On entend souvent dire que le golf est une école d’humilité.
J’irais jusqu’à dire que dans ce genre d’école, on peut obtenir
son doctorat en trois jours…
Cette année le Balbin Golf Open s’est installé dans le sud,
trois jours, trois parcours.
Nous commencerons avec Barbaroux, (depuis j’ai compris
pourquoi ils utilisent cette racine étymologique), ensuite ce sera Roquebrune
(j’ai compris aussi le terme Rock and Roll depuis) et nous finirons à Saint
Endréol (méfiez-vous le nom fait mignon tout plein mais en fait pas du tout).
Cette année, nous avons choisi l’option « Restez
Groupir », départ à 7 dans le minibus de Michael, nous arrivons la veille
pour être frais pour la compétition.
Le voyage est joyeux, nous sommes très très motivés !
Un Target Golf, c’est un parcours sur lequel il faut envoyer
la balle en un point bien précis sur chaque coup sous peine d’avoir beaucoup de
difficultés pour le coup suivant.
À peine arrivés à l’hôtel de Saint Endréol où nous allons
loger durant les trois jours, nous partons immédiatement, tels les dingues qui
enfilent les chaussures de ski à peine arrivés à la station, pour reconnaître l’aller
du parcours.
C’est court, c’est très technique et c’est beau, je sens que
l’index va en prendre un coup !
Golf de Saint Endréol |
Mais ce n’est pas sur ce golf que commencera l’Open.
Mais à Barbaroux le bien nommé.
Barbaroux est un Target Golf avec plusieurs départs en
aveugle, c’est tellement plus rigolo…
Et sur ce parcours, on finit vite avec une humeur de barbare
quand les balles se barrent.
Tout commence bien, il fait déjà bien chaud, vive le sud, départ
au fer2 sur le 1 et cela finit avec un par, un petit bogey ensuite rattrapé par
un birdie sur le premier et vertigineux par5, par sur le par3, c’est la forme,
zen, relax, calme, tranquille, serein et détendu. C’est à partir du 6 que les
ennuis ont commencé, un par5 en double aveugle. Je décide de jouer « sécurité »
et ça se finit avec deux balles perdues…
Golf de Barbaroux |
Très frustré par cet incident de parcours, mon cerveau
décide de se dédoubler, une partie joue avec le swing travaillé avec Franck et
l’autre, de temps en temps s’amuse à retrouver l’ancien swing.
L’ancien ayant une tendance au slice et le nouveau, bien
ancré dans le draw, je me suis retrouvé avec des trajectoires inattendues et
imprévisibles. Impossible de reprendre le dessus. La première journée se finira
dans le rouge, 0.1 de plus à l’index avec 5 coups de trop au compteur.
Et encore, il parait que pour une première, ce n’est pas si
mal ici…
C’est un golf beau et délirant, oui délirant, je n’ai pas d’autre
qualificatif. Il est varié, technique, perfide ou franc, un vrai régal ! Je
n’ai qu’une envie, y retourner maintenant que je sais ce qui se passe
derrière les départs en aveugle, maintenant que j’ai compris comment il faut l’appréhender.
Golf de Barbaroux |
Aujourd’hui il a fait chaud, très chaud, demain on nous
annonce du vent.
Le vent je connais, pas de problème, je sais gérer le fait
de rajouter un club ou deux de plus, voir même trois parfois.
Sauf que le vent dans le sud porte un nom, Mistral…
Non, pas comme dans la chanson…
3 clubs, je connaissais, mais 5 je n’avais jamais vu !
À la fin du second tour, on nous a annoncé que certaines
rafales ont approché les 100km/h !
Autant la veille, quelques rares joueurs avaient réussi à
tirer leur épingle du jeu, notamment Clément, autant à Roquebrune tout le monde
a vu ses balles et sa carte de score s’envoler au loin.
Golf de Roquebrune |
Quand vous faites un drive avec un léger slice avec un vent
de face et légèrement gauche droite, c’est bien simple, la balle finit par
reculer !
C’est assez amusant d’attendre, une fois sur le green, que
la balle cesse de bouger dans les rafales quand on a un putt de 2m à faire pour
sauver le par.
Ou bien, jouer un fer5 à 100m quand habituellement vous le
jouez pour 165m, comment dire, cela remet gentiment votre égo en place.
Bien entendu, l’inverse fonctionne, je me suis pris pour Mc
Ilroy sur un par5 en jouant Driver suivi d’un PW !
Golf de Roquebrune |
Mais étrangement, le vent dans ces cas-là n’est que très rarement
avec vous.
Histoire d’être régulier j’ai conservé mes deux swings de la
veille, avec le vent en prime, ça a été un vrai feu d’artifice.
Résultat des courses, 0.1 pour personne, « No Counting »
comme on dit, meilleur score net sur les 32 joueurs, 27 points !
On aurait dû calculer un 32 balles meilleure balle pour voir…
Et là encore, une envie folle d’y retourner, le parcours est
splendide, la vue est magnifique, les greens sont incroyables.
Bon, une soirée entre amis pour se détendre et penser à
autre chose, demain c’est Saint Endréol, le golf court et à moitié reconnu, je
ne pourrais pas défendre mon titre mais je peux au moins repartir avec un index
plus bas qu’à l’arrivée.
Le premier trou, départ en hauteur, green atteint par Miguel
lors de la reconnaissance, c’est une compétition, je sors le fer2 histoire de
commencer avec intelligence et stratégie.
Il fait déjà très chaud, une très légère brise
Tiens j’ai encore mes deux swings…
Tiens le retour inconnu est finalement plus compliqué que l’aller
connu…
Tiens j’ai repris une bonne grosse claque à mon égo…
Golf de Saint Endréol |
C’est vraiment étonnant ce que le cerveau est capable de
vous faire faire quand vous n’arrivez pas à surmonter la frustration de ne pas
avoir le niveau de jeu que vous avez constaté ces dernières semaines !
Comme on dit, les conditions sont les mêmes pour tout le
monde, c’est assez vrai, second « No Counting », comme à l’école des
fans, tout le monde a perdu !
Et pourtant, sans masochisme aucun, encore une fois, une
envie irrépressible de retourner jouer le parcours. Parce que désormais il est
connu, parce que désormais je sais quoi jouer au départ et où aller.
Et parce que le golf est magnifique surtout.
Et pour cette raison, j’aimerais les refaire, comme pour m’excuser
de ne pas avoir su les remercier pour leurs charmes avec ce jeu horrible durant
trois jours.
Golf de Saint Endréol |
Il faut bien un gagnant, c’est Clément, le seul à avoir su
tenir le choc face à l’inconnu et aux éléments !
Un autre gagnant, qui lui gagne tous les ans, Arnaud Balbin,
notre vénéré président et son organisation sans défaut !
Sur ce je vais retourner au practice vérifier que je peux n’avoir
qu’un seul swing et de préférence celui que j’ai obtenu grâce à Franck, ensuite
je vais vérifier que mon cerveau m’autorise à le garder sur le parcours.
Au boulot ?
Au boulot !
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