Tout golfeur amateur chevronné sait que l’index au golf n’est que le reflet des compétitions qu’on a le mieux réussi et non notre niveau réel. À partir de là si on veut descendre, il faut jouer avec les statistiques et accumuler les compétitions. À l’inverse du dragueur qui accumule les râteaux pour avoir une pelle, il y aura forcément une partie qui fera baisser l’index…
C’est pourquoi septembre va être le mois polygame !
Bah quoi, ça ne veut pas dire « plusieurs
parties » ?
Pour ouvrir le bal, Courson et Rebetz ce week end.
Courson, que j’ai toujours joué en équipe, organisait la
Mulligan Cup. Je me suis dis, cool, un coup offert à chaque fois, ça va
simplifier l’affaire.
Oui mais non…
Parcours le plus long, Vert+Orange, des emplacements de
drapeaux à donner envie de jouer en scramble, voir au scrabble, résultat, une
bonne veste avec doublure incluse !
Pour résumer le problème :
À cause de l’enjeu, j’en oublie mon jeu.
Le coup qui a toujours été le plus important pour moi, celui
qui demande le plus d’application, c’est l’attaque de green. La mise en jeu a
été bonne, je suis sur le fairway, plus proche de l’arrivée que du départ ça
vaut mieux, il n’y a plus qu’à finaliser et déposer la balle sur le green. Depuis
quelque temps, pour des raisons que j’ignore, je joue le plus vite possible, je
me débarrasse du coup au lieu de prendre un minimum de temps pour le réaliser
dans de bonnes conditions…
J’ai un truc qui déconne au dernier étage, au rayon
concentration, l’ascenseur n’a pas le temps d’y arriver que le coup est déjà
parti.
Pourtant les coups à faire, je les ai déjà fait, et
plusieurs fois, en situation comme au practice et je les ai déjà réussi,
suffisamment de fois pour m’assurer que j’en suis capable.
Mais non, quand je laisse le pilote automatique branché en
ce moment, il choisit un swing au hasard et je vous assure que dans la mémoire
système il y en a quelques uns de surprenants…
Bien sur, de temps en temps, par accident, je fais une pause
dans cette phase « même pas cap de jouer sans cerveau », je fais même
un swing d’essai, je visualise la trajectoire, soyons fous je me donne une
seule clef technique, plus dingue encore je joue en pleine confiance avec la
décision prise.
Résultat, je vais faire un par en jouant drive suivi de PW sur
un par4 de 365m immédiatement suivi d’un triple bogey sur un par3 de même pas
140m. Le trou « Carnaval » type c’est un par4 sur lequel je fais un
bon drive, je me retrouve à moins de 125m du drapeau et ça se termine en double
bogey.
Pour employer un doux euphémisme, c’est très frustrant …
Encore plus quand cela se passe sur un parcours aussi beau…
Je suis donc rentré à la maison très frustré.
Je suis donc allé à Rebetz le lendemain pour une nouvelle
compétition avec comme seul objectif de garder mon cerveau sur moi pendant tout
le parcours.
Hormis le fait que Rebetz soit un de mes golfs préférés en
île de France, c’est un golf très intéressant à jouer. Des greens tendres mais
qui roulent très bien et des par5 partout. Le golf ne rend aucun coup de plus que
son index mais il n’est pas « dangereux » comme le sont Courson et
l’Albatros par exemple.
En plus Seb sera de la promenade donc l’atmosphère sera
forcément bonne.
C’est une compétition « Googolf », j’en avais déjà
fais une et cela s’était très bien passé donc youkaïdi youkaïda yapluka…
On sera trois à jouer, avec nous un dénommé Thomas, 11.5
d’index, qui va faire un aller explosif, -2 avec trois birdies et un
bogey !
On l’aurait bien noyé par jalousie au 9 mais il a eu la
délicatesse d’y faire son premier bogey alors on s’est retenu…
Il ne drivait pas à 300m, il n’avait pas les derniers clubs
qui jouent à votre place tellement le marketing est fort, non, rien de tout ça.
Il avait une routine, il l’a respectée scrupuleusement à
chacun de ses coups, sans exception…
Et le voir faire m’a grandement aidé dans mon objectif du
jour de jouer avec un cerveau en état de marche.
Pour revenir sur le marketing des marques de golf, voici les
clubs du sieur Thomas en photo, voici avec quoi il a joué sous le par à l’aller.
Ce n’est pas la flèche qui fait l’indien comme on dit… à Bombay
je crois.
Quand à moi j’ai réussi à stopper l’hémorragie des +0.1,
passer de 9.7 à 10.3 ça commençait à faire beaucoup.
Je joue +11 en strokeplay, 1 birdie et 9 pars pour la bonne
nouvelle, 4 bogeys et 4 double bogey pour la partie j’avais oublié de prendre
mon cerveau avec les bonnes résolutions dedans avec moi.
Carte vraiment représentative du problème avec double bogey
sur les trous 4, 5 et 6 (petit bogey pas dramatique au 9) et sur la fin, bogey
15, 16 et 17 pour conclure avec un double bogey au 18 !
Deux périodes bien marquées pendant la partie durant
lesquelles je me suis laissé dominer par le manque de confiance et un manque
total de concentration.
Au diable la frustration et la fixation des mauvais
souvenirs, je vais retenir cette fois seulement la bonne période, bien dans la
partie et le mental entre le trou 7 et 14, 6 pars, un bogey et un birdie. Comme
quoi je suis capable de le faire !
La morale à tirer de ces deux compétitions c’est que « l’expérience
ne s’acquiert qu’avec le temps ». Oui je sais, c’est aussi profond que
« le mental c’est dans la tête » mais c’est tellement évident qu’on
ne pense pas à l’appliquer en situation…
Désormais il me faut manger de la compétition et du parcours
d’entrainement plutôt que de l’accumulation de seaux de balles au practice. Non
que cette dernière activité soit stérile, elle a un intérêt technique, mais
actuellement c’est plus d’une consolidation mentale et confiance dont j’ai
besoin pour parvenir à mon objectif « index GP ».
Cerise sur le râteau, Laurent m’a invité le lendemain sur le
superbe golf des Yvelines pour une promenade « jeu sans enjeu » qui
m’a permis de refaire ces fameux 18 trous sous le soleil cette fois. Laurent
est un joueur très long et cela a été un bon exercice pour moi de m’appliquer à
rester dans mes distances plutôt que de chercher à égaler les siennes…
Bon, c’est pas le tout mais il va falloir faire le planning
des compétitions pour le week end prochain !
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