vexer l’architecte qui s’est donné tant de mal à les dessiner…
Direction le 11, bon gros par5 avec un second coup encore en aveugle et gentiment dérivant à gauche. Le 12, lui, est un petit par4 avec une mare bien placée pour qui souhaite couper, je tente une première fois et me retrouve en hors limite à droite, je recommence, la reconnaissance et surtout les règles servent à ça. Ça passe, je suis à 60m du green mais le risque est totalement inutile finalement comme me le montrent avec talent mes partenaires…
Le 13 est encore plus court et Minifly dans un souci de pédagogie sadique m’explique où passer pour couper vers le green, ce que je m’applique à faire bien entendu.
Puisque c’est reco, c’est risque donc c’est drive, quand bien même il n’y a qu’un coup de fer6 bien placé à droite pour jouer un PW en second coup pour la régulation…
Le 14 est dans la même veine, un long corridor d’arbres de 200m des blancs et une montée vers le green ensuite, la tentation est grande et les hors limites tout près. Au 15, par3 en descente de 140m, la vue est très dégagée ce qui oblige à bien se focaliser sur la cible. En avant pour le 16, le par5 à la vue dégagée lui aussi mais à la retombée de drive délicate. Bien sur, dans ce genre de cas, le coup est bien effectué et on est automatiquement tenté de chercher le green en deux, à peine poussé par Minifly bien entendu…
Cela me vaudra un rude combat avec les écureuils bretons. Bien qu’invisibles, je sais qu’ils sont là car mes balles reviennent automatiquement après avoir touchées une branche, c’est bien la preuve.
Ou alors ce sont les effets spéciaux de Matrix qui, pour le coup, sont devenus carrément obsolètes…
Un peu de repos pour finir avec deux par4 courts mais bien entendus tortueux, le drive n’est pas conseillé dans aucun des deux et je le vérifie bien sur.
On n’est jamais trop prudent, comme dit le sage ou l’espion paranoïaque je ne sais plus, « La confiance n’exclut pas le contrôle »…
Une reco parfaite donc puisque sur presque tous les trous j’ai pu voir toutes les zones où on perd le par, voila qui va servir pour le deuxième tour…
Enfin c’est ce que j’ai cru…
Jusqu’à ce que Superlent s’en mêle…
À suivre…
Je ne sais pas d'où vient cette mode de faire des demi-articles.
RépondreSupprimerUne crise dans le monde du blog… ?
En tous les cas ça donne envie :)
la suite, la suite!!!
RépondreSupprimerLes photos donnent envie d'y aller jouer, les commentaires aussi!
RépondreSupprimerSauf la 1 : c'est quoi les fleurs à droite du green? on y a enterré les swings perdus?
Pascal
Voila une bien belle reconnaissance commentée à la façon d'un Master !...C'est un délice.
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