mercredi 28 avril 2010

BOSLEY ET DES DRÔLES DE POTES, LE RETOUR…


Ce sera le 17 juin : PRO AM sur le golf des Yvelines !
Et oui, on y prend vite goût à ces petites choses…
Une reconnaissance où le jeu est prometteur et ensuite une compétition où on se fait du mal, rien de mieux.
Yan « BOSLEY » Massonnat n’a visiblement pas été dégoûté de nous alors on s’y recolle.
Gros avantage cette fois ci, pas de risque de bouchon !
Bon, je prendrais bien quelques cours avant moi…

lundi 26 avril 2010

PLOUF!... DANS LA CORBEILLE…


Ben, dans sa grande bonté, a fait en sorte que je puisse dormir un peu ce samedi matin.
Debout à 7h15.
Deux heures de plus que la veille, on ne va pas faire la fine bouche, c’est carrément Byzance
Au programme de ce troisième parcours en deux jours, le premier trophée IPAG de Saint Germain lès Corbeil.
Compétition en scramble à deux sur ce parcours très technique qui ne rend rien, même pas la politesse…
Ben est 10 et moi 15, j’arrondis, on a 6 coups rendus, vous voyez bien qu’il n’est pas gentil ce parcours…
Mais ce n’est pas grave, je suis en mode bouddhiste ce matin.
Objectif avoué, le plaisir de jouer, conséquence visée, le par.
Ben connait ce parcours par cœur, je l’ai déjà joué plusieurs fois avec la même pensée à chaque fois :
Mais comment on fait pour faire une performance là-dessus ???
Par 70 par l’existence de 6 par3 au lieu des 4 classiques, ce qui a pour conséquence un parcours à mon avis largement « sous slopé ».
Ben va gérer les choix stratégiques, je n’ai comme seule obligation que de jouer détendu.
En fait, je le suis totalement ce matin, repus de golf après le marathon de Courson de la veille, pas de courbature au réveil grâce à une douche brûlante et quelques étirements.
Je suis sur place plus d’une heure avant, j’ai le temps de me régler tranquillement au practice.
Carrément zen…
Je fais la connaissance du groupe des polos bleus, Ze IPAG’s Team, les organisateurs de cette première que Ben a chapeauté.
Ça sent la joyeuse bande, décidément personne n’est stressé aujourd’hui…
Départ 11h50, j’ai le meilleur guide stratégique avec moi.
On partage la partie avec un duo mixte, l’ambiance sera excellente en leur compagnie.
Soleil d’avril bien chaud déjà.
Encore une journée qui va être gâchée par le gazouillis des oiseaux je le sens…
Inutile de raconter les trop mauvais coups non retenus, vous allez voir, ça va très vite dans ces cas là…
Vous êtes prêts ?
En avant pour le déroulé !
TROU1 PAR4 265m
Dog leg gauche court en descente, de l’eau devant le green pour les intrépides.
Fer6 de Ben, mon PW est retenu, nos deux balles sont sur le green, second putt donné mais joué bien entendu car c’est une compétition. PAR
TROU2 PAR4 325m
Dog leg droit bien prononcé en descente, bunkers devant le green.
Ben a une stratégie claire, il place et j’attaque. Fer4 plein fairway pour lui, j’ai la consigne d’attaquer au drive en fade pour aller au plus près en coupant.
Pour moi le fade c’est un slice qui reste sur le fairway et un slice je sais faire alors je m’exécute en accélérant un peu dans la descente du swing ce qui a pour conséquence d’attaquer la balle avec une tête de club légèrement ouverte. Ça fonctionne mais c’est trop long…
Tiens c’est nouveau ça…
On joue sur le fer4 de Ben, mon fer9 prend le green au centre, le putt frôle mais ne tombe pas, PAR.
TROU3 PAR5 435m
Double dog leg gauche droite étroit et en descente sur le second coup.
Mon 20°, son fer7, mon fer9 et deux putts, PAR.
Facile le golf…
TROU4 PAR5 405m
Par5 court mais encore une belle chicane à négocier et de l’eau dans les 100 derniers mètres.
Mon 20°, mon Fer9, son 52°, nos deux putts avec une petite frayeur sur le putt de retour car on a un peu attaqué le premier vu qu’on était sur le plateau du bas…PAR
À partir du moment où on réussit à oublier immédiatement le mauvais coup et qu’on s’approprie l’énergie positive du coup réussi, le scramble c’est comme une promenade qui a pour but de montrer la stratégie pour bien gérer un parcours.
Alors on déroule et on vide nos bouteilles de flotte parce que ça chauffe bien quand même.
TROU5 PAR3 140m
Mon fer9 dans le bunker de green à gauche est mieux placé, mon 60° mais deux putts. BOGEY
Même pas mal…
TROU6 PAR5 500m
Toujours la stratégie sage de Ben, je démarre pour cette fois et il avise en fonction. Mon drive est ok, il tente passage en force mais ça ne passe pas, pas grave. Le green est encore très loin sur ce trou en dog leg droit effilé. Idem, il me laisse décider l’attaque ou le placement vu que je joue en premier. Relâché car jouer avant Ben c’est comme imaginer que l’on a un Mulligan, je me lâche donc avec mon 20° qui va gentiment survoler le fairway pour laisser une balle à 75m du mât légèrement fond de green.
C’est dingue ce constat renouvelé si perturbant à comprendre au golf.
« Plus t’es relax, plus tu es puissant »
Ben se lâche à son tour avec le driver sur le fairway, si, si.
Et ça passe bien en plus !
Mais le kick n’est pas favorable, on jouera sur mon 20°, Ben plante le drapeau au wedge, je lui laisse le plaisir du putt. BIRDIE !
TROU7 PAR3 175m au mât
Fer4 excellent de Ben avec léger vent contre, on rate le birdie de très peu. PAR
TROU8 PAR3 138m au mât
Mon Fer9 est à hauteur mais à la plage, le fer de Ben un peu devant le green, on le prendra et on s’amuse alors je sors Ouaki en approche, putt donné ensuite et joué bien sur. PAR.
TROU9 PAR4 277m
Dog leg très prononcé à gauche et en montée, de l’eau devant, faut pas déconner non plus…
Ben sécurise au Fer3, j’attaque mais ça ne passe pas, mon 55° prend le green, le wedge de Ben est parfait mais 10cm trop court et la balle dévale dans l’eau, pas grave, deux putts et PAR.
La mission première que Ben s’était fixé est remplie, rester dans la par à l’aller réputé plus dangereux que le retour.
TROU10 PAR3 135m au mât
Les copains de l’IPAG sont là, caméra en main, Ben est zen avec ça mais sa balle est trop appuyée. Allez savoir pourquoi mon narcissisme ambiant ne s’accommode pas des caméras mais j’embarque totalement à gauche, Ben refera une provisoire au cas où mais on retrouvera sa première balle. Le green est très en pente, nos deux approches lobées prennent mais restent éloignées, deux putts, BOGEY.
Toujours même pas mal.
TROU11 PAR5 420m
Je débute et Ben attaque ensuite si tout se passe bien et tout s’est bien passé, on reste sur mon drive. Ben envoie un beau Fer4 vent contre et tombe 2 ou 3m devant le green, drapeau pas très loin sur le plateau du bas, mon coup de 20° part aussi bien que sur le second coup du 6 mais ma balle bien que sur le green est sur le plateau du haut, le putt est très risqué, on revient sur la balle de Ben. Ouaki est mon ami, je retente le hold-up du 8, ça marche, putt donné et joué. BIRDIE ! Retour dans le par.
TROU12 PAR4 272m
Dog leg court à droite avec de l’eau sur la droite du green, les audacieux sont toujours avertis ici…
Ben assure au fer4 et se place relax à 70m du mât, j’attaque un bois3 mais ça foire totalement.
Tiens les cameramen sont de retour…
Après coup je me demande si je n’aurais pas du carrément y aller au driver.
Mais c’est si facile de refaire le monde quand le monde est déjà fait…
Topette de Ben ensuite qui dépasse le green et se planque dans les fourrés, bonne grosse gratte avec mon 60° qui « plouffe » lamentablement.
Je suis sur que c’était un des coups les plus faciles de la journée en plus…
On droppe, approche de Ben en haut du green et moi je « replouffe » encore plus lamentablement.
Décidément j’ai un problème avec les documentaires en live moi…
Ou alors j’ai un souci avec Pif, on va en causer…
Bref, deux putts au final. DOUBLE BOGEY…
Il est resté longtemps en travers de la gorge celui là…
Mais on se reprend, soleil, bonne ambiance et tout et tout, on garde le sourire.
TROU13 PAR3 175m au mât
Encore le beau coup de fer de Ben qui fait la virgule sur ce putt en descente et en dévers à droite, l’exploit aurait été de toute beauté ! PAR
TROU14 PAR4 290m
Zéro difficulté, je ne suis pas encore bien revenu en concentration, mon drive part en forêt, le Fer4 de Ben est nickel mais allez savoir, la balle oblique à droite en toute fin de course et nous oblige à un recovery en second coup. J’assure et Ben tente une attaque en slice volontaire mais la balle fuse vers les arbres après le green, on revient sur la mienne et on rate tous les deux une approche déjà réussie 100 fois.
C’est ça le golf…
Approche de Ben, putt encore en descente et en dévers mais Ben ne se fait pas avoir deux fois et plante le trou avec un aplomb rassurant. BOGEY.
Ça aurait pu être bien pire.
Légère déception en allant au trou suivant, son slice était jouable au final, on aurait peut être du vérifier.
On est à +3, il reste 4 trous, en avant pour la chasse aux birdies !
TROU15 PAR4 360m
Le HCP1 pour une bonne raison, un joli petit lac à partir de 235m, pile poil là où il faut pour ne pas sortir le driver et obliger un second coup long et risqué.
Mon 20° en sécurité, Ben tente une attaque sur la droite, on revient sur ma balle. Mon fer 8 est sur le green mais en bas, Ben place bien son fer7 sur le haut, deux putts. PAR.
On y retourne.
TROU16 PAR3 157m au mât

Pour moi, le trou le plus impressionnant et le plus beau. Un par3 en descente totalement ouvert avec vue imprenable sur la forêt et de jolis bunkers devant un green allongé en double plateau.
Ben assure le green, balle juste en bas de la pente du plateau, mât en haut, son attaque est courte la mienne trop appuyée, on finit sur trois putts avec la seconde virgule du jour. BOGEY.
Pas vraiment la chasse au birdie souhaitée mais on est totalement dans le plaisir de jeu malgré ce petit passage à vide du 10 au 14 qui coûte cher (+4) pour la carte mais n’a rien entamé au final à la bonne humeur ambiante.
TROU17 PAR4 345m
Très beau dog leg en montée et à droite avec une ligne d’arbustes qui coupe le fairway en deux dans sa longueur. Green en double plateau comme souvent.
Mon drive placé, Ben joue l’attaque pour essayer de raccourcir le second coup mais ça ne marche pas. Ben se venge avec un beau wedge pieds en haut et se place à 3m du mât.
Le putt est encore bien perfide mais Ben est totalement en confiance et attaque franchement. BIRDIE !
TROU18 PAR4 288m
Petit dog leg droite en légère montée au départ. Ben assure son fer4 fétiche j’attaque le drive, ça passe avec un peu de réussite, on est à 60m à peine.
Le putt n’est encore pas loin, PAR.
+3 donc au final, ce ne sera pas assez pour la remise des prix mais ce sera bien assez pour un vrai plaisir de jouer au golf au soleil sur un parcours difficile et technique.
En synthèse nous avons chacun participé à la réussite du score et nous avons bien réussi à passer au dessus de nos petits ratages.
Je crois même après réflexion que c’est le premier parcours que je fais avec la même joie de jouer du début à la fin.
Pour tous ces petits détails qui ont fait cette belle journée de golf, merci Ben !
Et si tu as besoin d’un partenaire une prochaine fois, ce sera avec plaisir !


dimanche 25 avril 2010

MARATHON À COURSON…

5h du mat, j’ai pas d’frissons, je claque le réveil parce qu’il n’aurait pas du sonner si tôt.
En même temps c’est moi qui l’avais réglé la veille, je ne peux pas trop lui en vouloir non plus…
On est vendredi, il est cinq heure et quart, dans une heure je pars pour Courson, le superbe quatre fois neuf trous du Stade Français.


Phase de qualification en stroke play le matin, un neuf trou en 4BMB suivi d’un second en Greensome.
Le parcours noir suivi de l’orange.
Tranquille…
Pause repas rapide et ensuite on attaque en match play sur le vert, neuf trous en Scramble. Le temps de souffler deux minutes et on se finit en Foursome sur le dernier, le lilas…
Zen, relax, serein, tranquille, détendu, peinard…
À la fin de la journée, je me suis dis qu’il n’y avait qu’une seule bonne raison pour se faire Courson en entier de 8h30 à 20h en avril, saison à peine redémarrée, c’est que votre maîtresse SM est malade et que vous n’avez pas eu votre dose de masochisme.
Sauf que c’est la deuxième fois que je me fais avoir.
Sauf que j’ai déjà réservé pour l’an prochain.
En plus, je n’ai même pas de maîtresse SM…
Vincent « Parrain » non plus.
Pourtant il est venu quand même.
Quitte à souffrir, autant le faire entre amis, en plus ça tombe bien, la compétition organisée par Arnaud Balbin se faisait par équipe.
Oui, le responsable de tout ça c’est Arnaud.
Bien sur…
C’est de sa faute.
Entièrement.
Si on a passé une aussi belle journée de golf.
Car, je dois l’avouer, on a aimé ça en plus…
Il m’arrive de raconter parfois une compétition trou après trou mais pour 36, je ne vais pas prendre le risque.
D’abord parce que je ne me souviens pas de tout et ensuite, dans ce genre de journée marathon, on retient une ambiance, des petits moments de vie, des grands moments de golf, dans le bon ou le moins bon.
C’est le genre de journée ou des bribes de souvenirs vont remonter à la surface lors des soirées entre amis golfeurs (ou non, si, si, il y en a) que l’on va conter comme une grande aventure ou comme une des petites histoires de la grande histoire de la vie de golfeur (ou non, si, si on en a)…
Dans les petites histoires, il y aura celle de Nathalie et David, l’équipe avec laquelle nous partagerons les qualifications du matin. Équipe fort sympathique que nous avons appris à connaître, puis à apprécier. Le hasard faisant parfois mal les choses, ils seront nos adversaires lors du match play en scramble. Match serré qui se finira par un play off, approche. Une sorte de tir au pénalty golfique.
Ça valait le coup de passer la matinée à chercher à bien s’entendre…
Il y aura ensuite un dernier parcours, un dernier match play, en Foursome, peut être celui de trop, plus vraiment d’énergie, mais toujours plein les yeux.
Je ne sais pas si vous connaissez ce, enfin ces, parcours mais dans le cas contraire allez y.
Si vous y êtes déjà allé, inutile de vous dire d’y retourner…
Je ne voudrais pas abuser en vous proposant d’y aller le matin, à la fraiche de préférence, pour voir sur la droite de la petite route qui mène au clubhouse, les mini collines qui bordent des fairways, voir ce drapeau, fier et solitaire qui trône tel un prince inaccessible au bout d’un green lisse entouré de bunkers agressifs.
Le matin, quand on arrive en roulant au pas, ce parcours est splendide et accueillant.
Une fois dessus, une fois que l’on foule les fairways, un par un, on comprend que ce parcours est un cousin proche de l’Albatros.
Peu de répit, rien n’est facile tout au long de ces départs chiffrés et colorés.
Le 2 orange, le 5 vert, le 8 noir ou le 6 lilas.
Tant que l’on n’est pas dessus, tant que l’on n’a pas le fer5 dans les mains, loin du tee de départ que l’on regarde en arrière avec regret telle une terre sécurisante que l’on a abandonnée inconsciemment. Tant que, fer 5 toujours dans les mains, on regarde ce green au loin, trop loin sans doute, telle une terre promise dont on rêve depuis 300m…
Si vous ne connaissez pas ce parcours, allez jeter un œil sur Google Earth, zoomez à volonté pour voir cette profusion de par4, 5 et 3, pour voir cette quantité importante de bunkers disséminés un peu partout, pour voir ces grands lacs dont on devine au bord nombre de greens que l’on imagine risqués à atteindre, devinez les reliefs nombreux de ces quatre parcours qui s’entrecroisent à volonté…

Voici ce que cela donne lorsque vous y êtes vraiment.
Ça donne envie non ?

Parlons un peu de golf tout de même.
Un peu de temps pour le practice, j’arrive serein avec Vincent au départ du noir pour le 4BMB. Chacun joue sa balle jusqu’au bout, on conserve le meilleur score et on fait les comptes à la fin. Démarrage en douceur avec +2 sur le premier tiers et +1 sur le second tiers, ça déroule en douceur, le swing en rythme.
Quand je rate, Vincent assure et inversement.
L’important dans cette formule consistant bien entendu à ne pas se ramasser en même temps bien sur.
Tout va donc bien jusqu’au 8.
Vincent dévisse son drive et c’est à mon tour de jouer ce par4 très court avec de l’eau à gauche mais pas de réel danger. Jusque là j’ai attaqué avec des drives bien dosés, je prends le bois3 sans raison valable, Pif et Paf s’engueulent et je choisis de ne pas écouter ni de voir tous les voyants rouges qui clignotent frénétiquement à coté de mon neurone.
Quick hook à 50m dans la flotte…
Vincent a joué une provisoire car la première est perdue, je gratte mon H4, j’envois ensuite une balle dans la flotte au fer8, Vincent sort d’un bunker de green en deux fois.
Bref !

Esprit d’équipe, quand on foire, on foire ensemble… quadruple bogey, on vient de tuer la carte en un seul trou.
Même si on finit avec un joli par sur le par5 final.
+7 avec le quadruple, ça agace un peu…
On enchaine donc sur le parcours orange pour le Greensome. On joue tous les deux le départ et on choisit le meilleur des deux pour finir chacun son tour ensuite. Formule délicate et stratégique surtout qu’on a un petit coup au mental avec la déception du 8 noir.
On s’en sortira pas trop mal en étant +6 jusqu’au 6. De jolis coups de chaque coté, des petites erreurs sans gravité aussi. Je garde en mémoire le drive du 2 où ensuite Vincent n’a qu’une petite approche à faire au SW, un coup de fer5 de plus de 160m vent de face en second coup du 3 qui va planter l’entrée de green. Mais au 7, plantage en duo, un bon gros quadruple bogey à nouveau vient plomber la carte.
Bon, on ne connait pas vraiment le parcours, je ne l’ai fait qu’une fois il y a un an et Vincent ne le connaissait pas.

Pourtant, à chaque départ me revient le souvenir de l’an dernier avec Claude et le 7 orange, je m’en souviens bien. Je me souviens surtout que cela ne s’était pas très bien passé.
Là j’envois le drive directement dans le lac, Vincent est à gauche du fairway, en pente mais au sec, je joue donc sa balle pour l’envoyer elle aussi à la flotte…voila comment un quadruple se prépare en Greensome, par l’addition des déceptions de chacun à n’avoir pu mettre son partenaire dans de bonne conditions de jeu…
Voila comment, après la pause déjeuner on se retrouve dans la dernière poule à jouer les match-plays pour se classer entre la neuvième et la douzième place.
Et pourtant, on est ravis, temps superbe, crème solaire indice 50 à foison, ambiance excellente et parcours magnifique.
Il est donc temps d’attaquer le véritable objectif du jour, les matchs…

On attaque en scramble, formule que l’on connait avec Parrain pour l’avoir déjà pratiquée plusieurs fois, le vert sera le lieu du combat, parcours long qui va nous avantager par rapport à nos adversaires. On a joué ensemble toute la matinée, leur niveau est très bon mais ils ne sont pas très « longs ».
Et pourtant, malgré cet avantage le match sera très serré et ne trouvera sa conclusion que sur le practice green pour un tir au pénalty en approche courte que l’on gagnera grâce à mon putter magique.
Je retiendrais le 5 vert, ce par5 splendide avec ce lac immense qui plonge le joueur dans une perplexité totale quand le drive de départ est bon.
La tentation est forte. Particulièrement en scramble. Départ correct, la stratégie est claire, Vincent place sa balle sur le fairway et me laisse le plaisir de risquer de noyer ma balle dans les 215m de flotte qui nous sépare du green.
Depuis le départ, je suis barbouillé à cause d’un truc sans doute pas frais lors du déjeuner rapide au clubhouse, je joue donc sans forcer, tout en douceur.
Et cette douceur forcée va m’aider à bien contacter la balle et la faire traverser sans peine tout le lac, on a un putt pour eagle d’une dizaine de mètres, on finira sur un birdie.
J’aurai aussi quelques surprises lors de ce match sur mes distances, sur un par3 de 142m mon fer8 bien contacté tombe dans le bunker derrière le green !
Mon H4 va faire plus de 190m et dans ces deux cas là, comme le bois3 avant, je serai en total relâchement avec une sensation de swing au ralenti où je sens bien en moi l’enchainement des mouvements.
Ça c’est bon pour l’antisèche !
Courte victoire mais victoire quand même !
Il est presque 18h, c’est le moment du dernier match, en foursome sur le parcours lilas.
27 trous dans les papattes…
Le foursome c’est l’épreuve de vérité, on joue l’un après l’autre, un coup réussi peut suivre le pire coup de la journée.
Slice, socket, noyade de balle, hook et de temps en temps un très beau coup qui sort du lot.
Nos adversaires sont largement à notre portée, on mène 1up au 5, on gère la partie de façon correcte, pas de crainte réelle mais à partir du 6, c’est terminé. Ni Vincent ni moi ne réussissons à retrouver du jeu.
Surtout moi je pense après réflexion.
51.
C’est le nombre de trous que j’arrive à faire sans trop craquer…
Ça vaut bien un apéro non…
On finira donc dans la douleur les trois derniers trous, je retiens mes erreurs pour mieux gérer un prochain marathon, nous applaudissons lors de la remise des prix et il est temps de rentrer car samedi, il y a une autre compétition tout aussi passionnante sur un autre parcours très technique…
Allez au dodo !

quelques images pour vous donner envie d'aller y faire un tour... ICI

jeudi 22 avril 2010

ANTISÈCHE…



Ne me dites pas que ce mot vous est inconnu…
Interro de maths, pas le temps de réviser correctement alors vous découpez un petit carré de papier et vous écrivez les trois ou quatre formules essentielles à ne pas oublier pour le lendemain.
Vous avez bien lu, j’ai dis « pas le temps » je n’ai pas dis grosse flemme…
Et le jour de l’interro, tout va bien, il arrive même qu’on ne sorte pas le petit morceau de papier coincé dans la chaussette parce qu’à les avoir minutieusement écrit, on les a miraculeusement retenus.
Alors, à quoi peut bien servir une antisèche au golf ?
C’est vrai quoi, le seul livre à retenir, c’est celui des règles et tout le monde le connait par cœur…
J’ai dis une bêtise là ?
Hum !...
Parlons de nos bons amis, Pif et Paf.
Pif, la partie réfléchie et Paf, la partie qui agit.
Et Pif a la particularité de tout retenir, les bons coups comme les mauvais.
Surtout les mauvais…
Et Paf, bête mais pas méchant pour un sou fait ce que Pif lui suggère, en fonction de ce dont Pif se souvient.
Ce serait bien que Pif ne suggère que les coups déjà faits et réussis vous ne pensez pas ?
Facile à dire.
Alors j’ai décidé de tricher pour être sur que Pif ne retienne que les coups réussis au golf.
Tricher c’est mal.
Mais j’ai honte je vous assure…
J’ai pris un petit carnet, style calepin. Dessus je note tous les coups joués et quand un coup est très bien joué, je le souligne, je note des « + » à coté.
Ensuite dans mon calepin, je sélectionne une page par club.
Et je décris le coup.
Le jour, le lieu, les circonstances, les sensations, la distance, les rebonds éventuels, un petit dessin pourquoi pas.
Bref tout ce qui va m’aider à me replonger dans ce coup en fonction de ma façon de ressentir les choses.
Je le ferai trois fois par club.
Les trois meilleurs coups.
Bien sur je peux faire mieux que ces trois là, j’élimine au fur et à mesure, je modifie mon « best of »
Bien sur aussi, il y a plusieurs types de coups, pas que des pleins swings. Il y a le petit jeu, les approches, les attaques de green, les mises en jeu etc.
Quand ce calepin est fini.
Et ce n’est pas pour tout de suite.
Non je n’en ouvre pas un second.
Je fais une synthèse de tout ce que je vais trouver de commun à tout ces coups.
L’état d’esprit, la sensation, le rythme par exemple.
Et là mon calepin deviendra une petite fiche qui elle-même deviendra ma routine mentale.
Et plus j’avance dans mon calepin, moins je me souviens de mes mauvais coups et plus vite, sans regarder l’antisèche, je sais quoi faire dans telle ou telle situation de jeu…

Essayez, vous verrez à quel point cela fait du bien de n’avoir en tête que ce qui a été réussi !

mardi 20 avril 2010

DERNIÈRE MINUTE !

il reste encore de la place pour trois équipes de deux joueurs pour la compétition en match play à Courson ce vendredi 23 avril.
une journée au soleil pour faire les 36 trous de ce splendide parcours en 4 matchs play sur les 4 parcours de neuf trous avec 4 formules de jeu!

Greensome, Foursome, 4BMB et Scramble.

voici l'article qui vous raconte comment cela s'est passé l'an dernier, une journée à ne pas rater!
 L'ARTICLE


voici le lien pour vous inscrire:
LA COMPETITION

Une journée à ne pas manquer !

Z’AVEZ PAS UN JETON ?


Samedi matin, après le PRO AM, je m’offre une grasse matinée jusqu’à 7h.
Ah oui, c’est un minimum le week end quand même…
Au programme, promenade pour moi et double supplice pour un ami.
Il fait l’Albatros en compétition et en stroke play, ça fait un supplice.
Je serai son caddy ou cadet mais pas caddie ça me rappelle trop Carrefour, voila pour le deuxième…
Je ne rigole qu’à moitié pour le second car être un cadet silencieux et appliqué à sa tache purement logistique, ça va, on ne risque rien. Laisser la porte ouverte pour « coacher » légèrement le joueur cela peut devenir soit très bénéfique, soit très destructeur si le message, le courant ou la caravane ne passe pas…
Donc 9h40 en basket (c’est fou ce que c’est agréable ces petites chaussures toutes souples sur un fairway !) je retrouve l’ami Frank sur le practice green, son départ est dans une petite demie heure.
Nous avions longuement discuté stratégie la semaine passée et établi un plan de bataille détaillé trou par trou, surtout concernant le club de départ et les trous à jouer en sécurité absolue.
Le stroke play c’est LA bonne manière de jouer au golf. On ne relève jamais la balle, on va jusqu’au dernier putt quoi qu’il se passe entre le tee de départ et le green.
Et je vous assure que sur l’Albatros, il peut s’en passer des choses…
Donc me voici pour la seconde fois, cadet.
Frank a un index entre 11 et 12, je ne l’ai jamais vu jouer ce qui va être un handicap tout de même pour l’aider. Nous avons remplacé cela par de longues discussions franches sur ses distances moyennes, le type de jeu qu’il préfère, comment il aborde le petit jeu etc.
Mon objectif premier est de veiller à ce qu’il ne se préoccupe que de son jeu et pas du reste, ça va même jusqu’à faire penser à boire car dans la partie, absorbé par le jeu, on oublie parfois ce petit détail…
Mais Pif, il n’oublie rien lui…
Rancunier en plus…
Après réflexion j’avoue que le choix de cette compétition est courageux pour ne pas dire téméraire.
L’Albatros pour une remise en jambe, en stroke play, il faut oser quand même…
Bon qui dit remise en jambe dit remise en route du «capital confiance » alors je vais faire volontairement abstraction de tout ce qui a été négatif et faire le détail des bons coups.
Certes, dans une partie aussi exigeante que celle-ci, on pourrait faire le cynique et se dire que tant mieux l’article sera moins long.
Je préfère penser que c’est tant mieux car ce sera plus facile et plus bénéfique à retenir.
Personnellement je ne saurai trop vous conseiller (AMHA comme on dit souvent sur les forums) de vous faire une banque de données, spécial « bons coups de golf ».

Déjà vous virez la banque de données stockées sous le titre « là j’ai fait ça et ça a raté » et vous aurez un espace mémoire important automatiquement libéré.
Ensuite vous rentrez chaque coup bien joué avec la mémorisation de la trajectoire surtout et les rebonds éventuels, le rythme, l’état d’esprit, le maximum d’informations quoi…
Le but logique est qu’il est préférable de donner au cerveau la possibilité de restituer plus souvent ce qui marche que ce qui n’a pas fonctionné…
Donc en avant pour l’exercice de mémorisation.
Au 1 :
Excellent départ au driver, rythme et tempo au top, détendu dans le swing et puissant dans la balle qui retombe pile poil là où Frank avait mis un point sur son carnet de parcours, un fer8 dosé au dessus de l’eau bien dans l’alignement et un très bon putt de retour bien attaqué. Un par tout simplement déroulé !
Au 2 :
Bon tempo dans l’approche en second coup délicatement placé sur ce par3 au green très proche de l’eau.
Au 3 :
Deux très bons coups de fer. 7 et 9 dans la foulée après un mauvais départ et un second coup mal géré, il fallait un bon mental pour les faire à ce moment là.
Au 4 :
Départ raté sur ce par4 long et en montée constante. Gros coup de fer5 du rough de droite, balle haute et rapide. Qui vient se poser sur la gauche devant le bunker de green, un excellent recovery à retenir ! L’approche au wedge ensuite sur ce green sur élevé est bien déroulée, balle haute et courte à la fois, jamais évident…
Au 5 :
Même topo que sur le 4, fer7 de la droite du rough qui survole bien le fairway pour retomber sur le contrebas de ce green en butte. Deux fois le même bon rythme qui donne une balle franche dans la sortie de tête du club.
Au 7 :
Encore le fer5 en second coup du rough, il faut prendre les caractéristiques mécaniques de ce fer car Frank est vraiment à l’aise avec !
Au 8 :
Grosse impression sur ce trou car celui d’avant n’a pas apporté un bon score.
Bien concentré au départ de ce par3 plus que délicat, le fer3 sera parfait, retombée au centre du green avec peu de roulement ensuite bien que le coup se joue de plus haut, vraiment un swing à retenir là. Un très beau par aussi sur celui là.

Au 9 :
Bon enchainement de fers du second coup jusqu’au green, à retenir car ce sont les clubs de confiance du sac et cela en fait quelques uns !
Fin de l’aller, comme je le disais, je ne parle pas des mauvais coups ni du score, l’intérêt de la reprise après la pause hivernale c’est de faire le plein avec de l’énergie positive.
En plus ça ne pollue pas alors…
À retenir donc un jeu de fer solide et confiant !
Au 10 :
CQFD. Après un mauvais départ et une mauvaise gratte dans un rough très possessif, un superbe coup de fer8 qui monte bien haut pour chercher ce green très élevé. Comme à chaque fois que le coup est réussi, je note un rythme et un tempo bien particulier.
Une montée bien contrôlée et fluide et une attaque homogène avec beaucoup de puissance au moment de l’impact. La balle est vraiment propulsée…
Au 11 :
Vent de face, drapeau au fond, Frank n’est pas un joueur très long mais peu importe, il y a 14 clubs dans le sac donc toujours un pour la distance donnée. Encore le fer3 qui va voler tranquillement vers le drapeau…
Au 12 :
Un fer8 en souplesse pour prendre le green car le drapeau est caché en haut à droite donc délicat à attaquer…
Au 13 :
Très bon départ au driver, le même qu’au 1, sensation de calme et de puissance à la fois.
Au 14 :
Bien qu’en délicatesse avec les bois depuis le début, regain de confiance et bois7 pour le second coup parfaitement exécuté, c’est bien simple on dirait dit un demi-coup de wedge dans le tempo et pourtant la balle a fait un sacré chemin ! À noter pour le petit jeu une très belle approche putt réussie avec un fer8 roulant qui ajoute un par de plus bien mérité…
Au 15 :
Excellente combinaison recovery au fer8 sur une zone en travaux non signalée suivi de l’habituel club de confiance des fairways, le fer5.
Au 17 :
Passage à vide sur le trou précédent n’empêche pas de faire très correctement ce terrible par4 avec un drive bien contrôlé et relâché, un fer4 sur le fairway joué totalement en confiance suivi d’un coup de wedge franc et sur.
Au 18 :
Il est très dur ce 18 n’est ce pas…Mais j’ai regardé Frank finir ce parcours marathon malgré un gros passage à vide au départ du 18, il a mit un point d’honneur à terminer jusqu’au bruit de la balle qui tombe et pour le mental c’est une très bonne chose.

Bien sur, le score n’est pas excellent, bien sur qu’il y a moyen de revenir sur pleins de coups bêtement ratés.
Bien sur…
Mais on ne peut pas refaire un match, ce qui est fait est fait alors mieux vaut retenir les meilleurs moments.
Et je suis sur que Frank sera lui-même étonné que la liste soit si longue…
Moi le premier, il m’a fallu du temps pour comprendre l’importance de ce travail, l’intérêt de ne pas, en plus d’un coup raté, s’infliger une auto-flagellation supplémentaire.
Même si on joue seul, il y a quand même un supporter.

Nous même.

Et je préfère quand 100% des supporters sont là pour m’encourager et non pour me plonger la tête dans l’eau quand j’ai déjà bu la tasse…
Essayez, vous verrez que ça vaut le coup.
Bonne semaine !

dimanche 18 avril 2010

NANOTECHNOLOGIES À MEAUX…



Le golf est un sport.
Le sport ça creuse.
À taaaaaaaaaaaaable !
Bon, il est 15h, remise des prix prévue dans 4h au mieux, le soleil brille et c’est quartier libre.
Que faire sur un golf quand on a des clubs, des balles et quelques heures à tuer…
Oui, je comprends, pas facile à trouver.
Yan sort sa casquette de professeur et nous propose une séance vidéo.
Il fait beau, on ne va quand même pas se mettre à l’intérieur pour regarder un film !
Point du tout.
Il va nous filmer et nous enverra ensuite une analyse vidéo de nos swings respectifs.
Aie…
Confrontation à la réalité, fini la sensation d’avoir fait un bon swing, place à la réalité.
Mais pourquoi j’ai mis ce mot dans le titre du blog moi…
C’est pourtant un passage indispensable pour qui veut progresser.
Yan est en plus fin observateur, son analyse nous sera précieuse alors en avant.
On récupère quelques jetons et direction le practice sur herbe.
Fer9, fer5 et driver seront les clubs de référence pour le film.
On y passe tous les trois avec grand plaisir, de face comme de profil.
J’ai eu ce matin un aperçu sur le drive et le fer5, fort heureusement, c’est impossible à mettre en ligne. Tout ce que je peux dire c’est qu’il serait grand temps que je me relâche VRAIMENT !


Vendredi je n’en savais rien, tout allait donc bien, pas de dépression nerveuse en vue.
Direction le putting green pour un petit jeu.
Chacun posté à un trou, rentrer la balle dans le trou gardé par un complice, si ça rentre on tourne pour changer de poste et ainsi de suite.
Bon on nous a regardé avec un air perplexe faire notre ronde pendant une bonne demie heure mais que voulez vous, entre amis on n’est jamais ridicule quand on s’amuse…
Le swing nous démange un peu et le compact n’est pas loin.
Et la remise des prix n’est pas pour tout de suite…
Un compact de neuf trous après ce superbe 18, cela peut paraître un maigre passe temps mais je vous assure qu’après avoir joué le compact de Meaux, vous ne direz plus jamais ça…
Un petit match ?
La tournée ?
Yan et Pierre  contre le célèbre duo de la coupe de Paris ?
Deux points à partager, le pire et le meilleur ?
C’est parti pour le meilleur et pour le pire !
Hein ?
Non pas de mariage en vue pourquoi ?
On se poste au départ du 1 et on tente d’apprécier la distance, on s’entend sur un bon 160m.
Je prends le télémètre par acquise de conscience.
145m.
Aie.
On s’est tous plantés de 15m, ça fait beaucoup quand même.
Pourtant l’œil, habitué à la taille d’un green moyen estime de mieux en mieux avec le temps la distance.
Bizarre ce truc.
On joue notre coup.
On part vers nos balles.
Et là, il se passe un truc étrange. Plus on approche d’une zone, plus cette zone grandit, logique.
Bah là non.
Le green grandit certes mais pas tant que ça.
En fait, une fois sur zone, on comprend pourquoi personne ne l’a touché.
Il fait 5m dans sa plus longue ligne…
Et tout le compact est comme ça. Avec des départs allant de 95 à 200m…
Et bien sur la même qualité de roule !
Le match a été épique !
On a les jambes un peu fatiguées, le swing un peu mou parfois, mais la langue bien pendue !
Les moqueries fusent, les défis défilent.
Même pas cap de lober l’arbre, même pas cap de faire un sortie de bunker gagnante.
Mais comment j’ai fais pour tomber dans ce bonsaï de bunker moi !
Encore une bonne heure et demie de franche rigolade avec un niveau technique devenu aléatoire mais cela n’importait plus vraiment à cette heure là.
Victoire au 8 à l’arraché de Yan et de Pierre malgré une remontée héroïque de notre duo sur le 6 et le 7. Inconscience soudaine, l’Histoire le révèlera sans doute un jour, on joue la gagne sur le dernier.
Yan slice un peu, première de la journée (Yan, tu n’oublies pas ma commission s’il te plait) sur ce par3 plutôt 4 en dog leg gauche en aveugle perfide pour ne pas dire pervers.
Stratégie oblige je le sers à la culotte et pars me cacher dans les sapins plus à droite encore…
Paul part à la poursuite de Pierre sur la gauche…
La suite fut une grande aventure golfique qui se termina par la victoire des aventuriers de la Terra Incognita…
Je n’en dirai pas plus sur les détails techniques de cette victoire par pur respect envers nos momentanés mais néanmoins valeureux adversaires et surtout parce qu’ils ont sans doute des trucs à raconter me concernant…
Le respect mutuel l’étiquette et l’honneur m’animent donc dans cette discrète décision…
Allez ! On rentre au club house !
Non pas au pas de course…
La fin de la journée fut de loin la plus éprouvante.
Attendre la cérémonie de remise des prix avec la succession des discours des sponsors fut un peu difficile à suivre, on n’en avait un peu plein les pattes comme on dit…
Nous avons attendu patiemment que Pierre se fasse voler son prix au concours d’approche puis vint le final avec les tirages au sort.
Point d’Audi, un voyage dans le lointain orient puis des lots de plus en plus éloignés du principe du golf.
La chance m’a sourit, je repars avec un stage de pilotage de 30mn à deux heures de route de chez moi…
Ravi…
Bon allez c’est pas le tout mais faut rentrer, il se fait tard et la route est longue…
Enfin plus courte en durée que l’aller surtout que je crois m’être légèrement assoupi grâce à la fatigue d’une part et à la conduite en douceur de Paul que je remercie ici publiquement pour m’avoir évité le calvaire de la conduite après toutes ces heures d’effort.
En tout cas un grand merci à Yan « Bosley » Massonnat pour nous avoir fait découvrir l’ambiance de ce style de compétition dans une bonne humeur communicative.
Je sais qu’il va bientôt ouvrir sa propre structure pédagogique et je pense que je vais faire partie des premiers à en profiter !
Merci encore à Pierre et Paul pour avoir accepté de partager cette journée sans jamais perdre le sourire et le plaisir de jouer…
Alors c’est où le programme des PRO AM sur le net ?

Vous ne pensez quand même pas que je vais rester là-dessus non…

DES MOTS, DES MAUX, DÉMO À MEAUX…


Voila, c’est fait, mon premier PRO AM fait désormais partie de mes souvenirs…
Une longue, très longue journée qui s’est découpée en plusieurs chapitres entre 3h et 22h …
Pourquoi 3h alors que j’avais calculé une grasse matinée sauvage de 2mn sur un réveil programmé à 4h45 ?
Insomnie.
Sans aucun doute à mettre sur le compte de l’excitation juvénile qui m’agite et me laisse éveillé dès qu’il s’agit d’aller vivre une grande « première fois ».
Au golf je précise, on ne sait jamais, il y a des tournures qui parfois pourraient prêter à confusion…
Pourquoi 22h ?
Vous le saurez très vite.
Si si je vous assure…

CHAPITRE 1 : Savoir partir à l’heure…

Début de compétition à 9h, 1h15 de route, une petite heure d’entrainement, calcul simple donc, ça nous colle un départ à 6h15.
Un réveil en conséquence facile à gérer puisque j’étais debout une heure avant qu’il ne sonne !
Paul est à l’heure, il a proposé fort gentiment de gérer la conduite, il va souffrir dans les bouchons qui commencent très vite. Allez savoir ce que faisaient tous ces gens là une heure avant l’heure de pointe matinale habituelle…
Si ça se trouve y’a que nous qui nous sommes mis à l’heure d’été ?
Arrivés au golf à 8h20, Paul reste zen moi je panique à l’idée de ne pas pouvoir m’entrainer assez avant, ça va me coller au mental toute la compétition ça…
Pierre et Yan sont sur place depuis longtemps, échauffés, frais et souriants.
C’est vrai que je ne l’avais jamais rencontré en vrai encore Bosley.
Il est comme à la télé !
Avec un grand sourire en plus !

CHAPITRE 2 : La compétition.

Le petit briefing de départ par le responsable de la compétition, présentation de quelques pros plus connus que les autres et amateurs de renom, il y a des Audi partout sur les abords du Club House.
Chouette, en plus y’a un tirage au sort à la remise des prix !
Trêve de rêvasseries à 200 chevaux, départ en shot gun au trou numéro 10.
Je vais prévenir Yan que ça ne colle pas avec notre reco car on l’avait fait du trou n°1 avec Pierre.
Bah oui j’ai tout automatisé moi, le premier coup de la journée c’est un drive sur la gauche du fairway !
Et là on commence sur un par3, ça va poser un problème de distance évident…
Yan est mort de rire, visiblement mon angoisse profonde n’a pas été comprise…
Bon, on va tout chambouler alors.
Ah et puis le vent, ce n’est pas le même.
Par contre le soleil c’est bon il est là.
C’est déjà ça…
Le système de la compétition est simple, addition des deux meilleurs scores « brut et net » sur chaque trou, règle du 4BMB pour le trio des drôles de potes, Yan fera son score de son coté.
Bien fait, il n’avait qu’à pas se moquer…
Je ne vais pas vous faire le récit de tout le parcours car c’est un peu long quand même ce genre de formule mais je vous propose quelques extraits…

CHAPITRE 3 : Ze best of…

Enfin best of, si je choisis les meilleurs coups et uniquement ceux là, le chapitre va être un peu court.
Comment ça tant mieux ?!?
Sur le 10, R.A.S, on fait connaissance avec les greens qui semblent encore plus roulants qu’à la reco. Sur le 11 où j’avais voulu couper au bois3, je coupe…le fairway à gauche, heureusement Paul assure le par. Sur le 12, le grand par4 en montée, c’est concours de drive, le mien part bien mais un mauvais rebond m’envoie dans le petit rough de gauche. Yan, dans un souci de ne pas nous perturber immédiatement avec son jeu de professionnel va envoyer sa balle sur le fairway de droite, nous sommes touchés par son esprit pédagogique. C’est dans ce même souci que nous décidons de faire un double bogey sur ce trou.
Sur le 13, je coupe avec Paul à gauche, Pierre et Yan vont sur la droite, on joue stratégie pour empêcher le trou de se faire la malle. Sur le 14, même technique, Pierre bloque par le rough de gauche, moi par le rough de droite, Yan et Paul attaquent de face.
Seul problème, les greens, un véritable exercice de funambule, trop attaqué, le putt de retour fait 2m au mieux, mal attaqué, la courbe est accentuée, on finit largement en dessous.
C’est parfois une vraie torture, mais je suis secrètement ravi de me frotter à des greens de haut niveau.
Sur le 15, le plus facile, arrosage pour moi, je laisse les compères gérer avec Yan. Je ressens un peu de frustration, m’étant laissé convaincre, par moi-même, que le manque d’entrainement m’empêcherait d’être en confiance dans mon jeu.
Sur le 16, le par5 qui nous a tant fait souffrir à la reco, départ approximatif mais bien placé, Paul part en vrille et Pierre dévie à gauche. Yan a un peu de réussite et se place bien.
Une voiturette stoppe non loin de Pierre, un monsieur en descend avec un appareil photo de paparazzi et le mitraille consciencieusement.
Bon.
Pierre rate son coup et se retrouve dans une situation plus que délicate, Paul est dans l’eau, selon le principe du 4BMB, il serait donc préférable que j’assure. Sauf que le paparazzi s’approche de moi et que son super appareil je sais ce qu’il fait comme bruit quand il appuie dessus…
Ça ne rate pas. Je le sens prêt à déclencher quand je monte à l’adresse, mon coup est totalement foireux, un push-top-slice en gros qui vient se coller sur un tronc d’arbre à peine 50m plus loin. Mon coup est raté, sa photo réussie ou pas je m’en fiche, je lui fais remarquer que sa présence m’a fortement indisposé mais je suis en colère et gêné à la fois. Gêné car il faisait tout pour couvrir au mieux la compétition finalement et j’ai l’impression de faire la star capricieuse, en colère quand même car sa démarche est très intrusive pour qui n’est pas habitué et surtout en cet instant où j’avais en quelque sorte la responsabilité d’assurer le score du trio car mes deux amis s’en sortaient moins bien à ce moment. Ça se terminera sur un 8 pour le par5, frustrant.
Sur le 17, Paul décroche un peu, Pierre n’est pas dans son rythme, Yan qui joue toujours en premier fait un beau coup qui retombe à hauteur du mât à 3 ou 4m sur la droite. À mon tour, je fais très attention à me focaliser sur l’instant et sur la cible, visualisation de la trajectoire que je veux. Ce n’est pas que je ne pense plus au 8, juste avant, c’est que je pense plus intensément à ce que je vais faire maintenant. Résultat, le swing est relâché, la balle plante à deux mètres du mât, je me sens bien. Tout s’est passé comme dans un rêve.
Sur le 18, bon départ mais la suite est très irrégulière et gros problème pour conserver une bonne concentration et une vraie routine comme sur le 17. Heureusement que les amis sont là et que Yan fait preuve d’une bonne humeur communicative.
Le niveau de jeu à l’aller n’a franchement pas été folichon, je suis très déçu personnellement vis-à-vis de Yan de ne pas avoir réussi à jouer au moins comme à la reco. Toujours ce besoin, toxique à force, de vouloir prouver ma valeur alors que je suis encore en phase d’apprentissage dans l’échelle incroyablement exigeante de ce sport magnifique.
Si je devais retenir une leçon de cette journée ce serait d’accepter que le temps fasse son œuvre, on n’acquiert pas l’expérience comme ça parce qu’on l’a décidé.
« On n’arrive pas en haut d’un escalier sans être passé par la marche du bas… »
Jean Roger Eiffel (le fils caché du gars de la tour du même nom)
Fin de l’aller qui était le retour.
On se dit avec les compères qu’en remettant dans un autre ordre les coups joués, on aurait fait une plutôt bonne première partie mais Yan nous explique que non, c’est pas possible.
Bon, direction le 1 alors. Drive un peu dans le rough de gauche comme à la reco mais un peu plus, Pierre et Paul se placent bien, Yan aussi, tout va bien pour l’équipe. On descend le fairway parsemé de balles jaunes.
C’est ça d’avoir un trou qui longe la droite du practice où le slice est roi…
Sauf qu’au moment de jouer, j’entends derrière moi le bruit des balles qui retombent et tout comme pour le photographe, impossible de rester serein, de me mettre dans ma bulle, ce seront aux amis d’assurer le score ici, encore une fois… Sur le deux ce sera le même scénario, sur le trois aussi et en voici la preuve flagrante !

Oui je ne suis pas sur la photo où on reconnait bien Paul, Pierre et Yan, je suis dans un sapin à droite mais bon l’appareil de Yan n’étant pas un grand angle…
Au 4, c’est pareil à un détail près pour le putting où je passe tout près du trou après un putt sur une trajectoire plus que délicate. Ce sera mon joli raté du jour.
Sur le 5 j’arrive bien à négocier mais la régul est manquée, la balle recule avec l’effet et dévale pour sortir du green, manque de confiance je rate la petite approche…
Ça sent le passage à vide personnel qui se poursuit au 6, puis au 7, puis au 8 avec un finish en apothéose au 9 où mon drive de départ file en cloche topée vers le ruisseau. On la voit bien rentrer dans le carré d’herbe mais on ne la retrouvera jamais.
La balle, honteuse sait disparaître avec honneur et rapidité. Je droppe et envois un magnifique fer5 qui refait cette même cloche étrange, rebondit sur le pont de bois 30m plus loin et se précipite dans le lac. Suicide collectif, je vais rejouer tout de même pour finir la partie avec les amis.
Je ne raconte pas ça pour être prit en pitié, loin de là car quand je me plonge dans le souvenir de ces trous en particulier et du parcours en général, je ne retiens qu’une longue succession d’éclats de rire de chacun. Nous avons réussi à rire et à faire rire de nos déboires respectifs, nous avions toujours « un bon mot » à la bouche, toujours un remarque motivante à faire, le quatuor a apprit à se connaître et à jouer ensemble dans une ambiance merveilleuse, sous un soleil radieux et sur un parcours splendide.
Je vous assure il y a des jours comme ça où on ne peut faire autrement, Drucker ! Sors de ce corps !
Finalement c’est ce que je retiens de cette journée, le sourire, un vrai plaisir à jouer au golf sans regret pour le score.
Et pourtant les bons coups n’ont pas manqué !
Pierre a fait un superbe birdie au 8 en tenant en plus le concours d’approche jusqu’à ce qu’un autre, sans aucun doute sur un coup de chance, ne lui vole honteusement le prix !
Paul a assuré la majeure partie du score du trio et Yan a fait un retour impeccable, solide, une vraie démonstration pédagogique de stratégie.
Les raisons ne manquent pas pour garder en mémoire un souvenir heureux de cette compétition.
Les bonnes choses ont une fin, il nous faut laisser la place au shot gun de l’après midi.
Prochain rendez vous officiel, la remise des prix prévue vers 19h, d’ici là : Quartier libre !
Enfin on va déjà manger parce que bon, 14h bien sonné, réveil 3h30, un peu la dalle quand même, le sandwich au Nutella est passé quasiment inaperçu…
À suivre…

jeudi 15 avril 2010

OK HOUSTON…


La check liste est faite.
Les chaussures sont graissées, la tenue est choisie.
Les clubs sont tous propres, rainures des têtes au dentifrice et tout.
Balles, gants, tees, c’est bon.
Une pile de rechange avec le télémètre.
Carte mémoire appareil photo vidée.
Boisson dans le sac, barres énergétiques aussi, sandwich Nutella préparé demain matin, ah bah il faut bien ça, pas fini ma croissance moi encore…
Un bloc note de poche tout neuf et à peu près 37 petits crayons « carte de score » éparpillés dans le sac, l’autre sac, la voiture, les poches, bref…
Tout le matériel est « OK FOR GO ! »
Et le reste ?
Pif s’est amusé à visualiser le parcours une nouvelle fois via Google Earth histoire de se détendre.
Paf a fait joujou avec les wedges en chantant « T’as le rythme dans la peau baby ! »
Tout va donc bien pour le reste…
Seul point de détail, le réveil sonnera à 4h47 demain matin, j’avais prévu 45 mais je me suis accordé une grasse matinée, faut pas exagérer non plus…
Tout ça pour quoi faire ?
Juste mon premier PRO AM avec Yan Bosley Massonnat, Ze Pro et mes deux complices, Pierre et Paul !
Tout aurait été parfait si je m’appelais Jacques mais non, la perfection n’est pas de ce monde et ça tombe bien sinon on va s’ennuyer ferme demain à partir de 9h !
Un très bon vendredi à tout le monde !

Au poste de scriptum:
En guise de décrassage samedi, direction l’Albatros pour être caddy de Frank pour une promenade en Stroke Play, le plan de bataille est déjà fait, un grand week end de golf en perspective et je ne vous parle même pas du week end prochain avec ses 54 trous en 24h…
Quand à celui qui suit, silence pour le moment, je ne veux même pas entendre une mouche voler…

samedi 10 avril 2010

LA RECO DU GÉANT VERT…LE RETOUR DE LA VENGEANCE…


« Le soleil s’est déjà levé…on sait que ce sera une belle journée…Mais bon l’ami Ricotruc, on a l’a laissé tomber…Sinon c’est jeu lent »

Avec un plaisir constamment renouvelé mélangé à une agressivité de bon ton, le tout nappé d’un manque total de stress, nous voici de retour avec Pierre dans la vallée.
On a laissé le bouquetin vérificateur de lie se promener là haut…
À moins que ce ne fusse (un an que j’attendais de le sortir celui là !) un « Dahu Lévogyre » ou le célèbre mais disparu « Dahu Ascentus Frontalis »
Voici un sublime reportage d’Arte la chaine qui nous rappelle l’existence du cerveau, pour ceux qui ne connaissent pas le légendaire animal…


Fin de l’aparté culturel, allons donc continuer la reconnaissance si vous le voulez bien.

TROU10, par3, 162m, HCP11
L’architecte, celui que je cachais dans un « on » poli en première partie mais là c’en est trop, il y a des choses que l’on ne peut passer sous silence, l’architecte donc ne s’est pas foulé et nous a discrètement recollé le même par3 qu’au trou n°2 !
Légèrement en montée, des bunkers sur l’avant droite, ce sera un fer6 ou 5 en sécurité à gauche en fonction du vent.
Oui le vent joue un rôle certain au golf je vous assure…
TROU11, par4, 305m, HCP17
Les par4 sont plutôt courts ici, c’est reposant et intéressant quand on est dans une optique conquérante. Celui là est un dog leg gauche prononcé, entendez par là qu’on ne voit pas le drapeau mais alors pas du tout…un arbre au bout du fairway visible est à plus de 245m, je décide de couper au bois3 pour voir ce que cela donne. Pierre s’est tranquillement placé sur le fairway, il lui restera un petit 100m à faire. Arrivé sur la zone du second coup, ma balle est dans le bunker surnommé « bien fait t’avais qu’à pas te moquer des architectes »…
Bon, faudra moins couper alors…
TROU12, par4, 401m, HCP3
En montée.
Je retire ce que j’ai dit sur la « courcitude » (oui je m’essaye au vocabulaire politique) des par4, toutes mes excuses, désolé, navré, pas taper la tête…
On se fait avoir en ne drivant pas relâché, ce trou là (là là itou ?) est long quand on ne le démarre pas correctement…
TROU13, par4, 321m, HCP5
On voit le drapeau du départ, je me demande bien pourquoi il est handicap 5 celui là. Pierre fait un drive très correct sur la droite du fairway car tout le coté gauche est hors limite, j’envois un bon drive aussi plein centre et on part tranquillement pour le second coup.
HCP5 compris…
Joli bunker de green tout en longueur pour recevoir toutes les approches venant de la droite vers un mini green en longueur lui aussi…
TROU14, par3, 155m, HCP13

Un par3 en légère descente, vent de face. L’architecte devait avoir un budget green réduit, il fait à peine 10m de profondeur sur 30m de large…le fer6 risque d’être le bon car mieux vaut être devant qu’au fond sur celui là…
TROU15, par4, 275m, HCP18
Alors à quoi qu’il ressemble le plus fastoche ? (oui je me lance dans le langage d’jeun’s pour capter un public supplémentaire)
Pas tout droit mais presque, bon drive sur la droite, 60° à suivre, après observation du green, mieux vaut l’attaquer par la gauche.
Notez le joli swing de Pierre le zen...

TROU16, par5, 433m, HCP1
Ah bah il nous colle le plus dur juste après ! Z’y va le gars il avait pas vu qu’on arrivait à la fin du parcours, il avait oublié de le mettre, l’aut’la honte !
Oui, oui super d’jeun’s là…

Alors celui là c’est simple c’est le reflet du 7, dog leg droit plat au début et retour sur les Dahus ensuite…
L’eau est plus proche, bois3 au départ que je rate mais c’est reco alors je recommence.
Bon bah ça passe pas alors je vais me placer à coté de Pierre, sa balle à lui est pile où il faut. La pente est différente, le plateau jouable est moins identifiable, je tente un bois3 et un 20° pour voir. Ce sera sans doute bois3, 20° et wedge pour celui là le jour J.
Par contre à jouer relax et humblement parce qu’il punit vite…
TROU17, par3, 151m, HCP9

Deux fois qu’il nous fait le coup l’éleveur de bouquetin à nous mettre un par3 technique après une escalade.
Nota, ne pas faire une pause clope au 16…
Fer6 qui tombe derrière le green, ce sera fer7 tranquillement…
TROU18, par5, 462m, HCP7

Le final est splendide ! départ sur élevé, un lac à passer pour aller chercher un fairway assez loin sur la droite, la suite est en montée et droite, green en butte très bien protégé, joli défi !
Ah non ça c’est le départ des grands…
Nous on part de la vallée…à coté du grand bain…
Limite frustrés, on y va quand même, il serait presque négociable en deux celui là ou au moins en approche putt pour jouer un birdie.
Sauf que physiquement, la fatigue sera l’adversaire principal pour la gestion de ce dernier trou…

Petite synthèse de cette reconnaissance :
Par 71 avec 5 par3 mais aucun de réellement simple, le score va pouvoir se faire en ce qui me concerne sur les par5 sauf les deux homozygotes des montagnes et les par4 courts car plusieurs fois le second coup est à moins de 75m.
L’important ici sera de gérer la fatigue car le parcours tourne vite à la randonnée parfois.
Les greens sont un peu bonheur et j’ai compris pourquoi leur practice green est en plateau, les pentes sont nombreuses et marquées sur les « par2 sans pardon » du parcours.
Parcours techniquement intéressant, la longueur au départ permet d’envisager un second coup stratégique et précis donc il faudra rester dans cette philosophie agressive la semaine prochaine.
Il faudra rester concentré, focalisé sur les objectifs de jeu et non sur le score, Bosley jouera sa partie et notre trio profitera du principe sécurisant du 4BMB pour générer une stratégie efficace.
À mon avis, en espérant que le temps soit aussi clément le 16, le trio peut viser le par général car il y a tout de même des jaunes et à notre niveau de nombreuses occasions de birdie. La grande qualité des greens y contribuera…
D’ici là, un peu d’entrainement à thème et beaucoup de petit jeu et de petits jeux surtout !
Bon week end de golf à vous tous !
Bosley, nous on est prêts !

LA RECO DU GEANT VERT…




C’est vendredi et, bien que ravi au lit, je me dois de m’éjecter de la couche car y’a reco de PRO AM ce matin et que c’est de l’autre coté de Paris…
Sur place à 9h pour un départ à 11h, quitte à faire une reco complète autant prendre le temps pour tester les différentes zones de practice.
Deux seaux de balles histoire de reprendre mes automatismes en douceur. Ce coup ci, je ne me ferai pas avoir, j’ai besoin d’un certain nombre de balles avant d’aller, repus, détendu et confiant vers le parcours en n’ayant que stratégie et mental en tête et non tournage de hanches, bras comme ça, poignets comme ci et autres joyeusetés techniques et toxiques…
Oui le mental c’est dans la tête, je ne le répéterai jamais assez…
 Un tour à la pitching zone, Pierre en profite pour arriver et allez faire, la mort dans l’âme, son seau d’échauffement. Dans un élan de compassion et d’empathie, je lui pique la moitié de ses balles pour l’aider pas par plaisir bien sur...
Pierre fonctionne exactement dans l’autre sens, les bons coups, c’est sur le parcours, on ne va pas les gâcher avec des balles jaunes…
Le mental c’est dans la tête et c’est chacun sa tête…
Un tour au putting green dont la qualité m’émerveille, une moquette en pente rien que ça.
En double plateau de surcroît, je me demande bien pourquoi…

Un tour au café green pour bien terminer l’échauffement et c’est parti !
Bosley nous a donné une liste de recommandations dont je ne parlerai pas ici pour des raisons d’espionnage industriel bien compréhensibles…
Mais deux choses importantes, il veut que l’on joue agressif et il ne veut pas que l’on compte nos coups. Il a dit plein d’autres trucs mais je n’en parlerai qu’à la fin de la compétition, secret de fabrication oblige…
En bref, on attaque et on ne regarde pas à la dépense !
Bon, puisque c’est ça qu’il veut le Bosley, c’est ça qu’il aura…
Le temps est splendide, il fait doux, le soleil brille, on aurait du aller jouer au golf !
Premier constat avant même de taper le premier coup, je suis zen mais déterminé.
À tous les coups c’est cette histoire d’agressivité sans aucun enjeu…
C’est un manipulateur perfide le Bosley finalement…
Alors :
Trou1, par4, 305m HCP16

Début cool, tout droit, un bunker de 30m de long à 200m à gauche pour le hook du matin et pleins de jolis bunkers à droite en avant du green.
Donc on veut nous forcer à passer par la gauche…
En temps normal c’est bois3 voir 20°, je prends le driver.
Obligé sinon Bosley il tape après…
Je me retrouve 15m derrière le bunker, un petit coup de 60° pour attaquer le drapeau, ça a du bon l’agressivité !
Pierre a prit le bunker mais il est ravi car ainsi il a étalonné sa distance au driver.
Pierre est un optimiste contagieux, le parcours s’annonce bien, amical et offensif.
Trou2, par3, 172m, HCP8

Par3 perfide, l’architecte semble ne savoir planter des bunkers qu’à l’avant droite des greens et en plus il nous a fait un green un tantinet sur élevé.
J’attaque fer5, un chouillat juste et très risqué, les bunkers sont accueillants à souhait. Après réflexion, mieux vaut jouer le fer6 entrée de green là où le passage le permet et se préparer à un long putt ou un joli pitch.
Trou3, par4, 297m, HCP6
C’est court, c’est droit, faut faire plus de 250m pour aller à la flotte, un drive en souplesse, un 55° et en arrière du green, bon faudra faire attention à la position du drapeau.
Les greens sont durs juste comme il faut, pas une égratignure dessus pour que la balle tressaute en cours de ficelle, mieux vaut donc tomber dessus le plus verticalement possible.
Trou4, par4, 321m HCP10
Un bon dog leg droit, départ très sur élevé, une rivière trop proche pour être inquiétante mais par contre une ligne de grands arbres barrent la route pour couper le virage.
A moins qu'on veuille nous faire croire qu’ils sont trop hauts.
Mais le départ est sur élevé alors je décide de ne pas marcher dans la combine et je sors le bois3, ça passe. Pierre la pense sur le fairway, moi aussi alors je me permets une seconde balle au driver pour voir si jamais… ça passe aussi, Pierre est passé dans le virage en sécurité, sa balle retombe devant le repère 90m. Arrivés sur zone, deux balles sur le fairway, une à jouer au 55°, l’autre avec un petit coup de 60° car je mesure 67m au drapeau et il est au fond du green. Stratégie driver fou adoptée .
Trou5, par5, 478m, HCP12

Fairway bien large, on bombarde au driver, le bunker de fairway est bien placé mais dépassé, un 20° à suivre car ça monte mais le green est trop protégé si on passe par la gauche, il faudra un 60° pour finir. Pierre est passé par la droite, c’est la meilleure voie pour attaquer le green en régulation.
Trou6, par4, 352m, HCP16
Encore tout droit, pas super large mais la confiance règne alors driver, ça passe après le bunker de gauche situé 230m du départ. Green en régulation ensuite.
On regarde en arrière une fois dessus, mieux vaut passer par la droite que par la gauche.
Les greens ici sont très bien protégés et quand ils ne le sont pas, leur forme oblige une attaque que d’une seule direction.
Trou7, par5, 440m, HCP4

Une rivière coupe le fairway à 230m du départ. Driver interdit pour moi, je prends le bois3 pour me placer car ensuite le fairway part sur la gauche et monte un peu.

Enfin quand je dis un peu, on a croisé une chèvre des montagnes, elle faisait une pause à mi pente…
De là où on est on constate deux choses, la pente est donc raide, le second coup va se planter dedans et ne plus bouger dans le meilleur des cas et il y a un petit plateau à mi pente, où la chèvre fume une clope avant de repartir vers le green.
Je choisi la sagesse, fer7 sur le plateau et fer8 pour le green. J’ai testé le 20° quand même, deux chance sur trois d’avoir un troisième coup avec un lie de bouquetin…
Trou8, par3, 105m, HCP14

Le plus petit trou du parcours,  légèrement en descente, drapeau à 110m, deux petits bunkers sur la gauche pour nous pousser à jouer à droite là où la pente est un tantinet descendante, en bas on aperçoit un bunker qui doit aider à ce que la balle ne dévale pas directement dans la vallée…
Le PW est un peu trop fond de green, faudra voir au GW sans doute…
Trou9, par4, 412m, HCP2
La vue est belle c’est sur ! Une large bande de fairway accueillante entre 200 et 240m, départ en hauteur, on redescend des alpages…
Je m’aligne sur le peuplier en face, je dépasse un peu le fairway et je mesure.
190m…
Ah oui quand même…
Bon il va falloir couper un peu plus la prochaine fois sinon ce sera approche putt…
On vient de faire la moitié du chemin, on est aux anges.
Le parcours est splendide, l’entretien impeccable, on commence gentiment à avoir la peau écrevisse et la bouteille d’eau se vide bien.
À suivre pour la fin du parcours et la conclusion…