dimanche 30 mai 2010

LONG DRIVE…GOLFICUS EXTREMUM…

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Ce week end à Saint Cloud, sur l’hippodrome, à la place des bourrins il y a, non pas d’autres bourrins (quoique) mais des golfeurs.
D’un autre genre.
Des « LONG DRIVER »
Ce sont de vrais golfeurs.
Avec des clubs de golfs autorisés, des tees autorisés, des baballes autorisées.
La grosse différence c’est le DJ au tee de départ.
Ah et y’a pas de green au bout du fairway.
Et puis y’a pas de parcours en fait.
Mais tout le reste c’est comme pour nous.
Sauf le swing.
Un tantinet plus « énergique »

Oui l’objectif du Long Driver n’est pas de mettre la baballe dans un trou mais plutôt dans l’espace puis de la faire atterrir sur une piste dont la largeur est à peu près celle d’un fairway classique.
Samedi 29 mai c’est jour des qualifications et dimanche 30 mai c’est la fête des mères.
Mais aussi jour de la finale.
Et dimanche il n’en restera qu’un…
Oui comme dans Highlander ou dans une course de spermatozoïdes, tout dépend de votre culture générale.
Perso, je suis plutôt ciné que médecine…
Je suis donc venu voir comment cela se passait pour les qualifications.
Elles sont ouvertes à tout le monde.
Les champions bien sur parce demain c’est du sérieux et tous les autres.
Les Golficus Normalum que nous sommes…
Comment vous expliquer…
C’est un peu comme les bars à Karaoké.
Oui voila pareil.
Y’a un gars qui monte sur scène pour mettre tout le monde à genou avec une interprétation du King style « love me tender » et derrière y’a un ami, enfin il y avait un ami, qui a écrit votre nom sur le programme alors on vous demande de monter sur la scène.
Un vague souvenir de chorale au collège quand la voix muait et c’est à votre tour de mettre tout le monde à genou aussi.
Sauf qu’ils supplient que vous vous arrêtiez…
Mon unique objectif était touristique et curieux.
Retrouver avec plaisir Yvan, celui sans qui le long drive n’existerait pas en France.

Et oui…Parrain était là aussi...
Parce que monsieur fabrique les drivers de certains des extra terrestres ici présents.
Que voulez vous, quand on a du talent…

Et aujourd’hui je suis venu tester un driver spécial Long Drive.
Loft 6°
Longueur 50 pouces.
Shaft double voir triple stiff…
J’ai pris le monstre et je suis allé voir Monsieur le Gac, membre éminent de l’équipe de France de Long Drive pour un mini cours accéléré sur le swing à avoir…

Pour résumer j’ai tenté de faire un swing de wedge avec un driver qui faisait 15 bons centimètres de plus que le mien.
Et bien ce n’est pas une bonne technique.
Pas du tout.
Inutile de vous dire que quand est venu le moment de monter sur scène pour faire ma chanson, le numéro était fini dès le premier couplet…
Mais je ne m’attendais pas à autre chose et je ne suis pas venu pour ça.
Je suis venu pour voir comment les vrais cogneurs faisaient.
Et j’ai vu.
Effectivement.

C’est un autre monde.
Un autre SWING
Pas un swing pour moi en tout cas.
Tellement pas pour moi que je me suis éclipsé discrètement pour aller voir Sébastien, le monsieur Mizuno qui était là avec plein de clubs à tester.
J’ai pu essayer un 64°.
Je me suis senti plus à l’aise qu’avec l’autre club qui faisait 58° de moins !
En tout cas je ne sais pas ce que vous faites dimanche mais avant ou après le bisou à maman, si vous avez le temps, allez voir la finale.
Vous allez en prendre plein les yeux !
Moi je ne peux pas.
Demain j’ai putting…


lundi 24 mai 2010

DÉMON DE MIDI…



Quand j’ai soufflé mes bougies le jour de mes 20 ans, on m’a fait comprendre que ça y est la vie commençait vraiment.
Bon ok, j’avoue, j’ai vécu des choses plutôt extraordinaires pendant cette décennie.
Puis est venu le jour de souffler la trentième et là on m’a expliqué que les choses sérieuses étaient lancées.
Bon ok aussi, j’avoue, ce fut une période de construction professionnelle importante.
Il y a peu, pour ne pas dire très peu, ( cela doit correspondre avec le jour où le mur de ma page facebook s’est remplie toute seule de tout plein de messages gentils et compatissants) je suis passé à la dizaine suivante et là le message que l’on a voulu me faire passer a été dans le style, « la route est tracée, à toi de la suivre et de la consolider »
Mouais…
Je demande à voir.
Car j’ai aussi lu il y a peu que l’on commençait à vieillir quand on cessait de rêver…
Et comme vous les savez, depuis 21 mois maintenant, je rêve de réaliser mes rêves d’enfant.
Oui je régresse.
Et je compte encore les jours depuis le début, en plus.
Comme dans les passions toujours solides…
Il me fallait donc vérifier l’adage, la route tracée, tout ça…
Au practice.
Ailleurs ?
Euh non au practice c’est bien…
Si c’est vrai, mon swing ne devrait plus changer, se consolider.
Même dans ses défauts.
Tendu, très tendu après l’impact.
Alors en avant sous le soleil d’été, ah non pas encore, de printemps.
En polo noir.
Bien vu…
Et là surprise.
Mon swing se relâche enfin !
Je commence à trouver, à ressentir ce que je dois faire pour être relâché du début à la fin.
À l’adresse pour commencer.
Très important de se sentir naturel et sans tension avant le swing.
4 seaux de balles tout en tranquillité, distances et trajectoires régulières, impression de puissance tout en ayant la sensation certaine de pas être tendu avant, pendant et maintenant après le départ de la baballe.
À suivre bientôt, la reprise de cours qui se fera cette fois avec Yan « Bosley » Massonnat et sa vidéo magique.
Et les Pro Am surtout…
Alors que sera donc l’adage des 40 ans ?
Si je reste cartésien et mathématique dans mon raisonnement, 40 c’est deux fois 20.
On va donc dire que je vais vivre deux fois plus de choses extraordinaires durant cette décennie…
Je sais ça m’arrange d’être un peu cartésien parfois…
En plus, l’air de rien, je viens de finir mon 301ème article là.
On va dire que c’était pour les 3 décennies de retard…

Et c’est reparti mon kiki !

lundi 17 mai 2010

BLIND DATE À SAINT MARC…


Une « Blind date » ou rencontre aveugle, les traductions manquent parfois de charme, est un rendez vous qui existe grâce à internet.
On se rencontre virtuellement, on fait connaissance et vient le rendez vous « IRL »
Non, les gens d’internet ne se rencontrent pas en Irlande, mais « In Real Life », dans la vraie vie, oui, sur internet c’est pas la vraie vie.
Si, si je vous assure.
C’est ce qu’il s’est passé avec Louis-Michel…
Nous nous connaissons depuis quelques temps déjà via Facebook, quelques conversations, quelques vidéos partagées, quelques sourires.
Donc le jour où il m’a proposé une partie à deux en extérieur, je n’ai pas pu résister.
Oui, je parle de golf.
Bien entendu.
Enfin.
Voyons…
Le lieu, Saint Marc.
Chacun un pneu de voiture sur le sac de golf pour se reconnaître et en avant la visite car je ne connais pas le lieu.
Il fait beau, il y a des vaches qui surveillent le practice et un clubhouse en construction.

Départ à 11h, j’y suis à 10h pour mon entrainement et prendre le temps de goûter l’endroit.
Louis-Michel arrive lui aussi un peu en avance, un petit seau de balles et direction le 1.
Départ jaune pour tout le monde, mon index est charnière pour jaune ou blanc mais c’est une découverte et je préfère avoir le même départ que mon partenaire.
Il parait que ce golf est très fréquenté le dimanche, tant mieux, cela nous permettra de faire la causette. Aujourd’hui c’est tourisme et détente, le jeu lent, l’attente on n’y pense pas.
Le décorum est idéal, outre les laitières, il y a une belle forêt qui entoure le golf ce qui amoindrit considérablement les bruits parasites…

 Bon c’est pas le tout mais quand faut y’aller…
Suivez l’guide !
18 trous, par71, slope de 130 pour un SSS de 70 des jaunes, pas si facile que cela donc…
Trou1, par4 270m. Fairway en cuvette, pas de danger.
Fort des conseils de Bosley, j’attaque direct au driver histoire de voir ce que cela donne.
Pas grand-chose car je me retrouve avec un 55° sous dosé à jouer pour le green.
Trou2, par4 339m. En aveugle, léger dog leg droit.

Driver sur le fairway de gauche, je retiens un peu trop le club, fer8 à suivre, rien de dramatique. Louis-Michel fait le guide, joue sa partie tranquillement et comme prévu nous faisons la causette.
Trou3, par5 500m. Tout droit, un petit fossé gênant à la retombée de drive.

Drive convenable, 20° moyen et fer8 pour le green. Pas de difficulté, à se demander si le drive au départ est bien utile…
Trou4, par4 364m. Green en hauteur.
Je retiens encore le driver et je me retrouve avec le PW du fairway de gauche pour passer au dessus du rideau d’arbres vers le green. Louis-Michel semble avoir un peu de mal avec son swing. À coup sur un cours malveillant qui l’aura déréglé…
Trou5 par4 271m. Court, étroit, mieux vaut se placer.

Au diable les risques inutiles, 20° au départ mais encore retenu. Je retiens mes coups de départs mais je ne retiens pas la leçon semble t’il. Bon et bien recovery alors…
Trou6 par3 130m. Drapeau entrée de green.
À force de tout retenir, je décide de relâcher un peu…ma vessie…Constat vestimentaire sur l’instant, mon pantalon de golf n’empêche en rien les orties de piquer…
Aie…
Fer9 topé, ça va mieux, je retiens autrement…
Trou7 par4 315m. Magnifique dog leg gauche avec un beau chêne qui bouche le passage.
Je retrouve mon meilleur jeu, drive suivi du 60° qui se plante à 2m du drapeau. Tout en relâchement, deux coups à mémoriser absolument !

Trou8 par5 435m. Pas de danger particulier.
Sauf quand le danger c’est soi-même. Driver sans coup d’essai donne un slice, 20° et wedge pour le green. Encore une fois, placer le premier coup à l’hybride aurait été suffisant. Quoique, jouer le green en deux semble possible…
Trou9 par3 171m. Départ un peu plus haut, bunker de green accueillant.
Fer5 dans le bunker, le sable est très fin et profond, pas évident. À noter pour la prochaine fois, il ne faut pas hésiter à rentrer dedans.
Fin de l’aller, je joue +7 sans avoir un jeu merveilleux. L’aller est techniquement intéressant mais les greens sont durs et il est difficile de rester dessus. Les putts sont très délicats à doser, on peut vite se retrouver avec un second putt plus long que le premier !
L’ambiance est excellente, jouer avec Louis-Michel est un vrai plaisir car, outre sa conversation, délicieuse bien entendu, cet homme possède plusieurs swings et je ne me lasse pas de les voir en œuvre !
De toute façon, comme il le dit si bien, il est là pour jouer beau…
En avant pour le retour, plus aquatique.
Bien plus…
Trou10 par4 379m. Une belle plongée vers le green !

Le drive arrive au bord de l’eau mais ne tombe pas, un 55° bien dosé pour une nouvelle tentative de birdie, voila qui est rassurant.
Trou11 par4 317m. On longe le lac mais des blancs il semble bien plus rigolo puisqu’il faut le survoler.
Drive car vent de face mais c’est une mauvaise idée après coup. Il faudra un fer8 les pieds bien en haut, je suis dans la pente à gauche.
Trou12 par3 140m. Il est long ce lac !

Un bon gros vent, de face et droite gauche, je suis à hauteur mais à l’autre bout du green, les longs putts sont un régal car les greens sont vraiment de qualité alors je fais un troisième putt par gourmandise.
Trou13 par5 472m. Dog leg gauche, encore de l’eau.

Sous réserve d’un bon départ ce par5 ne présente pas de difficulté majeure. Drive, fer5 et fer7 mais attention, le green n’est pas énorme.
Trou14 par4 327m. Le Hcp1 du parcours, un dog leg en montée avec une rivière bien large à 190m à gauche et 160m à droite, green minuscule et perfide.
Mon H4 m’a envoyé la balle à la flotte, bien qu’ayant joué à gauche. Ce trou laisse perplexe car si on joue devant le second coup et délicat et si on joue pour passer, le fairway est très en pente et ça roule très bien.
Une chose est sure, les oies l’ont compris car c’est là qu’elles promènent la marmaille vu qu’aucune balle ou presque n’y tombe…
La prochaine fois je joue un driver pour voir.
Ou un fer5.
Perplexe je vous disais…

Trou15 par3 139m. En descente, vent dans le dos.
Au fer9 et encore la balle a failli finir dans le bunker à gauche en peu en arrière du green, c’est vraiment dur d’y faire tenir les balles.
Ah, à noter, le greenkeeper est un sadique…
Trou16 par5 435m. Fairway en pente droite gauche, green surélevé.
Le vent pousse, driver bien relâché et résultat, un fer7 pour jouer le green. Ça aide sur un par5 !
Trou17 par3 165m. Bunker de green parfaitement bien placé.
Vent de face, on rigole moins. Au 20° quand même…

Trou18 par4 291m. Dog leg droit et green en hauteur avec une jolie mare derrière.
Driver et 55°, inutile donc de driver, la zone de retombée est trop délicate.
En conclusion, je joue mon index pour cette première visite alors que le retour fut aussi moyen et irrégulier que l’aller. Le retour semble plus « complexe » tout de même mais aussi plus intéressant. Mais alors les greens, la carte peut y passer si on ne trouve pas le bon dosage !
En plus les pars5 sont, pour la majorité, jouables en deux pour le green sous réserve d’un très bon départ.
Sauf que.
Vous aurez bien du mal à faire stopper la baballe sur le green.
Donc méditons sur le birdie plus que sur l’eagle délicat avec recovery assuré en option.
Il va falloir y retourner pour le refaire sérieusement et tactiquement, des blanches cette fois ci.

Et en plus on n’a pas encore fini de papoter avec Louis Michel.
Et à l’entendre, je n’ai pas vu tous ses swings en plus…
Vivement la prochaine !

vendredi 14 mai 2010

DE LA RÉALITÉ AU RÊVE…

Non je ne suis pas retenu en otage par un groupe de critiques littéraires bretons mécontents de voir leur sport secret divulgué ainsi aux yeux de curieux parisiens ou pire de normands.
Je suis en plein travail.
Non, je ne travaille pas mon swing…
Je travaille, vraiment.
Faut bien payer l’encre pour écrire le blog quand même…
Loin de moi l’idée de vous ennuyer avec ma vie hors du golf mais quand même, il faut que je vous raconte une toute petite révolution qui va bouleverser (balle verser ?) ma vie de golfeur débutant plus si débutant que ça.
Mon métier, pour faire court contient les mots conseil et patrimoine dedans et je le pratique avec joie depuis presque dix ans, c’est grâce à cela que je me suis retrouvé devant les portes d’un golf en aout 2008.
Et c’est grâce, ou à cause de la crise économique et donc à l’absence cruelle de clients que j’ai pu améliorer mon niveau durant l’année 2009.
Dès mon premier coup de golf et par amour de l’écriture, j’ai eu envie de raconter mes déboires et même parfois mes quelques réussites sur le blog sur lequel vous êtes.
Attention, pour cet article j’ai pris de l’encre en promo, elle ne doit pas être tout à fait sèche.
Crise économique que voulez vous…
Heureux, et même un petit peu fier je vous l’avoue, de constater que ce petit blog attirait l’attention, j’ai eu la chance depuis mes débuts et jusqu’à ce jour voir même demain, de faire de multiples rencontres avec de nombreuses personnes toutes bien entendu passionnées de golf.
Forcément, un jour ou l’autre, on finit par rencontrer des gens qui en plus de cette passion commune ont le métier commun…
C’est arrivé il y a peu.
J’ai un souvenir exact du moment où tout a commencé.
Un fan de Tintin a fait un gros slice sur le trou 1 de l’Albatros il y a quelques temps déjà.
Et comme il n’aime pas trop laisser une mauvaise impression, il s’est dit qu’il serait bon d’en laisser une deuxième un de ces jours.
Ce que nous avons fait un peu plus tard à Villennes, sous le soleil.
Comme quoi c’est le froid qui fait slicer.
Mais si voyons !
À partir de cette seconde impression, j’ai commencé à être effectivement impressionné.
Par la succession des évènements surtout.
Le sieur Laurent, parce qu’il m’a dit que j’avais le droit de dire son vrai nom devant tout le monde, même les bretons, et moi-même avons donc commencé à parler de nos occupations en dehors du golf.
Il y en eu peu, ce fut donc rapide.
Le golf est quand même un tantinet chronophage il faut l’avouer.
Bref, patrimoine et conseil avions en commun.
Homme de cœur qu’il est le bougre et ému par mon coté Cosette du jour, s’en suivi rapidement une mise en relation avec un ami à lui qui a les deux mots en commun lui aussi.
Bref, de rencontre en rencontre, je me retrouvais rapidement en contrat avec une nouvelle structure mieux que celle d’avant.
Certes.
Tant mieux pour lui pourriez vous dire.
Et le golf c’est quand alors qu’il en cause ?
J’y viens de suite.
Parfois, il arrive que les deux mots cités plus haut associés au golf produisent des effets positifs et constructifs.
Et je suis actuellement en plein dedans.

Une de mes futures activités sera de représenter la dite structure au sein d’autres structures qui elles sont directement en relation avec le golf.
Vous suivez ?
En clair, je vais donc parfois aller jouer au golf pour travailler...
Je ne sais pas encore exactement comment cela va s’organiser concrètement mais cela va arriver bientôt et dans des lieux plutôt sympathiques pour ne pas dire magiques voir même de rêve…
Il y aura, entre autres, Terre Blanche, Mougins, Fontainebleau et le PIC…
Et tout ça avant septembre.
E tout ça sans oublier l’objectif Grand Prix pour la fin de la saison…
Et tout ça sans oublier de retourner au Fouquet’s parce le simulateur qui bouge sous les pieds, on y prend vite goût.
Donc tout ça sans oublier l’essentiel :
FAUT RÊVER ALORS AU TRAVAIL !

mardi 11 mai 2010

KËRLING...


Un peu d’histoire avant de rentrer dans le vif du sujet si vous le voulez bien.
Ce sport méconnu perdure dans une petite zone historique du bas quimpérois au sein de la demeure de l’illustre historien de ce sport, j’ai nommé le docteur Nainbus Muscarion que l’on surnomme affectueusement, entre nous, Minifly.

dimanche 9 mai 2010

MUSCARIA GOLFICUM BRETONNIS…



Épisode 5 : Ze Ker Compétition…

Dimanche, troisième jour sous le soleil breton (si si), aujourd’hui c’est compétition en 4BMB en équipe de deux à…Cornouaille !
Afin de s’offrir toutes les chances possibles de se faire remarquer, la petite bande place 4 équipes au départ de la course.
En plus de cela et dans un esprit stratégique évident nous avons fait deux fois ce parcours ces deux derniers jours. Certes hier nous avons fait Cornouaille à Ploemeur mais tout cela est calculé.
C’est de la stratégie bretonne, il faut être de là bas pour en comprendre les subtilités.
Folgan sera mon alliée pour la compétition, le duo de légende nous accompagnera, j’ai nommé Minifly et Golfarmer bien sur.
Folgan n’a pas encore joué le parcours mais l’a arpenté vendredi à partir du trou 10, je m’efforcerai donc de lui indiquer les meilleures voies de jeu. Je ne suis pas inquiet, les deux comparses m’ont appris en aparté que madame est une joueuse solide et régulière.

Alors en avant !
J’avoue que de vous raconter le parcours à deux trou par trou risque de devenir vite éprouvant à lire.
À écrire non car j’adore ça mais c’est dimanche et le dimanche c’est empathie alors je vais plutôt m’essayer à la synthèse.
Comment ça tant mieux ?
Ce qu’il faut savoir c’est que les risques météo ont été observés avec gravité depuis deux jours déjà.
La pluie menaçait, les mouvements des anticyclones étaient observés avec attention sur des sites scientifiques jusqu’au matin du jour « J ».
Arrivés sur place, les nuages étaient bien présents semblant nous dire : « le premier qui se moque, il prend la douche »
Donc, on a dit bonjour aux nuages, gentiment, respectueusement, j’ai fait le sacrifice d’une balle de practice en sockette, il parait que ça leur plait…
Comment que cela s’est il donc alors passé ?
Très bien au final. Le duo avec Folgan a fonctionné à merveille, très complémentaire pour notre premier parcours ensemble sur un golf quasi inconnu.

L’ayant joué deux jours avant, les souvenirs étaient très frais concernant le dessin des trous, j’avais fait la veille quelques électrochocs pour oublier les mauvais coups de la reco et comme jouer en équipe m’aide à être détendu j’ai de suite commencé relâché.
+3 sur le premier tiers et +4 sur le dernier, je relève une balle sur le second tiers donc je ne compte pas cette partie du parcours. En parlant de complémentarité, Folgan fait un par d’école sur le 12 où justement je relève ma balle.
Pour ma deuxième visite je finis avec 9 pars, 4 bogeys, 3 doubles et deux accidents, la chasse au birdie n’a rien donné, le putting n’était pas au niveau et les greens n’étaient pas en excellent état vu que le greenkeeper laissait pousser en vue d’une compétition plus importante qui aura lieu prochainement.
Du point de vue gestion du mental, cela s’est bien passé mis à part sur les greens, un putt immanquable et manqué m’a laissé un doute constant sur mes aptitudes du jour, certains doubles et bogeys en sont la conséquence directe.
Concernant le putting justement, je retiens de façon contradictoire pourrait on penser une chose très positive :
Mes partenaires de jeu.
Ils se sont vite rendus compte que je ne jouais pas à mon niveau dans cette partie au putter et m’ont soutenu tout au long du parcours.
Même un putt d’un petit mètre recevait de sincères félicitations une fois rentré et j’ai été très ému et touché, cela ne m’a pas forcément permis de rentrer les putts de 3 mètres mais m’a aidé à ne pas faire empirer les choses et à ne pas laisser le doute s’installer dans les autres compartiments de jeu. La mise en jeu surtout est restée solide puisque je touche 10 fairways sur 14, cela m’a bien aidé à conserver un mental solide tout au long de la partie.
L’ambiance générale, la pluie qui finalement a été bien trop timide pour être pénalisante (je rappelle que mon swing est soluble dans l’eau), Le bon jeu continu et rassurant de Folgan, tout cela a donc participé à un parcours que l’on sentait réussi.

Aucun comptage durant la partie, nous voici à découvrir le score global au sortir du 18.
Un honorable +10 pour le duo qui compte 37 en index cumulé. Le duo de légende qui partageait la partie a eu plus de difficultés malgré deux magnifiques birdies de Golfarmer, surtout cette belle approche rentrée au 18 où ont retenti les cris d’une foule impressionnante et en délire composée de nous mêmes et d’un gentil retraité qui était là par hasard.
Il n’y a point de petite liesse quand on finit sur un birdie…
Il est encore tôt, la remise des prix a lieu dans deux ou trois heures, c’est jour de retour pour la Farmer’s Family, nous partons donc au chaud et retournerons au golf ensuite.
La remise des prix n’est pas chose à snober quand bien même nous sommes venus là en touristes, parisiens de surcroit…
En plus le petit cocktail apéritif est servi par un restaurateur célèbre de la ville qui sponsorise la compétition qui a réuni 44 équipes tout de même.
Oui c’est comme ça ici, on ne donne pas un driver à celui qui réussit un concours de drive, comme on ne donne pas une caméra vidéo à celui qui a fait le film le plus drôle, on le nourrit…
Les premières places se verront offrir un repas dans ce restaurant, nouvellement étoilé en plus.
Idée à retenir…
Quand vient le moment des résultats, surprise de taille car au milieu des noms plutôt typiques, voila t’il pas que l’on reconnait Folgan et moi nos noms respectifs !
Quatrièmes !
L’équipe de Superlent aussi !
Et hop un resto gratos une étoile au Michelin !
Immédiatement offert à nos hôtes, de force bien sur…
Ces gens là sont étranges, notre seule présence parasitaire pendant trois nuitées en leurs murs suffisait à leur bonheur à en croire leur système de défense…
Pour la peine, ce soir c’est tourisme, direction la vieille ville de Quimper pour une promenade dominicale à la recherche de quelques détails architecturaux notoires ainsi que d’une crêperie.
Ah oui, on n’allait tout de même pas quitter la Bretagne sans goûter au Kébab local faut pas déconner non plus !
Bon il est temps de rentrer car ce soir c’est la grande finale de Kërling…
En final pour cet article, je vous joins l’extrait officiel de l’AFP, l’Agence Fly’Family Press…


À suivre…
Courage plus qu’un…

jeudi 6 mai 2010

MUSCARIA GOLFICUM BRETONNIS…



Épisode 4 : Tous à la plage !
Entorse au programme de départ ce samedi. Nous ne sommes pas à Cornouaille mais à une cinquantaine de kilomètres sur le Golf de Ploemeur Océan pour découvrir ce qu’est un links breton.
Un links par définition est un parcours de golf construit en bord de mer qui respecte l’aspect naturel du terrain.
Très peu d’arbres et donc par conséquent soumis aux caprices éoliens de dame nature.
Et dame nature, en Bretagne, comment dire, on sent bien qu’elle n’a jamais fumé une clope de sa vie…
Départ prévu vers midi trente, notre mère à tous, Mini Flyette, a préparé ce matin moult sandwichs, bananes et bouteilles d’eau afin que les bambins que nous sommes ne manquent de rien pendant la ballade.
C’est pas un adjudant chef qui aurait ce genre de douce attention, je le sais j’en ai eu sous mon commandement quand j’étais fringuant officier et je n’ai souvenir d’en avoir vu un me tendant une banane dans la brume matinale d’un champ de bataille en me disant « tenez mon lieutenant, vous n’allez quand même pas jouer à la guerre le ventre vide ».
Comme quoi faites du golf pas la guerre !
Bref.
Tout le monde au practice, distribution des seaux et en avant les châteaux de balles.
Superlent, curieux par nature, observe mon semblant de swing et me lance fort gentiment d’ailleurs cette sentence golfique qui connut un grand succès dans les discothèques des années 80 :
« T’as le hook coco ! T’as le hook qui te colle à la peau ! »
Quand je vous dis qu’on a tout piqué au golf…
En bon diagnosticien sans canne il me fait remarquer que mes bras sont pliés en haut du backswing et trop en tension ensuite. L’ordonnance est rapide et simple : il va falloir penser à se détendre et se relâcher sinon sur le parcours cela risque d’être beaucoup moins drôle.
Je travaille donc cela de façon appliqué jusqu’à ce que je me rende compte que je suis tout seul au practice, que tout le monde est parti et qu’il serait sans doute temps de regarder l’heure.
Tout le monde est effectivement au départ du 1.
Superlent, Golfarmer, Mini Flyette et moi-même ouvrons le ban, la balle sur les blancs, Minifly, Pipo, Folgan et LudovicD sur les bancs, ils nous suivront dans la course aux bancs, de sable bien entendu.
Départ du 1, on voit la mer, c’est donc un links c’est confirmé. Les arbustes ne sont pas hauts mais nombreux et touffus. 

De douces fleurs jaunes ornent les branches tordues, pliées par des siècles de vent sans pitié, le ciel est lourd de nuages sans menace, Éole est là, assis, souriant et calme.
Encore une journée bucolique je sens, manquerait plus que le gazouillis mais fort heureusement la mouette, une sorte de pigeon du coin mais plus élancé quand même, n’est pas du style gazouillis plutôt dans le ricanement rauque.
Certaines sont dites rieuses, celles que l’on va avoir sont plutôt du type morderieuse, espèce endémique des golfs de bord de mer.
Allez en avant !
À moi l’honneur, youpi…

Routine, calme concentration, détente. Léger slice. Limite content de démarrer ainsi sur ce par4 avec le drapeau en contre bas et des murets partout.
Le muret est une plante très résistante, sans branche ni feuille qui une fois planté, ne pousse plus mais repousse bien les balles par contre.
Golfarmer en fera l’expérience.
C’est ce qui est plaisant avec les voyages, on découvre souvent une flore inconnue de nos régions.
La petite troupe ne s’en sort pas trop mal sur ce premier par4 sans grand danger puisqu’on voit le drapeau depuis le départ.
Il faut en profiter, ce ne sera pas souvent le cas…
Un petit par3 à suivre de 167m légère montée, je prends le 20°, premier contact avec le vent, deux clubs de plus. Superlent remarque que ça ne souffle pas beaucoup aujourd’hui.
Mais bien sur…
Premier par5 sur le 3, un petit arbre ridicule derrière un obstacle d’eau. Ridicule mais dans la direction du jeu. Bien sur, la branche la plus haute dans un bel effort chope ma balle, me voila bon pour un recovery.

Ça devait être le seul arbre de la plage…
Le 4 est un par4 en descente qui semble court. Superlent attaque au drive par la gauche, ce qui tombe plutôt bien car dans le sens du dog leg, le trou étant totalement invisible bien entendu. Il y a une mire pour aider, je m’en aide et mon drive part bien droit devant.
Le petit groupe descend pour voir où sont les balles, il y en a deux proches à même pas 50m du green. Effectivement c’était court. Aucune des deux n’est la mienne et au bout du fairway il y a un obstacle d’eau.
Ok, j’ai compris, encore un architecte perfide…
Mon 60° après le drop est bon, le jeu est assez relâché dans l’ensemble, le parcours est beau, le temps est splendide.
Direction le par3 du 5 avec jovialité et concentration. 142m, fer8 à hauteur mais kick à gauche dans la pente, les greens sortent de l’aération, un peu de sable parfois, on ne va donc pas trop s’attacher au score surtout dans le cadre d’une reco qui ressemble plus à une sortie touristique et éducative qu’à une compétition pour gagner le jambon du coin.
Cela ne nous empêche pas de chercher les bonnes stratégies, guidés par Superlent qui est le seul à connaître le parcours.
En plus je rêvais depuis longtemps de partager une partie avec lui donc je ne vais pas bouder mon plaisir sur les petites erreurs de débutant en début de saison.

Voila le 6, superbe par4 avec deux obstacles d’eau à la suite de 360m. Drive sur la piste, fer8 sur le green, deux putts, un par agréable sur le Hcp2 du parcours. Au 7, une nouvelle mire, pas d’eau après, le drive est bon mais ne tient pas à cause du vent et surtout d’un fade tendance slice, la balle est avalée par les jolis machins biscornus à fleurs jaunes. La provisoire est meilleure, on va continuer avec. Le vent est désormais bien présent et j’apprends à jouer avec et lui s’amuse à jouer avec moi…
Ce sera le cas sur le 8, par 4, mire en prime de 268m où, suite aux conseils de Superlent je démarre juste au 20° et me retrouve à jouer fer8 en second coup !

Effectivement, le vent provoque des surprises. 155m pour le second coup, fer8 un chouillat trop court qui dévale en bas du green, pas dans l’eau donc jouable, deux putts ensuite, par si les règles ne sont pas prises en compte, comme de faire des coups d’essai dans un obstacle par exemple.
Superlent, pédagogue moqueur, me charrie un peu avec ça et c’est une bonne chose car je saurai m’en souvenir en compétition…
La promenade de l’aller se termine sur un par5 avec mire au second coup, le drive est bon mais le bunker de fairway s’est rapproché en douce, bonne sortie au 20°, un PW pour le green et deux putts à suivre, bon niveau de jeu aujourd’hui, nous partons pour le retour avec le sourire.

Sauf Golfarmer qui a un peu de mal dans son jeu, l’envie de jeter un club ou deux l’effleure, j’ai connu ça plus d’une fois alors on essaye d’en rire.
Mais je sais que ce n’est pas facile à gérer, surtout quand les autres s’en sortent plutôt bien, on ne profite pas du parcours et lorsqu’un bon coup est joué on préfère penser que cela ne va pas durer et que le hook ou le slice va suivre juste après…
Et malheureusement il suit parce que, quelque part, on l’a décidé.
Enfin Pif l’a subtilement proposé à Paf pendant qu’on avait le dos tourné…
En plus le 10 c’est le Hcp1. 364m, obstacle d’eau à une centaine de mètres du départ. Obligation de traverser.
Le vent s’est levé pour de bon.
Zen…
Drive et 20° pour arriver sur le coté gauche du green, ça change du 20° fer8 de tout à l’heure !
Direction la plage pour les trous les plus proches de l’océan, on va commencer à rigoler…
Au 11, par 3 de 171m, H4 sur vent latéral, je joue 10m à droite du green et la balle retombe sur le bord du green à gauche.

Ok…
Va falloir jouer humble et compensatoire…
Comme le par5 du 12 où là encore un bunker de fairway s’est rapproché en douce, il faudra après la sortie de bunker un bon coup de bois3 ras de terre pour arriver aux abords du green. Sur le 13, par4 de 331m, ce sera l’inverse, après un bon drive il suffira d’un 60° pour le green. 


Sur le par5 de 493m du 14, je fais un bon drive et un très bon coup de H4 pour être à une cinquantaine de mètres du green mais je gratte avec gourmandise mon 55° que j’avais choisi sans conviction.

Sacré Pif va…Toujours pour faire des blagues…
Sur le 15, par3 de 138m au mât, il y a une mare de buissons tortueux avec les ptites fleurs bucoliques…
On passe tous et en allant vers le green, je vois une dropping zone indiquée.
Ça se confirme, une balle là dedans, tu ne vas même pas te fatiguer à la chercher et quand bien même tu la retrouves, inutile de chercher à la jouer…

Retour dans les terres au 16 avec un par4 en dog leg bien à gauche et court. Superlent se fait avoir comme moi sur le 4, balle perdue dans les buissons, je temporise au bois3 avec une balle basse, effectivement il reste une approche au 60° à faire ensuite.
Sur le 17, drive en gros slice dans le hors limite, un peu agacé je joue une seconde balle un peu à gauche, je joue une autre balle provisoire. Je retrouve les deux, un petit coup de fer9 tranquille à faire. Une bonne grosse sockette…

Petit passage nerveux quand même, je rejoue le fer9 plus relâché et tout va bien.
Je m’excuse auprès mes partenaires, Golfarmer compatit et Mini Flyette en rigole, tout va bien…
Je peux aller refaire un slice au 18…
Mais Golfarmer dit « le faucon malté » me retrouve la balle miraculeusement.
Ça tombe bien, le ciel s’est assombrit brusquement, il est grand temps de finir.
Un coup de PW en recovery qui arrive sur le green, deux putts pour finir sur le par.
On file se mettre à l’abri du vent car il souffle du froid humide, on attend nos compagnons et zou !
Courte synthèse en deux mots sur le parcours : « Allez-y ! »
Superbe et très challenging…
Bon nous on file directement à la maison pour de la boisson chaude, du nougat espagnol typique de la Bretagne.
Ce soir y’a restaurant et ensuite y’a Kërling.
Et demain y’a Ze Ker-compétition à Cornouaille par équipe de deux en 4BMB.
Ça ne va pas être du Kouign-amann !
Oui c’est la tarte locale…
Comment ?
Qu’est ce que le Kërling ?
Euh…
À suivre ?