Rien ne vaut un écran 3D, Full HD, 12 000 pouces avec « SenteurCaptur » et « Rain&Wind System » pour vraiment profiter à fond de l’Open de France.
Suivre la partie d’un joueur en marchant à ses côtés ou
s’installer à un coin stratégique du parcours pour voir plusieurs trous (je
vous conseille le départ du 16 qui ouvre 15 16 17 18), vous avez le choix du
programme. Pour zapper c’est simple, déplacez vous directement dans la
télé !
Cette année, je vais avoir la chance d’être présent les 4 jours.
Chaque jour une météo particulière, un parcours qui s’y adapte, chaque jour des
joueurs qui vont sortir la tête de l’eau et tirer leur épingle du rough et
d’autres qui vont y sombrer ou s’y enfoncer.
Voir les deux…
Le golf est un sport parfois ingrat (mais non pas tout le
temps !).
Regardez Kevin Stadler, le digne fils de son papa mais sans
la moustache pour le moment. 64-68-72-76… Non ce ne sont pas des mensurations,
c’est son score jour après jour. La pluie, le vent et un parcours solide qui a
tenu et conservé ses qualités ont eu raison de lui jusqu’à cet ultime putt d’1m
raté d’une poignée de centimètres. Perte entre la première et la seconde place,
249 000€.
2490€ par centimètre de travers, avouez que ça coûte
cher de prendre une veste à l’Open de France !
Ou notre Victor Dubuisson national qui finit le tournois +9
total en ayant comptabilisé +6 sur le seul trou n°1 ! Grosse frustration
et coups de colère qui ne l’ont pas empêché de signer de nombreux autographes
et de faire beaucoup de photos avec les enfants. Très belle attitude de sa
part.
Mais un Victor peut en cacher un autre…
Pour info, le
charmant trou n°18 qui a compté 53 doubles bogeys sur l’ensemble du tournoi…
7 joueurs seulement finissent sous le par à la fin du
quatrième jour, le suspens a été total jusqu’au dernier putt du dernier joueur
sur le dernier trou. L’Open de France avec l’Albatros compte comme l’une des
plus difficiles semaines du Tour Européen.
Alejandro Reyes
est heureux, la Ryder Cup 2018 sera spectaculaire, il a bien mérité cette année
le plongeon du green du 18. Heureusement ses équipes savaient où l’eau était la
plus profonde…
Cette année, j’ai pu suivre une partie complète. Ce fut bien
entendu celle de Thomas Levet le premier jour. Malheureusement, le premier trou
a mal commencé. Putt pour par, il relève sa marque après avoir reposé sa balle,
l’adresse, la balle bouge… Personne n’a rien vu mais Thomas appelle un arbitre
quand même pour signifier la pénalité règle 18, alinéa B dit l’alinéa
« pas d’bol ». De plus depuis le réveil, il souffre d’un mal de dos
très handicapant. Il m’a même confié à mi parcours qu’il avait le swing de sa
grand-mère.
J’aimerais bien jouer un jour comme sa grand-mère moi…
Thomas n’est pas homme à s’apitoyer sur lui-même, la seule
chose qui lui a vraiment posé problème durant la journée était les limites
fixées entre les joueurs et les spectateurs. Trop loin, beaucoup trop loin pour
lui à certains endroits et je dois dire qu’il n’avait pas tort. Perdre une
balle de vue cela s’entend mais perdre un joueur de vue c’est plutôt
énervant !
Pour l’édition 2014, la météo n’était pas de la partie, l’affluence
a été moins importante mais quand il fait beau, terminé, les deux premières
rangées voient (et encore), les autres se fient au bruit pour savoir si le
joueur a fait son swing !
Je l’ai accompagné jusque dans la tente des joueurs où il a
déjeuné rapidement, pressé d’aller voir un homme de l’art pour soigner ses
douleurs physiques, le moral, lui, était déjà revenu.
Le second jour, le dos allait mieux mais le jeu n’était pas
encore totalement présent. Voir un champion se battre pour le par, coup après
coup, trou après trou. Cela doit être très dur mentalement. Le cut s’éloigne,
les coups à jouer se compliquent. Thomas n’a concédé que bogey au pire lors du
second tour, n’abandonnant jamais, cherchant le birdie quand bien même l’espoir
du troisième tour s’éloignait. J’ai pris une leçon de courage, merci Thomas…
Autre choix de cœur le premier jour, j’ai retrouvé Mike
Lorenzo Vera sur le trou n°16. Ô joie, Mike était escorté par son frère Franck
et Dame Mère elle-même.
Vous avez peut être déjà lu dans un livre cette description,
« C’était un petit bout de femme plein d’énergie »…
Dame Môman est cette femme.
Si le golf de haut niveau exige
un caractère fort, chez les Lorenzo Vera, cette qualité est clairement
maternelle ! Il faut de l’obstination pour réussir dans ce sport. Quand
j’ai vu les efforts de Franck pour que mère mette une casquette en plein
soleil, j’ai compris que la famille avait cette qualité indispensable…
J’ai les ai retrouvé le deuxième jour sur le 13. Mike
sortait d’un rough en pente et en bord d’eau avec un talent incontestable. Le
parcours est malheureusement resté le plus fort et le cut n’a pas été franchi.
C’est un Mike plein de panache et d’humour qui a terminé le parcours, souriant
car depuis quelques semaines son jeu revient à son meilleur niveau. Au 16, le
par3 trou en un avec grosse tuture à la clef, j’ai crié « dans le
trou !!!» après son swing, il a crié « sur le green !!! »
dans la foulée. Envoyant un avion plein fairway au départ du 18, il a quand
même crié balle au cas où. Il a fini avec un birdie superbe et a salué tel un
prince hilare les 32 personnes aux abords du green qui avaient affronté le
mauvais temps pour assister à la compétition.
Un grand moment ! Un grand joueur !
Nous sommes allés boire un verre ensuite. J’ai pu enfin
remercier de vive toute cette belle famille pour les cadeaux qu’ils avaient
offert lors du M4C². Une pause pleine de rires et d’anecdotes sur le golf dont
une de Dame Môman à propos de l’ancien caddie de Mike.
Mike, sur un long par4 avait raté sa mise en jeu et était
dans une zone assez éloignée du green. Il voulait tout de même tenter le coup
et demanda à son caddie : « Qu’est ce que tu me conseilles de prendre ? »
Le caddie a regardé son carnet de parcours rempli d’annotations et lui a
répondu calmement « Un taxi »…
Allez hop ! On retourne sur le parcours pendant que certains
sont en train de regarder un match de foot, le sport dans lequel il n’y pas une
balle par joueur. Visiblement, il y a pour l’équipe en bleu un cut à franchir
aussi…
Direction le 14, Lionel Weber, jeune espoir peut accrocher
le cut. Il est accompagné par Olivier Karch, un des généreux sponsors du
marathon. Olivier me fait, pendant les derniers trous, un récit détaillé des
forces de « son joueur » et aussi de ses faiblesses. Lionel est
impressionnant sur les mises en jeu, régulier, puissant et précis mais c’est
sur le green qu’il va manquer le cut, le putting, domaine exigeant par
excellence à leur niveau n’est pas au rendez vous. Après le 18, discussion
animée au clubhouse avec le caddie et ses amis, on refait le match. Pendant ce
temps, l’équipe en bleu à la télé ne passe pas le cut, problème de putting
aussi semble t’il... Lionel Weber est un
joueur à surveiller. Dès que son putting sera au niveau de son grand jeu, ça va
faire mal.
Après tout, en 2011, j’avais suivi un jeune espoir lors du
premier tour, Victor Riu… Trois ans plus tard, il a fini cinquième de l’Open.
Pourquoi pas Lionel, bientôt, en haut du tableau des grandes compétitions du
tour européen…
Troisième jour, c’est « moving day », traduisez
par « se faire un chemin au milieu des parapluies » ! Là pour le
coup, on ne voit rien du tout de près sinon 5 marques de clubs de golf écrits
en gros sur de la toile étanche… Doit y avoir un dingue à l’entrée qui en vend
au marché noir c’est pas possible… Pas grave pour le manque de vue, j’ai du
monde à voir, la chasse aux sponsors pour l’an prochain a déjà commencé.
Quatrième jour c’est super moving day, il y a du vent en
plus de la pluie ! Je fais une halte sur le putting green, Olivier
Léglise, coach réputé, travaille avec Grégory Bourdy. Deux rails resserrés et
parallèles, putt d’un mètre cinquante maximum. Greg mécanise son swing, les balles
rentrent l’une après l’autre, impressionnant de régularité. Coach Léglise
s’approche de la sortie de l’aire de travail, j’en profite pour le saluer et
lui poser quelques questions sur l’exercice qu’ils viennent de faire et soudain
j’assiste à un cours sur le putting donné par un grand monsieur disponible,
passionné et à la pédagogie naturelle, grand moment !
En plus il m’a donné un super conseil mais je le garde pour
moi, j’ai des match-play à jouer bientôt…
La fin du tournois approche, GMac a terminé à -5. Victor Riu
ira jouer le British Open. Sur le green du 18 Stadler est à -5 avec un long
putt pour birdie. GMac se prépare au Play Off inéluctable voir à la défaite.
Stadler manquera l’immanquable devant des milliers de
spectateurs golfeurs atterrés qui dans la seconde suivante vont se souvenir
aussi de ces putts d’1m qui n’ont jamais voulu rentrer malgré l’évidence de la
ligne…
Plus pour moi, coach Léglise m’a tout expliqué…
Allez, plus que trois Open et c’est la Ryder Cup !
Au fait, vous savez quel est le point commun de tous les
joueurs que j’ai suivis ?
Ils relèvent leurs pitchs une fois arrivés sur le green…
Je dis ça comme ça…
Le mot de la fin, un grand bravo à tous les bénévoles qui ont
bravé les intempéries pour que les joueurs retrouvent leurs balles et que la
compétition se déroule au mieux !
J'sais pas ce que tu as suivi, mais ça ne devait pas être l'Open de France, car GMAC termine à -5. Et donc Stadler avait un putt (long certes) pour gagner l'Open, et deux putts pour partir en play off... tout le reste me semble OK, sauf peut-être pour le secret de Léglise, en fait, tu n'as rien compris à ce qu'il t'a expliqué, c'est ça ?
RépondreSupprimerEnfin, je suis toujours dispo pour vérifier ça en vrai, là où tu sais ! ;)
à+
Damien
oups, corrigé !
SupprimerMais que c'est bon tout ça, merci l ami
RépondreSupprimerMerci Dan :)
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