vendredi 18 juillet 2014

EUREKA ! … AH BAH NON PAS ENCORE…



 Depuis le premier cours avec Franck, quelques parcours très différents joués. Lys chantilly, Albatros, Templiers, Vaucouleurs La Rivière, Seraincourt, Rebetz, Bethemont. En compétition individuelle ou par équipe en scramble.
Oui chers puristes, le scramble ce n’est pas du golf je sais.



Sauf qu’il n’y a rien de mieux pour travailler sa technique sans stress et en condition de jeu, puisque vos partenaires sont là en cas d’erreur.
Il est préférable que l’ensemble de l’équipe ne soit pas en configuration travail technique au même moment, en effet…

Premier constat, les compétitions individuelles apportent de meilleurs résultats.
Deuxième constat, je viens de regarder depuis combien de temps je suis le nez contre le mur du « presque single » et j’ai prit peur…
Premier index sous les 10, 9.7 obtenu fin juin 2012 !!!
Depuis je stagne entre 10.5 et 9.4.


En deux ans, beaucoup de modifications dans le swing et le matériel mais cela n’explique pas tout.
Il y a un vrai problème à gérer dans le dedans du mental qui est dans la tête…
Et je crois que ça y est, cela est en voie de maîtrise depuis peu.
À chaque baisse d’index, les compétitions suivantes n’étaient que contre performances, mais dernièrement la descente a connu une suite de résultats stables sans remontée et même un seconde descente !
Grâce à quoi ?

Comme souvent, plusieurs facteurs.
Oui, «Bouger avec la poste » est un slogan mal interprété piqué à un prof de golf si vous voulez tout savoir…
Stabilité au niveau du matériel, le sac avec 12 fers me procure une grande confiance.
Le driver me va à merveille.
Mes deux putters, un pour green type Albatros Rebetz et l’autre pour les greens  « standard Île de France » sont réglés comme j’aime.
Là tout va bien…

La technique a connu, grâce à Franck et mon travail depuis plusieurs mois avec Dominique, une vraie évolution. J’ai bien pris conscience, physiquement, intellectuellement et au niveau des sensations des diverses étapes de mon swing. Je sais quand cela cloche, à quel endroit cela a cloché et je peux mes les sonner tout seul au practice.

Sur le parcours par contre, un léger problème, savoir conserver et automatiser les nouveaux acquis techniques.
Car il y en a eu beaucoup…
Le grip, le couple tête-épaules, le coude arrière à la descente, les hanches, le transfert de poids, la position tonique à l’adresse, le relâchement, le retard des poignets. Autant de clefs à maîtriser, à automatiser et à reproduire dans le bon ordre et le bon tempo sur le parcours, en compétition plus particulièrement.
Or vous le savez peut être, le cerveau n’accepte de se focaliser que sur une seule clef technique dans la phase de préparation du coup, la routine.

La fameuse période durant laquelle on se met en position de jouer, en confiance, le club avec le coup décidé.
Et c’est cette phase du jeu qui a été longtemps la cause de quelques « déconvenues »…
Sauf que dernièrement, à Rebetz, en compétition, alléluia et pas qu’à l’aller, j’ai réussi à conserver ma routine, malgré les évènements.

Et il y en a eu…


Départ 10h24, dans la partie, un 23 cool et un 13 un peu stressé mais cool aussi. Tout est cool.
C’est cool.
Devant, deux index à 0 en reconnaissance, on ne risque pas d’attendre.
D’ailleurs au départ du 2, on voit 4 joueurs qui arrivent au green avec difficulté. Les deux Scratch les ont déjà dépassés. Au 3 on attend un peu, je rate ma mise en jeu en voulant me dépêcher à leur place.
Des golfeurs loisir comme on dit, d’autres parlent de golfeurs du dimanche mais là on est lundi, même si c’est férié c’est lundi quand même.

Je n’ai rien contre le « golfeur loisir », moi-même, j’ai des amis « golfeur loisir »…

Mais ils connaissent l’étiquette eux, surtout quand on leur dit au départ qu’il y a une compétition derrière…
Par3 du 4, on poireaute sévère, au 5 on fait signe et voici qu’étrangement ils ne nous voient pas. Au 6, on demande donc le passage d’une voix forte mais polie puisque visiblement après la vue, c’est l’ouïe qui disparaît…
Nos 4 charmants golfeurs, deux couples, ont joué leur second coup et sont encore sur le plateau de ce par 5 que beaucoup connaissent ici.
Ils finissent, la mort dans l’âme, par nous laisser le passage. Le seul qui est en short s’empresse, avant de bouger, de faire une gratte en pull vers le bunker de fairway à gauche.
Par chance, la malédiction du « laisser le passage » n’a pas lieu, ce fameux drive que vous envoyez aux fraises quand enfin on vous laisse jouer. Nos trois balles sont arrivées loin sur le plateau, un petit 210m en descente m’attend pour le second coup.

Mais le groupe a continué de jouer pendant que nous arrivions à nos balles. Ils sont un peu partout. Gandalf en short est sur le fairway, pile entre ma balle et le drapeau. Je lui fais signe de se pousser, une balle peut faire mal d’une part et le coup est important pour moi d’autre part, long coup de fer3, il faut rester zen…
Il ne bouge pas. Je joue quand même, superbe pull hook, je me libère d’un message assez vert et sévère au planton en short concernant l’étiquette et la sécurité.

Son réflexe, « Allez les gars, on joue, on ne les laisse plus passer ces cons ! »



On est passé tout de même, j’ai fini avec un bogey. Aucun club de mon sac n’est anormalement courbé, je m’en étonne encore…
Dire qu’il existe encore un être humain qui inclue sa femme dans son appellation, « allez les gars ! »…

En passant j’ai vu qu’en effet l’étiquette du polo était bien visible mais qu’il n’y en aurait pas d’autre ailleurs.
J’ai vu aussi l’air désolé mais silencieux de ses partenaires de jeu et de madame.
On ne les a pas vus par contre au dix neuvième trou, enfin si, on a aperçu short à étiquette filer au parking… tout seul…

Bref, un gars à vous donner envie de devenir misanthrope…

Ne faisons pas l’amalgame, tous les malotrus ne sont pas en short.

J’ai moi-même de très bons amis qui portent des shorts…

Je sais bien, le discours n’est pas très « politiquement correct ». Démocratisons le golf, ouvrons les parcours au plus grand nombre, formons de nouveaux joueurs, vive le golf !
Ok, youpi, c’est grâce à cette évolution que je joue au golf aujourd’hui et j’en suis très reconnaissant.
Si reconnaissant que j’ai toujours porté la plus grande attention à respecter le jeu du golf, ses règles et ses usages…

Comme pour une voiture, il y a la conduite et le permis de conduire…


Le golf c’est bien plus qu’une promenade au vert à taper dans une balle qui ne va que rarement où l’on veut. C’est réussir la délicate harmonie entre ce que le corps doit faire et ce que l’esprit accepte de lui faire faire. C’est oser se regarder en face en étant son propre arbitre. C’est accepter des règles d’antan mais intemporelles. C’est respecter le jeu, le parcours et une étiquette qui n’est que le reflet d’un savoir vivre au bon sens ancestral. C’est pour toutes ces raisons et bien d’autres encore que le golf est si unique, si passionnant et si entier. Ce n’est pas qu’un sport, ce n’est pas qu’une lutte mentale, c’est tout à la fois avec un petit plus en prime.

Bref si je vous raconte tout ça c’est parce que malgré tout, avec 3 bogeys durant la période attente et passage où j’ai tout fait pour résister à l’envie de vérifier le coefficient de digestibilité d’une NXT Tour, si je vous raconte tout cela c’est parce qu’au départ du 15 je n’en étais qu’à +4 au total, 4 bogeys, 10 pars.
Et que c’est une sacrée bonne nouvelle !

La routine, tout le temps, le même mot clef avant le démarrage du swing, j’ai marqué les bons coups dans la pierre et les mauvais dans le sable (c’est une image, mes clubs vont bien je vous dis).
Cela n’a fonctionné à merveille que jusqu’au 15.
+5 sur les 4 derniers trous, une performance à +9 en Strokeplay qui abaisse l’index vu qu’il y avait 10 coups rendus sur la carte au départ blanc.

Mais une performance qui laisse un petit goût amer…

Pas grave, je retourne dimanche prochain à Rebetz.

Comme ça je verrai peut être de vrais golfeurs du dimanche…

4 commentaires:

  1. Tout à fait d'accord, j'ai moi-même eu à faire à des malotrus qui n'ont pas apprécié que je leur dise qu'on ne laisse pas son chariot sur le fairway 50 mètres devant le green quand on va putter.
    Et on a failli en venir aux mains, mais je pense que le mec était myope car quand il s'est approché de moi avec son "on va régler ça tout de suite", il a dû se rendre compte que j'étais plus loin qu'il le pensait et qu'en fait, je ne faisaispas 1m70 pour 70 kilos.
    J'ai signalé le joueur à la direction du parcours, y a pas de raison.

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  2. garder son calme, rester zen, dans certaines conditions, face à une bêtise ancrée dans le reptilien, c'est rude! content de voir que fermeté et zenitude ont pu faire bon ménage. en effet, le côté "il veut jouer au plus con, mais il sait pas qu'il est tombé sur une 5eme dan" lui aussi vient du reptilien et remonte souvent plus vite que le guide des regles du R&A sur l'étiquette. bah ouais, faut poser son club, ouvrir son sac, savoir dans quelle poche on l'a rangé, le trouver, ouvrir à la bonne page... bref, fier de toi je suis!!! ;)

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