dimanche 29 août 2010

COMME L’A DIT…

…Le grand philosophe contemporain Mick Jagger :

« You can’t always get what you want… »

Depuis quelques temps, fort de cette sentence pleine de sagesse, j’évite de jeter mes clubs au moindre slice et de m’insulter copieusement à la première attaque de green ratée.
L’air de rien ça aide…

Surtout sur les trous qui suivent un lancer ou un juron voir les deux en même temps.

C’est donc dans un état bouddhistiquement avancé que je suis allé au tee n°1 samedi matin.
Nous sommes trois comme à chaque fois à Villennes, Olivier avec qui j’ai déjà eu le plaisir de jouer lors d’une compétition précédente et Ze Mascotte du club, 11 ans, la fille du chef des profs.
Sourire angélique, à peine plus grande que son chariot, je me suis demandé si cela allait un parcours baby-sitting, j’ai vite compris après son premier swing qu’elle n’avait besoin de personne en Trottinette Davidson !

Alors comment s’est déroulée la première compétition Bouddhisticative ?

Au 1 : 20° relax, PW un peu topé, je suis en haut du green, un premier putt de 15m que je qualifierais d’inutile puisque j’en fais à peine 10, allez hop bogey !
Au 2 : Bois3 pas assez engagé, fer8 pluggée dans le bunker de green, belle sortie mais 2 putts, rebogey !
Au 3 : fer5 cool mais trop loin, putt d’approche et encore deux putts, re rebogey !
Au 4 : gentil par5, Drive plein fairway, 20° bien relâché, 75m du mât, je prends le GW en confiance, bon rythme pour une superbe socquette slicée en prime qui finit quasi injouable contre le grillage pour un superbe double bogey.
Même pas mal !
Au 5 : le grand par4 de 420m, drive moyen, 20° pour jouer approche putt ensuite au PW mais deux putts, re re rebogey…

Au 6 : fer8 cool, trop cool même, approche au SW moyenne, 2 putts donc, re re re rebogey !
Et bah même pas en colère rien, je constate un jeu de fer pas assez engagé, un petit jeu très moyen et un putting pas assez précis c’est tout.

Mais il fait beau, je me marre bien avec miss Bout d’chou puisqu’on rigole en douce des colères d’Olivier et quand on s’moque pas d’lui et bah on s’fait des grimaces et même que c’est moi qu’a fait la plus drôle, na !
Ambiance bon enfant donc au sein de ce charmant parcours technique qui offre aux joueurs un vrai plaisir que l’on soit débutant ou confirmé avec une vue imprenable sur la tour Eiffel du fairway du 18 qui fait la joie des cars de touristes du monde entier qui viennent ici quand y’a plus d’place à Versailles…
Fin d’la pub, pour le chèque, à l’adresse habituelle merci…

Bon, il serait quand même temps de faire quelque chose car cette nonchalance apparente finirait presque par m’empêcher de scorer…

Au 7 : drive en hook, H4 au proche du green, SW et encore 2 putts, non un seul !
Par !
Champagne !
Oui, bon, un mousseux en solde fera l’affaire vu mon niveau…

Au 8 : le drive est long mais petit rough, fer8 bien gratté pour cause de mollesse évidente, SW et deux putts, retour au bogey…
Heureusement au 9 je fais un par…Laborieux… +8 à l’aller avec 17 putts 4 fairways touchés et un seul green en régulation.

La grande classe…

Allez on se reprend parce que l’air de rien, la gamine commence à se moquer de moi aussi…

Au 10 : fer7 sur le green, voila une bonne nouvelle mais 6m quand même à faire. Je me concentre, je regarde la ligne calmement, j’envoie sans me poser de question et hop, birdie !
C’est là que me revient cette pensée qu’un score peut aussi baisser mais pas juste stagner ou augmenter, l’idée de savoir un birdie possible change totalement la vision que l’on peut avoir de sa carte et de son jeu ensuite.

Oui cela peut paraître d’une simplicité affligeante mais parfois, prendre vraiment conscience de certaines choses simples aide à passer des paliers dans ce sport un tantinet cérébral…
Au 11 : drive moyen, fer8 dans le bunker de green mais sortie au 60° qui passe tout près de rentrer, par sans souci, ça va mieux !
Au 12 : drive correct contre le vent, fer8 correct aussi mais premier putt trop hésitant, deux de plus, un bogey stupide…
Allez, direction le dernier tiers, toujours +8, des envies de birdie en tête et une petite pensée pour les dernières fois où j’ai toujours raté cette partie du parcours pour des raisons que je n’arrive pas encore à bien comprendre même si techniquement parlant ce dernier morceau est délicat à gérer.
Au 13 : vent de face bois3 sur le fairway. Alors là j’ouvre le mousseux direct ! Fer9 à suivre car le vent souffle toujours mais étrangement cesse dès le backswing, je dépasse le green. Rough herbe dense, green en pente, drapeau pas loin, 60° bien trop hésitant, putt d’approche qui frôle le mât et continue sa route encore 3m, deux putts à suivre, double bogey un tantinet rageant mais je ne rage pas, j’en rigole avec le bonsaï rose bonbon.

Au 14 : le vent pousse, le drive frôle le hors limite, coup de fer7 sous les arbres suivi d’une approche roulée qui roule un peu trop, putt d’approche et un seul putt, bogey.
Au 15 : le fameux par3 de la mort, ce sera bunker de green mais bonne sortie au 60° avec quand même deux putts à suivre, bogey, me voila à +12 avec 3 trous à faire dont deux faciles donc birdie possible et le par5 qui tue, 500m en montée, départ bouché sur la gauche par un arbre, vent gauche droite et hors limite à droite, zen !
Au 16 : j’attaque au drive mais pas terrible, petit rough, fer9 avec superbe gratte comme au 8, beau rattrapage au SW à 50m, un putt, birdie manqué mais par sauvé, on continue !
Au 17 : le drive est sur le fairway, ça c’est déjà une bonne chose, je prends quand même le bois3 alors que ce n’est pas la bonne option, résultat un fer6 à suivre qui manque le green à droite, bonne approche au SW et un seul putt, le pire est évité, direction le final !

Au 18 : en confiance j’attaque au driver avec un fade volontaire qui passe très bien puisque j’ai un coup de LW relax à faire de 60 petits mètres, me voila dans le cercle de 3m mais non, le putt ne rentre pas donc par facile et je reste à +12…

5 fairways touchés, 3 greens en régulation et 14 putts, c’est mieux quand même !
Enfin une performance !
Bon SSJ -1 comme toujours, nouvel index à 14.9.
Petite synthèse.

« …But if you try sometime you might find, you get what you need »


J’avais dit petite la synthèse… ;)

jeudi 26 août 2010

DRÔLES D’OISEAUX ! …



L’Albatros comme parcours d’au revoir pour Ben qui part étudier chez les grands bretons quelques temps, voila une bonne idée !
Départ 14h30, l’ambiance sera forcément bonne puisque se sont joints à la partie, Alain et Nicolas, papa et fiston, amis de Villennes, duo de choc, drôles et passionnés à la fois.
Ben et moi sommes sur zone une bonne heure et demie avant pour aller faire du petit jeu mais sans se fatiguer à taper moult seaux de balles, le parcours sera bien assez fatiguant…
On retrouve ensuite Papa et Fiston, une dizaine de balles au practice sur herbe et zou direction le tee numéro 1 de ce fameux parcours, départ jaune.
Non ? Les blanches ?
Bon si vous voulez…
Mais ça va être plus compliqué…
Ok, ok…
Il y a du vent, comme toujours ici, le ciel nous a offert quelques gouttes mais nous laissera tranquilles au moment du départ et jusqu’à la fin.
Pas d’objectif de score comme pour la dernière fois, routine, stratégie raisonnable et s’appliquer à automatiser les derniers enseignements de Yan « Bosley » Massonnat, le release et une meilleure verticalité.
Et un leitmotiv, mieux vaut jouer un club de plus en contrôle que de taper à fond le club « théoriquement » indiqué.
Donc, vent léger de face, bois3 qui part bien droit mais un H4 quand même pour le second coup, ah oui, sur l’Albatros quand il y a du vent et de l’eau, mieux vaut ne pas hésiter à prendre quelques clubs de plus !

Putt de plus de 20m quand même, encore deux derrière, un petit bogey.
Oui mais on a dit qu’on ne comptait pas donc je note mes coups, mes clubs joués sur ma carte comme toujours, je sais où j’en suis mais je ne me focalise pas dessus.
Soyons francs et honnête, quand on joue en se disant que l’on ne fait pas attention au score, on se ment...
On sait très bien où on en est, on ne fait que choisir entre deux choses, ça stresse ou ça motive…

En tout cas, comme prévu, l’ambiance est au top, Fiston avait prévu de jouer avec la même balle tout le parcours, il change d’objectif au second coup du 1, sa balle ayant compris qu’elle allait prendre plus de 80 coups d’affilée a préféré la noyade de suite…
Mais on rigole bien quand même !
Le courant passe entre Ben et les deux compères, le temps est parfait car il ne fait pas trop chaud, le parcours est beau malgré les greens encore délicats à cause de l’aération en début de mois mais nous partons au 2 avec un plaisir évident et mal dissimulé.

Je ne vais pas rentrer dans le détail pour chaque trou, cela serait bien trop long et ennuyeux.
Quelques points à retenir.
La routine a été plutôt bien respectée, pas de risque inconsidéré en matière de stratégie, un petit passage à vide causé par des départs totalement ratés entre le 13 et le 15 qui m’a couté cher car je compte +9 sur ces trois trous quand même mais je suis resté concentré sur mon jeu et j’ai réussi à revenir dans la partie ensuite…

J’ai même réussi à perdre une balle au départ du 13 sans dépasser les rouges…
Une chose était sure, la « Drinking Zone » était pour moi !
Par contre, le jeu de fer était solide, cela m’a permis de ne faire que +1 sur l’ensemble des 4 par3 avec un bogey sur le 16 par manque d’engagement au départ. Mais 8 greens en régulation en tout grâce aux bons conseils de Bosley sur la maîtrise du release.
Bon, toutes les bonnes choses ont malheureusement une fin…
+21 au départ du 18 alors que j’étais +7 au départ du 12, petite impression de déjà vu sur laquelle il va falloir se pencher sérieusement.
Mais des blancs, je ne suis pas mécontent car avec mon index j’ai 24 coups rendus.
Et le vent pousse légèrement sur le tee de ce superbe dernier trou de l’Albatros…
Aux amis d’ouvrir le bal !

Tout le monde sur le fairway, Ben et Nicolas ont sorti un méchant drive et leurs balles sont pile poil au bon endroit pour attaquer ce green de par 5 en deux.
Je suis bien, la partie a été un vrai beau moment de vie comme le golf sait si bien en offrir.
Je prends le driver aussi, le swing est relâché et je rejoins les deux cogneurs.
Alain assure car il a du chemin à faire et va se placer devant le green sur le fairway à une cinquantaine de mètres du drapeau.
Je suis le plus loin du trio alors j’ouvre l’attaque avec un fer8 pour 140m, je suis sur le green à gauche du mât mais un peu loin quand même, j’imagine un birdie possible car le putting a été confiant durant la partie.

Nicolas continue son matraquage de balles et joue de façon superbe son fer9, tellement superbe qu’il manque de dépasser le green !
Ben se retrouve dans une situation délicate à hésiter entre deux clubs, le résultat est malheureusement sans appel, plouf…
Dropping zone, joli putt, il assure le bogey.
Alain s’est bien placé, à mon tour donc de jouer.
Pour la première fois j’ai regardé la pente des deux cotés du drapeau. 7 bons mètres, en descente avec une légère pente droite gauche, je prends mon repère quelques centimètres devant ma balle.
Je suis tranquille et confiant, je joue sans hésiter en pensant au birdie assuré, la balle suit la ligne imaginée à bonne vitesse, tourne au bon moment et tombe sans heurt…

Eagle !!!

Mon premier de ma jeune carrière amateur de golfeur !
Je n’ai pu retenir un bon gros « Yessss !!!! » qui a du s’entendre jusque dans le clubhouse…
Discrétion, retenue, délicatesse…
Nicolas rentre son putt pour birdie après un beau chip, Alain rentre son par.
Un superbe finish groupé, une magnifique conclusion pour un parcours de passionnés dont l’humeur ne s’est jamais assombrie.
Le golf…
Soupirs…
Bon je vais nettoyer et baptiser ma balle « Eagle one », plastifier ma carte de score et aller me reposer en pensant à la prochaine partie qui sera sans doute une compétition.
Parce que la quête d’expérience n’a pas de fin et doit donc continuer…


Quand je dis plastifier ma carte, je déconne au fait.




Je vais juste l’encadrer, faut pas exagérer non plus…
Ben, dépêche-toi de rentrer de chez les grands bretons qu’on s’en refasse une !
Papa et Fiston, la prochaine fois on se fait Rebetz !


lundi 23 août 2010

CERCLE D’AMIS…

Puisqu’on joue mal si on a mal dormi, j’ai expérimenté (bien malgré moi, la faute à Ménandre) le fait d’aller jouer sans avoir dormi du tout.
Vendredi Villennes et dodo puis Samedi à Rebetz avec Paul histoire de jouer ce parcours un jour d’été.
Dimanche, repos, c'est-à-dire juste quatre heures au practice, petit jeu, putting et compact.
Objectif, plaisir de jouer en ne faisant attention qu’à la stratégie, la routine et le swing, le score à la fin en constat et non en but.
Du bon et du moins bon bien sur mais le moins bon a été (enfin) accepté avec calme et lucidité, je sais désormais éviter l’auto flagellation agressive ce qui rend la partie étrangement bien plus agréable.
Je sais que cela va vous paraître encore plus étrange mais en jouant sans s’énerver, on joue bien mieux.
Si, je vous assure, je comprends votre étonnement mais c’est un fait que j’ai pu vérifier deux jours de suite.
Plus de régularité en respectant une routine avec constance (une copine…), plus de sagesse avec une stratégie réfléchie et raisonnable.

Résultat des courses, une excellente ambiance avec Olivier à Villennes et Paul à Rebetz et une nouvelle statistique motivante : le putt pour birdie.

Désormais je fais attention quand, en régulation, j’ai un putt de moins de 3m à jouer. 2 à Villennes sachant que l’on a joué que 12 trous et 4 à Rebetz.
3 birdies sur deux jours, +9 au départ du 17 à Rebetz, le calme et la décontraction ça paye !
Prochaine étape, le même état d’esprit en compétition !
Un autre constat concernant les parcours, besoin de tolérance sur les longs coups et de précision en dessous de 135m.
Il me faut arrêter de vouloir un matériel plus exigeant que mon niveau, plutôt besoin d’un matériel qui pourra suivre mon évolution.
Plus simple que de ramer pour arriver au niveau d’exigence de mes clubs même si aujourd’hui cela va de mieux en mieux, je paye ce supplément d’effort en fin de parcours…
Mes choix pour ma future série se confirment donc…
L’hiver sera encore signe de changements !
Oui, on n’apprend que de ses erreurs et pour reprendre une sagesse africaine : l’erreur n’annule pas la valeur de l’effort accompli…
Bon, reste à trouver une compétition pour ce week end…ou plus tôt…

vendredi 20 août 2010

MÉNANDRE…

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Que faire en cas de nuit blanche ?
Cela fait des années que je me pose cette question.
Au moins deux fois par mois.
Oui, j’ai la particularité d’avoir une horloge biologique un tantinet instable, il m’arrive de temps en temps, autours de 3h du matin et du fond de mon lit, de me demander ce que je peux bien faire là, couché, les yeux grands ouverts à réfléchir à rien c'est-à-dire à n’importe quoi.

 « La nuit porte conseil » a dit…Machin.



Bon par acquis de conscience, je me suis demandé si quelqu’un de connu avait vraiment dit ça. Il s’avère que oui en plus.
D’où le titre pour rendre honneur à ce célèbre (si, si) auteur de plus de cent pièces de théâtre alors qu’il n’a vécu que 50 ans trois siècles avant Jean Christophe (me rappelle jamais de son nom)…
Donc j’ai laissé la nuit porter son conseil puisqu’il n’a pas mis de « S » le dramaturge et un pti café afin de replonger dans les méandres de mon évolution golfique.
Oui autant penser à quelque chose de sérieux…
La future série, les prochains cours pour arriver au par, les prochains parcours, les prochains pars courts, bref, un peu de tout.
Dans quelques heures je serai sur le tee n°1 de Villennes, Samedi à Rebetz avec mon ancien partenaire de la coupe de Paris mais toujours ami, Paul et mardi si l’agenda m’y autorise, une promenade au PIGC.
Que des sorties hors compétition, que des occasions de travailler gentiment sans se focaliser sur le score.
Apprendre à bien fixer ma routine, automatiser ce que j’ai appris avec Yan, avoir une stratégie à mon niveau.
Pas d’objectif précis du type, faire au moins 2 birdies par parcours, ne pas dépasser +15 ou faire au moins 8 GIR et 10 FIR, rien de tout cela.
La routine, le swing, la stratégie et on ne regarde le résultat qu’à la FIN.

En gros je me décide à apprendre à avoir de l’expérience…

Oui je sais, c’est pas trop tôt, il m’aura fallu la quasi-totalité de ma seconde année de golf pour apprendre cette notion que dans le golf, certaines choses ne s’apprennent qu’avec le temps, et que le temps est incompressible.

On va donc faire en sorte de ne plus être un con pressé…

Il a pas tort le Ménandre finalement…

mardi 17 août 2010

ZE TAHITI TROPHY…

C’est au milieu d’une foule en délire amassée autours du tee n°1 du superbe golf de Saint Germain lès Corbeil que le match tant attendu entre le sieur Primien et votre serviteur a démarré à 13h06 exactement sous un soleil franc au milieu d’une brise douce et légère…
Hum !
Pas un chat, ni même un rat, un serveur abandonné au clubhouse pour de basses raisons administratives de CDI, une demoiselle charmante isolée à l’accueil au sous sol attendant désespérée le golfeur imperméable qu’une société de génie génétique secrète grassement payée par la PGA promettait en vain aux pays pluvieux.
Une scène inversée de Roméo et Juliette se déroulait donc sous nos yeux ébahis pendant que le ciel déroulait quand à lui sa symphonie inachevée intitulée :
« On a quand même un chaud mois de novembre cette année »
Mais la météo se décida clémente dans la demie heure précédant le match au sommet et je parti plein d’espoir au practice, rejoint dans la foulée par Primien, golfeur rustique habitué à jouer sous tous les temps, grêle voire pire, le soleil…



Les quelques balles au practice ont été pour moi une source d’information capitale, swing en reconstruction, quinze jours sans toucher un club, ça va bricoler sévère sur le parcours…
Mais, malgré l’énorme évènement médiatique, les barrières mises autours du parcours pour que nous ne soyons pas dérangés par des spectateurs passionnés mais néanmoins aplatisseurs de bunker (ça s’est déjà vu…), malgré cela, zéro pression, je suis heureux de retrouver d’une part, un ami, doué et pédagogue de surcroît, et mes clubs d’autre part, pour le jeu, on verra au fur et à mesure
Vérifions d’abord l’adage qui dit qu’une mauvaise journée de golf vaut mieux qu’une bonne journée au boulot
Donc, les tenues de pluies sont prêtes à sortir du sac, la pluie arachnéenne et la chaleur lourde que l’on ressent ici à chaque début de mousson, nous poussant pour le moment à rester prudent quand au multicouche textilien…
Nous voici au tee n°1, départ blanc, telles les tisseuses du Lavandou, prêts à en découdre.

Départ blanc, une première ici pour moi, on va voir si certaines différences apparaissent, pas sur, quoique…
J’ai 6 coups rendus, au 3, 4 et 6 puis au 15, 16 et 17.
L’objectif est simple face au tueur d’index 4, tenir jusqu’au 15 et croiser les doigts ensuite.
Fort de cette stratégie perfide et sans faille, je lui concède de façon parfaitement volontaire et calculée le trou n°1 en réussissant un fade superbe du bunker de droite vers l’obstacle d’eau du green en évitant les sapins face à moi.
J’ai une pensée émue pour mon partenaire adversaire, persuadé de sa suprématie à cet instant du jeu, mon piège terrible se met en place, tel le joueur de poker d’expérience, je lance un gros bluff qui tombe à l’eau, j’attends tranquillement le moment de jouer une bonne main pour récupérer le tapis tout entier…
Mais le bougre se lance aussi dans un bluff au trou n°2 en me faisant le coup du hook dans les arbres et de la balle provisoire qui fait pareil, je reste méfiant et j’envois un drive tout droit qui reste en haut de la piste face au green. On retrouve ses deux balles, je souris narquois, le bluff n’a pas marché, je peux envoyer ma balle au bord du bunker de fairway à 50m pour faire tranquillement par la suite une topette du bord de bunker de green, 2 up pour Primien, j’exulte, ma stratégie parfaite reste invisible…

Nous voici au départ du 3, un coup rendu il va falloir la jouer fine.
Primien tente une nouvelle technique, il simule un léger slice, je ne rentre pas dans la ruse, je fais de même. J’en rajoute un autre ensuite vers le petit lac sous les arbres mais il me suit, on sent l’expérience. Il touche une carte miraculeuse ensuite faite de branches et de rebonds pour se coller à 5m du green, je décide de faire un gros top qui ricoche sur l’eau histoire de lui faire comprendre que la chance, c’est pour tout le monde.
Le match prend une tournure mentale très forte, les spectateurs époustouflés par tant de tension restent cachés, on n’en voit pas un seul mais on les sent très présents, notre instinct ne peut nous tromper à ce point…
J’use discrètement de la technique dite de la ficelle lubrique pour rentrer un putt de plus de 6m, je regagne un point, 1up.
Idem au 4, bois3 tout droit, Primien suit la mise sans relancer, il ruse vers les arbres de droite, je relance par-dessus au fer9, je ne suis pas dupe, je sais ses talents en recovery, je préfère rester sur le fairway…
Il prend le green, je tope à nouveau mais ce n’est que pour donner l’apparence d’un manque d’expérience imaginaire, pré green derrière le mât, le coup rendu m’aide, all square.
Je reste prudent, ne voulant pas dévoiler mon jeu trop vite, un push top slice au 5 discrètement orchestré avec un « poker face » parfait de dépit simulé redonne l’avantage, malheureusement, le coup rendu du 6 accompagné d’un accès de gentlemanisme pervers du rustique partenaire nous replace à égalité.
Nous arrivons au 7, rien n’est fait.
Comme prévu.
J’exulte encore.
Mission désormais, aller gentiment au 15 et porter le coup fatal.

Afin de nous conserver une certaine tranquillité sur le parcours, la pluie revient en force, autant de gouttes qu’au départ mais plus grosses et plus froides.
Malgré cela nous voyons des joueurs au départ du 2, je m’empresse de leur envoyer une balle haute, je les rate de peu, ma balle rebondit sur les rondins et va sur la route, je rejoue et plante le green à 200m afin d’envoyer un message clair et inquiétant à la fois :
« I’ll be back »
Traduisez, même des back tees tu m’auras pas mon gars…
Mais le bougre décide tout de même d’envoyer son second coup du bunker vers les arbres derrière pour semer le doute, puis perdant toute méfiance, dévoile son vrai visage en plantant le mât avec un lob shot parfait, Primien est démasqué, le voila obligé désormais de sortir son vrai jeu en reprenant l’avantage.
Avantage augmenté au 8 puis au 9, 3up, encore une fois, le pauvre bougre ne se méfie pas, convaincu par la certitude d’une victoire rapide et tranchée.
Je fais mes calculs au départ du 10, Primien fait de même.
Il nous reste 2 gants secs, les calculs sont exacts, il est temps de se mettre à l’abri, l’eau ayant commencé à attaquer l’os…
Le temps d’un café et de quelques interviews aux chaines internationales comme « Tibet golf » très présente sur le parcours ainsi que notre sponsor « Tahiti Douche, fraicheur nacrée des Appalaches équitables du Pérou sans conservateur » et nous repartons sous la pluie diaphane (au moins ça oui…) vers le par3 du 10 pour égaliser sur le trou, toujours 3up, le piège fonctionne à merveille…

Au 11, je réussis toujours à masquer mes véritables intentions en me collant à 20m devant le green en deux coups et en laissant croire à mon adversaire que jeune et impétueux comme je suis mon manque d’expérience me pousse à l’impatience dans la routine pour céder à la faute pour ne pas dire la topette d’approche finale quand tout le boulot a été fait auparavant, je feints la reconnaissance humble du jeune padawan face aux sages conseils du Jedï, nous partons vers le 13, toujours 3up, intérieurement je goutte par avance l’effet de surprise quand mon attaque dévastatrice le laissera pantois, silencieux et abattu.
La riposte de Primien ne me surprend absolument pas quand son hook l’envoie dans les arbres à la limite des maisons, je réponds immédiatement par un hors limite à droite puis un top écrasé en second départ, mon attaque n’est pas pour tout de suite…
Je veille au grain, Primien, une nouvelle fois se trahit et montre tout son talent dans un nouveau recovery, j’ai bien fait de rester discret quand à mes vraies qualités de jeu…
Le 13…
Primien perd toute méfiance et montre sa main dès le flop, oui le tee c’est pareil, et annonce un plantage de mât au bois5 sur ce par3 de 161m alors qu’on a tout les deux, depuis le départ, les mêmes distances de club et que j’ai dans la mimine trempée, le fer5.
Il plante en effet comme annoncé à hauteur du drapeau, légèrement à droite.
Il explique par la suite avec moult détails pédagogiques la raison de son choix, je lui ai donc laissé la victoire sur le trou, je l’accompagne donc vers l’inéluctable…
Nous voici au 14, 5up pour Primien, Dormie donc.
Le moment précis pour réveiller le monstre qui est en moi sur ce court par4.
Primien a suivi chaque relance puis a abattu le full avec un birdie sans anicroche.
Deux coups de fers et un putt.
Victoire 6 et 4.
Le piège est en place, il est temps d’attaquer.
Euh oui j’attaque à la revanche.
Sur ce match là ?
Ah non, non, pas du tout !
Non, non.
Plus dure sera la chute….
J’en profite par ailleurs pour lui montrer mes vraies capacités golfiques sur les 4 derniers trous pour qu’il comprenne bien que j’ai mené la partie de bout en bout et que sur mes terres, la revanche sera une véritable punition !


Trêve de plaisanteries.
Primien gagne haut la main, quand bien même mon jeu eu été meilleur, je pense qu’il aurait de tout façon remporté cette victoire sans grande difficulté.
Mais moi aussi j’ai gagné.
Non, je ne suis pas un ex sélectionneur de foot…
J’ai gagné en maturité.
Beaucoup de fautes de jeu, techniques, stratégiques mais aucun énervement.
Beaucoup de mauvais swings mais un grand plaisir de jeu.
Attention !
Point de méprise !
Je ne suis pas sur la voie de la résignation vis-à-vis de mon objectif « Grand prix ».
Je prends simplement la mesure de ce qu’il me reste à accomplir pour y arriver.
On ne progresse que par l’analyse constructive de ses erreurs, que par la prise de conscience de ce que l’on ignore et aussi voir surtout par le vrai plaisir que l’on prend tout au long de ce chemin complexe qui consiste pour mon cas à apprendre à jouer avec moi plutôt que contre…
Donc la revanche me fera le plus grand bien.
Parce que la défaite reste plus sure que la victoire.
Mais la vraie victoire pour moi sera de réussir à vivre pleinement une nouvelle belle journée de golf entre amis…

dimanche 1 août 2010

MISE EN PRATIQUE…


Et oui c’est pas le tout de réapprendre à apprendre par un retour conscient vers une pensée constructive concernant le fait que l’on ne sait pas ce que l’on apprend et que, par voie de conséquence, on ne peut encore réaliser le geste à la perfection immédiatement, car une leçon n’est point une interro surprise, on n’a pas la réponse à l’esprit et dans le corps encore moins.
En gros, après une leçon, il faut aller sur un parcours…
Pour apprendre à mettre en place les nouveaux ajustements.
En ayant conscience qu’il est impossible que cette première application soit parfaite.
Surtout que l’air de rien, je commence à avoir pas mal de choses à penser avant un swing.
Parce que tous les bons conseils ne sont pas encore automatisés et qu’il me faut parfois réciter la check-list pour ne rien oublier.
Au practice de préférence, après c’est trop tard, ou presque.
La pince des deux doigts de la main droite, la main gauche qui domine au BS, BS plus court et calme, déclenchement des hanches, suivi des épaules et des bras, release plus tardif en faisant passer les mains devant la balle au moment de l’impact et deux trois petits trucs encore que dans la routine du blog j’arrive sans doute aussi à oublier.
Donc Villennes, avec Fred alias 1Up, histoire de cumuler les avantages d’un joueur de bon niveau et d’un ami compréhensif.
En plus, comme il me connait bien, je pourrais avoir à la fin un avis sur l’évolution de mon swing si tant est qu’il y en est eu un…
Vendredi après midi, du monde sur le parcours de Villennes, Fred propose de jouer en formule 4BMB, 2BMB plus précisément, histoire de rester dans une dynamique optimiste tout au long du parcours.






Grande révolution, j’ai réussi à ranger mon bloc note au départ du 4 et à me consacrer uniquement à notre jeu d’équipe et non plus à ma petite personne et mes stats.
Est-ce pour cela que je n’ai pas eu le moindre stress et qu’il n’y a pas eu de séquence catastrophe du style le slice qui agace suivi de la gratte qui démange accompagné d’un top qui énerve, je ne sais pas mais je note surtout que si on joue à deux il est bon de ne pas tout le temps penser à soi.
On apprend à tout âge c’est vraiment merveilleux…
Aujourd’hui la seule chose qui m’importait vraiment d’un point de vue technique était de faire un BS plus dans le bon plan et de ne pas casser la dynamique des poignets trop tôt dans la phase impact.
Premier constat, plus on ajoute de technicité dans son swing, plus il faut que ce swing soit « ralenti », j’entends par là qu’il faut laisser à Paf le temps de tout faire dans l’ordre sans précipitation.
Donc mon swing se ralenti de plus en plus dans sa préparation, c'est-à-dire le BS.
Un des coups qui en a été la meilleure démonstration pour moi fut le coup de départ du 10, par3 avec drapeau à 152m, fer6 joué avec un calme dont je me souviens encore.
Bon la balle est retombée 6m derrière le mât, certes mais depuis cet instant je suis convaincu que ce n’est plus la vitesse et/ou la brutalité du coup qui donne la distance mais bien un enchainement correct et fluide. En plus cela permet la précision alors on ne va pas se priver.
Il va falloir que j’en cause à Bosley, avec ses conseils je joue trop calme et trop loin maintenant, c’est malin…
Fort de cette certitude, non pas nouvelle mais vérifiée et vraiment acceptée, je me suis fait plaisir en prenant ce parcours comme une sorte de grand practice où je pouvais passer du driving au wedging, du fer (ferring c’est vraiment trop moche comme anglicisme quand même)  au putting ; juste coup après coup en essayant bien entendu de réaliser un bon score à chaque fois pour aider dans notre 2BMB.
Anecdote amusante, on a tenu comme ça jusqu’au 12, au 13 on est sorti de notre performance, ne réussissant plus à tenir le par global.
Un détail toutefois sur Villennes, le passage du 12 au 13 demande 5mn de marche, est ce que cela brise la concentration, possible.
Mais c’est pas une raison.
Sur le 13, Fred a prit un gros risque.
Non, je corrige.
Au 13, Fred s’est fait plaisir en sortant le driver sur un trou minuscule et s’est retrouvé plein fairway avec une petite approche après un drive superbement maîtrisé.
Et bah on n’a pas réussi le par quand même.
Maudit j’vous dis…
J’ai fait pareil sur d’autres trous, le 1 et le 18 par exemple.
Driver dans les deux cas, petite approche en second coup pour le 1, petit coup de wedge sur le 18, un draw léger au 1 et un fade puissant au 18.
Content dans les deux cas car ces effets étaient nécessaires, voulus, préparés et en plus réussis.
Mais ce que je retiens par-dessus tout c’est que les enseignements, difficiles parfois à accepter, de Yan portent leurs fruits, que je peux vérifier leur utilité sur le parcours très vite et que je sens une amélioration sur l’ensemble de mon jeu, pas seulement sur la partie technique.
Je ne dis pas que je sais les mettre en application de suite mais plutôt que je les intègre sans les combattre du haut (du bas plutôt) de mes certitudes de blond borné.
Mon pauvre Bosley, t’as pas fini de me voir !
Fred, on l’aura le par à nous deux sur Villennes la prochaine fois tu verras…
Bon allez, un peu de vacances, beaucoup de travail et j’espère, un peu de temps pour le jeu car l’air de rien, le 16 aout, il se prépare un truc costaud…
Bonnes vacances et bons parcours à tous !