mardi 19 mai 2015

ON TEERAIT LE SUD…



On entend souvent dire que le golf est une école d’humilité.
J’irais jusqu’à dire que dans ce genre d’école, on peut obtenir son doctorat en trois jours…



Cette année le Balbin Golf Open s’est installé dans le sud, trois jours, trois parcours.
Nous commencerons avec Barbaroux, (depuis j’ai compris pourquoi ils utilisent cette racine étymologique), ensuite ce sera Roquebrune (j’ai compris aussi le terme Rock and Roll depuis) et nous finirons à Saint Endréol (méfiez-vous le nom fait mignon tout plein mais en fait pas du tout).

Cette année, nous avons choisi l’option « Restez Groupir », départ à 7 dans le minibus de Michael, nous arrivons la veille pour être frais pour la compétition.
Le voyage est joyeux, nous sommes très très motivés !



Trois « Target Golf », tous inconnus.

Un Target Golf, c’est un parcours sur lequel il faut envoyer la balle en un point bien précis sur chaque coup sous peine d’avoir beaucoup de difficultés pour le coup suivant.
À peine arrivés à l’hôtel de Saint Endréol où nous allons loger durant les trois jours, nous partons immédiatement, tels les dingues qui enfilent les chaussures de ski à peine arrivés à la station, pour reconnaître l’aller du parcours.
C’est court, c’est très technique et c’est beau, je sens que l’index va en prendre un coup !

Golf de Saint Endréol
Mais ce n’est pas sur ce golf que commencera l’Open.
Mais à Barbaroux le bien nommé.
Barbaroux est un Target Golf avec plusieurs départs en aveugle, c’est tellement plus rigolo…
Et sur ce parcours, on finit vite avec une humeur de barbare quand les balles se barrent.
Tout commence bien, il fait déjà bien chaud, vive le sud, départ au fer2 sur le 1 et cela finit avec un par, un petit bogey ensuite rattrapé par un birdie sur le premier et vertigineux par5, par sur le par3, c’est la forme, zen, relax, calme, tranquille, serein et détendu. C’est à partir du 6 que les ennuis ont commencé, un par5 en double aveugle. Je décide de jouer « sécurité » et ça se finit avec deux balles perdues…

Golf de Barbaroux
Très frustré par cet incident de parcours, mon cerveau décide de se dédoubler, une partie joue avec le swing travaillé avec Franck et l’autre, de temps en temps s’amuse à retrouver l’ancien swing.
L’ancien ayant une tendance au slice et le nouveau, bien ancré dans le draw, je me suis retrouvé avec des trajectoires inattendues et imprévisibles. Impossible de reprendre le dessus. La première journée se finira dans le rouge, 0.1 de plus à l’index avec 5 coups de trop au compteur.
Et encore, il parait que pour une première, ce n’est pas si mal ici… 

C’est un golf beau et délirant, oui délirant, je n’ai pas d’autre qualificatif. Il est varié, technique, perfide ou franc, un vrai régal ! Je n’ai qu’une envie, y retourner maintenant que je sais ce qui se passe derrière les départs en aveugle, maintenant que j’ai compris comment il faut l’appréhender.

Golf de Barbaroux
Aujourd’hui il a fait chaud, très chaud, demain on nous annonce du vent.
Le vent je connais, pas de problème, je sais gérer le fait de rajouter un club ou deux de plus, voir même trois parfois.
Sauf que le vent dans le sud porte un nom, Mistral…
Non, pas comme dans la chanson…

3 clubs, je connaissais, mais 5 je n’avais jamais vu !
À la fin du second tour, on nous a annoncé que certaines rafales ont approché les 100km/h !
Autant la veille, quelques rares joueurs avaient réussi à tirer leur épingle du jeu, notamment Clément, autant à Roquebrune tout le monde a vu ses balles et sa carte de score s’envoler au loin.

Golf de Roquebrune
Quand vous faites un drive avec un léger slice avec un vent de face et légèrement gauche droite, c’est bien simple, la balle finit par reculer !
C’est assez amusant d’attendre, une fois sur le green, que la balle cesse de bouger dans les rafales quand on a un putt de 2m à faire pour sauver le par.
Ou bien, jouer un fer5 à 100m quand habituellement vous le jouez pour 165m, comment dire, cela remet  gentiment votre égo en place.
Bien entendu, l’inverse fonctionne, je me suis pris pour Mc Ilroy sur un par5 en jouant Driver suivi d’un PW !

Golf de Roquebrune
Mais étrangement, le vent dans ces cas-là n’est que très rarement avec vous.

Histoire d’être régulier j’ai conservé mes deux swings de la veille, avec le vent en prime, ça a été un vrai feu d’artifice.
Résultat des courses, 0.1 pour personne, « No Counting » comme on dit, meilleur score net sur les 32 joueurs, 27 points !
On aurait dû calculer un 32 balles meilleure balle pour voir…
Et là encore, une envie folle d’y retourner, le parcours est splendide, la vue est magnifique, les greens sont incroyables.
Bon, une soirée entre amis pour se détendre et penser à autre chose, demain c’est Saint Endréol, le golf court et à moitié reconnu, je ne pourrais pas défendre mon titre mais je peux au moins repartir avec un index plus bas qu’à l’arrivée.

Le premier trou, départ en hauteur, green atteint par Miguel lors de la reconnaissance, c’est une compétition, je sors le fer2 histoire de commencer avec intelligence et stratégie.
Il fait déjà très chaud, une très légère brise 

Tiens j’ai encore mes deux swings…
Tiens le retour inconnu est finalement plus compliqué que l’aller connu…
Tiens j’ai repris une bonne grosse claque à mon égo…

Golf de Saint Endréol
C’est vraiment étonnant ce que le cerveau est capable de vous faire faire quand vous n’arrivez pas à surmonter la frustration de ne pas avoir le niveau de jeu que vous avez constaté ces dernières semaines !
Comme on dit, les conditions sont les mêmes pour tout le monde, c’est assez vrai, second « No Counting », comme à l’école des fans, tout le monde a perdu !
Et pourtant, sans masochisme aucun, encore une fois, une envie irrépressible de retourner jouer le parcours. Parce que désormais il est connu, parce que désormais je sais quoi jouer au départ et où aller.

Et parce que le golf est magnifique surtout.
Et pour cette raison, j’aimerais les refaire, comme pour m’excuser de ne pas avoir su les remercier pour leurs charmes avec ce jeu horrible durant trois jours.

Golf de Saint Endréol
Il faut bien un gagnant, c’est Clément, le seul à avoir su tenir le choc face à l’inconnu et aux éléments !
Un autre gagnant, qui lui gagne tous les ans, Arnaud Balbin, notre vénéré président et son organisation sans défaut !

Sur ce je vais retourner au practice vérifier que je peux n’avoir qu’un seul swing et de préférence celui que j’ai obtenu grâce à Franck, ensuite je vais vérifier que mon cerveau m’autorise à le garder sur le parcours.

Au boulot ?
Au boulot !

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