Vincent Raimbault |
On ne peut décemment parler d’un sujet si on ne le connait pas soi-même.
Dans la vie, il faut être consciencieux et ne pas hésiter à
donner de sa personne.
Comme cette année, parmi les nouveaux sponsors du Marathon
de Courson, la société Private Caddie va offrir deux prestations et a fait une
offre promotionnelle valable pendant la compétition.
Il me fallait aller tester, me faire ma propre opinion et ne
pas vous laisser dans l’inconnu et le doute.
Esprit de sacrifice quand tu nous tiens.
Rendez-vous fut donc pris avec Vincent Raimbault (oui comme
le célèbre cycliste) sur l’Albatros.
Autant prendre un parcours que je connais très bien ainsi je
pourrai mieux constater ce que m’apporte un caddie professionnel.
Car Private Caddie est une société de caddies
professionnels. Ils partagent leur année entre leurs engagements avec plusieurs
joueurs sur les différents échelons du Tour ou du circuit français et
l’accompagnement pour les amateurs de France, de Navarre voir même au-delà...
Leur expérience leur permet de proposer diverses formules.
Un accompagnement « simplement logistique », le joueur n’a plus
qu’à s’occuper de son jeu, ce qui est déjà beaucoup jusqu'à une aide plus complète
pour optimiser les stratégies, apprendre à bien reconnaître un parcours, bien
profiter d’un golf que l’on découvre, mieux jouer en compétition ou bien encore
l'encadrement de groupes.
Ceux qui, un jour, ont aidé un ami pour une compétition, un
Grand Prix, en portant le sac et ont été aidés à leur tour car il est bon
d’avoir été des deux côtés du miroir, savent à quel point un caddie est bénéfique.
Un joueur professionnel est assisté d’un caddie, il possède
des informations très détaillées du parcours, des lignes de jeu à viser au
départ, de la position des drapeaux sur le green dès le tee, ne perd pas son
énergie dans le transport des clubs.
Et nous, joueurs amateurs passionnés, en désir de
performance ou souhaitant pleinement profiter de notre passion ne pouvons avoir
ces mêmes avantages ?
Je dis NON ! HALTE AUX INÉGALITÉS !
RÉVOLTONS-NOUS !
D’accord, je me calme…
MAIS !
Ce n’est pas parce que nous n’avons pas le talent d’un
professionnel qu’il faut aller sur le parcours avec des handicaps
supplémentaires !
Nous avons la possibilité d’avoir des clubs sur mesure,
d’utiliser un télémètre, alors oui, si on peut, parfois, bénéficier de tout ce
que peut apporter un caddie, je ne vois aucune raison de s’en priver.
Vincent Raimbault Société Private Caddie |
Revenons à nos chevreuils, c’est plus joli qu’un mouton, il
est bientôt 10h, Vincent arrive.
Passage en revue du sac, il me pose pas mal de questions sur
mon niveau, mes distances, mes longueurs d’attaque préférées avec les wedges, ma
façon de jouer, mes attentes puis m’explique ce qu’il peut faire et ce qu’il
s’interdit de faire. Il est là pour me simplifier les choses, optimiser ma
façon de gérer le parcours, pas pour modifier mon swing, c’est le travail du
professeur ou m’apporter des doutes supplémentaires sur ma technique, j’y arrive
très bien tout seul…
Je me suis bien échauffé, le swing est à peu près en place,
ce que j’ai appris de Franck m’apporte beaucoup mais la digestion et l’automatisation
prennent un peu de temps
J’ai croisé Alejandro Reyes, le maître des herbes, le
Stimpmeter à côté de lui dans la voiturette, il a mesuré 11 feet en vitesse ce
matin et semble très satisfait.
Je le soupçonne de vouloir que ses greens roulent mieux
qu’un tapis de billard d’ici une vingtaine de jours…
Albatros green 8 juin 2015 |
Il est l’heure, nous sommes deux au lieu de 4 au départ, on
sera 3 ensuite, puis 2 puis 4 à la fin, ça va prendre plus de 5 heures mais
bon, ce sont les aléas d’un parcours devenu célèbre en dehors de nos
frontières.
Dès le tee du 1, je ressens ce que peut apporter un caddie
pro. Il déroule le trou depuis le drapeau pour arriver à la zone sur laquelle
retomber et donc le club à prendre au départ. Me concernant, on travaille sur
la routine, mon alignement car c’est un gros problème pour moi. Autant sur le
green tout se passe à merveille, autant pour les mises en jeu et les attaques
de mât, je m’aligne de façon parfois totalement aberrante. Toutes les variables
ont été prises en compte, le vent, la dureté du fairway, la « sécurisation
de la prise de risque ».
On raisonne toujours en swing réussi, toujours positif, mais
à 8 d’index, l’hypothèse de faire un mauvais coup reste dans l’équation et est
prise en compte, l’air de rien, sans insister dessus bien entendu.
Et aujourd’hui, ça tombe très bien, cette inconnue de
l’équation va finir par devenir un bon copain. Un nombre de fautes impressionnant
que je n’ose calculer.
Et pourtant, Vincent va réussir à me faire sortir la tête de
l’eau, m’empêcher, avec beaucoup de psychologie, de craquer complètement. Je
réussirai ce qui échoue toujours quand je joue seul, effacer le coup d’avant et
rester sur le coup à jouer.
Nous discutons beaucoup, chaque trou est disséqué, chaque
coup à faire est analysé à fond, le lie, les conditions de jeu, la distance au
mât et la distance où faire retomber la balle (oui très souvent, ces deux
données sont différentes).
Albatros green 13 juin 2015 |
Et je peux vous garantir que les joueurs de notre partie
n’ont jamais attendu après nous. J’étais toujours prêt à jouer quand venait mon
tour, voir même avant.
Et même si le jeu n’était clairement pas au niveau, je n’ai
jamais joué un club avec le moindre doute sur le choix que nous avions fait.
On a travaillé deux gros points faibles qu’il a su très vite
identifier, l’alignement, c’est tellement flagrant que ce n’était pas très
compliqué et surtout ma capacité à me
« débarrasser » de certains coups au lieu de les jouer de façon posée
et réfléchie.
Je vais suivre à la lettre ses conseils pour mes prochaines
compétitions, il y a au minimum 5 à 6 points à gagner.
Fort heureusement, il y a eu justement de très bons coups,
clairement réfléchis et bien exécutés.
Au 2, 150m à la berlinoise, 162m au drapeau, centre green
avant la cassure, vent de travers droite gauche. J’ai osé le fer7 que je joue
entre 145 et 150m pour ne pas avoir un putt en descente et cela s’est très bien
passé.
Idem pour le PW que je joue du premier rough sur l’attaque
du mât du 3 par-dessus l’arbre du bunker à 116m.
Albatros trou 2 juin 2015 |
Il y a prendre une décision et prendre une décision
raisonnée. Avec Vincent j’ai appris à mieux comprendre comment faire la
différence.
Donc quelques trop rares bons coups et beaucoup d’attente.
Vincent est un passionné, intarissable sur les conseils, les
petits trucs indispensables.
Pour moi, c’était journée éponge, absorption de tout avis
utile pour mise en pratique rapide.
C’est un passionné consciencieux, à tel point qu’il s’est
équipé d’un outil de traitement de jeu. Le soir même j’ai reçu l’analyse, trou
par trou, coup par coup. J’ai aujourd’hui une autre vision de l’Albatros.
J’ai même une autre vision, plus réfléchie de la façon
d’attaquer un trou, un green, un putt. Pour la première fois, j’ai vraiment
validé l’intérêt d’une routine et ce qu’il y a à mettre dedans.
Avant j’avais l’impression d’en avoir une mais je pense
qu’au final je ne faisais souvent que renforcer le doute dans la réussite du
coup. Trop de technique ou trop de fausse préparation mentale et le résultat
était éloquent.
Villennes trou 15 |
Pour conclure, rien de mieux que de vous donner le résultat
de la compétition de dimanche matin, à Villennes.
Autre parcours que je connais par cœur.
Deux grosses erreurs de préparation et d’alignement,
résultat, deux triple-bogeys.
Deux erreurs dans la préparation d’un putt, deux bogeys
« 3 putts ».
Score final, +6 !
4 birdies ! Première fois que je fais autant de birdies
en compétition !
Une vraie routine avec préparation du swing grâce aux
conseils de Franck. Vraie car facilitée par une certitude, une vraie confiance
envers le club et le coup à jouer grâce à la mise en application de tout ce que
m’a dit Vincent durant les 5h de promenade pédagogique sur l’Albatros.
Albatros trou 16 juin 2015 |
J’ai enfin trouvé comment m’aligner correctement sur ma
cible et forcément, comme je sens et sais que je suis bien en place, mon swing
gagne en confiance.
Le truc qui marche pour moi pour bien m’aligner, franchement
c’est tout simple, la face de club et ensuite le pied avant, le pied arrière se
place « naturellement » ensuite. Avant, c’était la fête, les deux
pieds et le club, le club et l’oreille gauche, l’œil droit croisé avec l’épaule
avant, la perpendiculaire de l’angle des hanches avec l’angle du nez en se calant
à midi en fonction de la Grande Ourse. Les obstacles d’eau rigolaient bien
pendant la préparation…
Bon c’est quand le prochain cours avec Franck ?
C’est quand le prochain parcours avec Vincent ?
J'ai le même soucis régulièrement sur l'alignement au drive et les fers. D'autant plus con quand la balle part bien et que tes partenaires du jour te disent "c'est con, elle est partie pile poil où tu étais aligné...".
RépondreSupprimerBref...
Je ne connais que trop bien cette remarque qui va finir sur un polo un jour !
SupprimerC'était couru que tu foires tes alignements : c'est sur la Petite Ourse qu'il faut se caler !
RépondreSupprimerRhaaa ces jeunes cartes vertes, ça ne connait rien à rien...
La Petite Ourse c'est pour le wedging, n'importe quoi toi !
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