Dimanche, 18h, dans le minibus, sous la pluie, avec un
chauffeur écossais qui roule tambour battant vers Saint Andrews, à peine moins
vite que celui qui nous a conduit de l’aéroport à Carnoustie.
Nous arrivons au Rusacks Hôtel.
Le temps de la douche, de se changer tranquillement et nous
partons en ville chercher un restaurant, vivre ses rêves ça creuse quand même.
En plus nous avons rendez vous après dîner avec un quatuor d’éminents membres
Tech’s, arrivé 4 jours avant.
Détail important à l’usage du touriste français, en Écosse,
il est préférable de venir tôt pour dîner. Nous avions programmé 20h dans un
Pub traditionnel, après 8 refus parce que trop tard, nous avons échoué dans un
resto qui propose des sauces piquantes et des épices brûlantes accessoirement
garnies de poulet. Pour le coup, on n’avait pas prévu que le jeu lent concernait
aussi les repas… Si vous avez des amis espagnols, prévenez les de suite parce
qu’ils risquent d’être malheureux !
Direction le Pub version digestif, là pas de souci, tout est ouvert, nous pouvons retrouver nos amis français pour partager nos impressions.
Ça pour partager, on a partagé ! Chacun d’entres nous, submergé par les émotions de cette première fois ressortait moult détails, nombres d’anecdotes, contait ses coups d’exception et bien sur ses ratés mémorables.
Direction le Pub version digestif, là pas de souci, tout est ouvert, nous pouvons retrouver nos amis français pour partager nos impressions.
Ça pour partager, on a partagé ! Chacun d’entres nous, submergé par les émotions de cette première fois ressortait moult détails, nombres d’anecdotes, contait ses coups d’exception et bien sur ses ratés mémorables.
Ils repartaient le lendemain, nous commencions à peine,
notre envie redoublée si c’est encore possible par le récit de leurs aventures.
Retour aux chambres, je partage la mienne avec Sébastien le gaucher pas de Caen, on va dire Sebastien le reporter. Oui Sébastien, outre son enthousiasme, ne peut pas garder uniquement pour lui ses émotions, ses aventures, il partage presqu’en temps réel avec ses amis. Sur sa page du grand site bleu, il poste ses impressions, ses albums photos, décrit le périple au fur et à mesure et visiblement cela fait envie de montrer ce que l’on vit.
Retour aux chambres, je partage la mienne avec Sébastien le gaucher pas de Caen, on va dire Sebastien le reporter. Oui Sébastien, outre son enthousiasme, ne peut pas garder uniquement pour lui ses émotions, ses aventures, il partage presqu’en temps réel avec ses amis. Sur sa page du grand site bleu, il poste ses impressions, ses albums photos, décrit le périple au fur et à mesure et visiblement cela fait envie de montrer ce que l’on vit.
Trêve de verbiage, vous n’êtes pas là pour lire ce que l’on
a mangé ni pour savoir si le mojito écossais vaut celui de Mulhouse (je trouve
que l’on parle peu de Mulhouse vous ne trouvez pas ?).
Courbons l’espace temps comme dirait Grichka, on est lundi
matin, le jour se lève sur Saint andrews.
En Écosse il pleut en effet un tiers de la journée… pendant la nuit. Oui l’office de tourisme ment à la terre entière pour éviter de surcharger les départs parce que ce matin là voilà ce qui nous attendait…
Nous allons rester trois jours et jouer 3 des 7 parcours de
Saint Andrews, aujourd’hui c’est le New Course.
Dans mon groupe aujourd’hui les deux Sébastien et Paul.
Sébastien de Caen, heureux de son premier Matchplay gagné à Carnoustie voulait
pimenter cette fois dans la version, les deux gauchers contre qui voulait en
4BMB classique, fini les fioritures des formules alambiquées, en brut mais des
jaunes, toujours pas le droit de jouer de plus loin.
Moins de vent aujourd’hui mais du vent quand même, un ciel
de côte d’Azur, tant pis, on fera avec, le haut de pluie comme coupe-vent, le parapluie au cas où, qui sait, avec un peu
d’espoir…
Dominique a géré nos départs pour la semaine de façon
magistrale, entre 10h40 et 11h chaque jour c’est tee n°1. Le temps de prendre
un bon gros petit déjeuner à l’écossaise et arriver avec la pêche au départ. On
a repéré le seul et unique practice de Saint Andrews à 500m du départ du New
Course, on ira demain.
Le New Course est un par71 qui longe pour l’aller, l’aller de
l’Old Course puis revient ensuite en longeant le Jubilee Course, autant dire
que l’on est clairement au sein des terres de la station de ski.
Oui Saint Andrews est comme une station de ski, 7 pistes
plus ou moins compliquées, une petite piste pour les enfants au doux nom
d’Himalaya et tout autour, des gens en tenue spéciale qui se promènent avec un
gros matériel porté.
Seules différences, il n’y a pas de remonte pente, on commence
tous en bas de la piste et on la remonte, de plus le forfait n’est pas illimité
et on n'a droit qu’à une piste par jour.
Certains par4 sont assez courts comme le 1, mais la longueur
d’un trou ici n’est pas déterminée par les indications sur la carte de score
mais par rapport au sens et à la vitesse du vent. Celles et ceux d’entre vous
qui connaissent les résultats du British Open sur le Old Course savent qu’un
joueur Pro peut faire -8 sans vent voire mieux et +8 avec le vent voire pire…
Aujourd’hui c’est un jour à démarrer le 1 au fer4 pour moi.
Suivi d’un petit coup de PW tenu qui cette fois ci s’arrête enfin car les
greens de Saint Andrews sont plus doux que ceux de Carnoustie mais pas moins
roulants… 3 putts.
Une personne étrangère au golf trouverait sans doute les photos de links
d’un ennui terrible, des vues de plat pays avec quelques bosses et quelques tas
de sable éparpillés sans logique apparente baigné dans un ciel gris, bleu,
nuageux ou pas, parfois les herbes penchées laissent imaginer la présence de
vent.
Mais bon, c’est plat, c’est tout le temps plat et sans
rebondissement aucun, pire qu’un épisode pilote de Derrick un soir de novembre.
Par contre quand un golfeur voit l’image au dessus qui
représente la retombée du drive du par5 du n°3, il imagine les stratégies de
jeu, comprend que le green est mieux protégé qu’un numéro de carte bleue sur
internet et que les bunkers devant seront ravis de le recevoir si jamais il
tentait l’attaque en deux de 210yards entrée de green avec un vent de travers…
Mais même à 95yards en troisième coup, joué plein centre du
fairway, j’ai dû m’aligner sur le bunker de gauche.
C’est comme ça, au début, que chacun des trous s’est
réalisé. En premier lieu, on regarde le carnet de parcours très bien détaillé
et on décide assez vite quoi faire puis (là c’est le second lieu) une fois que
l’on a constaté les influences combinées d’un parcours très roulant et d’un
vent très présent, le second coup ne se décide qu’après une vraie réflexion sur
la trajectoire, le club, le swing et le lie parce qu’il y a des bosses et des
pentes partout.
Pour le premier parcours. C’est ce que va nous offrir le New
Course, un test sévère de stratégie golf.
Et encore, le vent n’est pas fort aujourd’hui, 35 à 40km/h
dans ses pointes, « a gentle brise » comme ils disent là bas…
Alors on commence doucement à mettre en place la stratégie
dès le départ. Sébastien de Caen sortira de plus en plus souvent son fer3, on
placera le tee pour le drive de plus en plus bas, on jouera les par3 de plus de
150yards avec une retombée bien avant le green sous le vent ou en cas de vent
de travers.
Comme pour le superbe n°9, un par3 de 225yards qui longe la
côte, dont on voit une butte puis juste une moitié de drapeau derrière. Alors on
se dit qu’il faut y aller fort…. Mais non….
Dominique depuis plus de 10 ans qu’il joue ici a même appris
à jouer son driver sur le fairway.
Ce « petit » links dont un quart des par4 dépasse
les 400yards n’est en rien une promenade de santé.
Même s’il est baigné par le soleil aujourd’hui, la pluie de
la nuit n’a en rien ralenti la roule des fairways qui nous entraine
diaboliquement vers de minuscules bunkers, ni la roule des greens qui, bien que
doux, ont des pentes très dangereuses. En bref, rien n’est simple à gérer.
Et on en est ravis…
Ce n’est pas le masochisme qui nous anime dans cette joie,
c’est le goût du défi constamment présent qui rend un links si passionnant à
jouer.
Si on ne finit pas trop tard, je vais voir si je trouve le
consulat afin de connaître les démarches pour obtenir la nationalité écossaise,
il est hors de question que je rentre !
Surtout quand on sait qu’un étudiant à Saint Andrews, pour
200£ par an peut jouer les 7 parcours toute l’année…
Le droit maritime et la paléontologie, ça doit être bien ça
à étudier…
Bon revenons à nos moutons, enfin non à leurs puisque voila, l’air de rien je cause je cause mais on joue vite et la fin est proche. +4 à l’aller avec 5 pars, la réflexion porte ses fruits, +8 au retour avec un birdie et une balle perdue, il ne faut jamais penser que l’on a tout compris d’un coup…
Pour la petite histoire, le Matchplay se gagnera au 18, sur
le dernier putt. Paul profite pleinement de son cadeau avec un jeu solide et
une confiance sur le green digne d’un régional de l’étape.
Et tous nous profitons de la chance d’être simplement ici,
avec ses conditions merveilleuses, à jouer au mieux de nos 14 instruments pour ne
pas faire de fausse note sur la partition infinie que nous offre un links en
Écosse…
Ok, bon, allez fin de la poésie et retour sur terre, y’a
shopping, on a repéré un magasin de golf grand comme un supermarché de
centre-ville…
Coup de maître en prime, Dominique a réussi à trouver un
restaurant qui a accepté une réservation à 21h…
Alors nous rentrons, en traversant Le Fairway de légende…
Note pour le repas du soir, revoir son anglais et ne pas
confondre un burger avec un steak de 6oz avec un 6 burger qui lui est un burger
avec 6 steaks…
Au lit y’a digestion !
Et demain c'est le Jubilee que l'on va jouer...
Aaaaarrrrrrggggghhhhh
RépondreSupprimer(à une lettre près, je ne suis pas sûr de l'orthographe)
Carré
Et encore, si je devais être sévère, je dirais que c'était le moins beau des 5 ;)
SupprimerC'est le principe général qui est enthousiasmant et qui occasionne des coulures de baves aux commissures des lèvres.
SupprimerCarré
Tiens, on peut pas éditer.
SupprimerChacun supprimera le s excédentaire.
;)
SupprimerLa suite, la suite, la suite !!!
RépondreSupprimerdans deux trois jours maximum, c'est long à écrire :)
Supprimer