mercredi 2 mai 2012

COMME UN POISSON SOUS L’EAU…




Chaque année, tel le fier saumon scandinave, notre poisson GaG (oui c’est une nouvelle espèce très rare) revient frayer ferrer sur les terres franciliennes. C’est pour nous l’occasion de faire découvrir de nouveaux parcours à notre brochet virtuel qui s’y ébat joyeusement tel l’orque revenant d’un Paris Dakar trop sec.



J’ai eu le plaisir, pour ne pas dire le privilège de partager sa partie par deux fois, à Guerville en amical et sur l’Albatros en compétition.
L’objectif était clair, s’entrainer à Guerville pour être prêt à affronter le premier lundi du national de l’année.
Ces derniers jours la météo n’était pas des plus motivantes pour les swings solubles. Pour Guerville nous avions une probabilité élevée d’humidité relative sur le retour mais nous étions tout de même quelques uns pour arpenter la zone, motivés par la probabilité équivalente de ne pas être trop dérangés sur le parcours. 


Sur les lieux donc, un fermier qui a la charge de recevoir notre vaillante truite bourguignonne lors de sa transhumance, un Gastel qui décida de jouer avec des clubs dont la tête est plus petite que la balle, un Seb au nom indien « Nakinbra » accompagné par sa patiente et combative compagne Vanessa.
Je me retrouve avec le réducteur de têtes forgées et notre sandre provincial pour qui je ferai le guide. Pour Gastel c’est une reconnaissance avant une compétition future, nous serons donc appliqués mais détendus.

La dernière fois que j’ai partagé un parcours avec le gardon joyeux, son swing était assez puissant et brusque, là tout a changé ! Fluide, relâché mais toujours puissant avec un bel effet de draw quand il est dans le bon tempo, genre un piranha sous amphétamine qui serait devenu un dauphin bouddhiste, si vous voyez l’image…


Mais étrangement quand l’eau a commencé à se pointer, notre goujon national ne s’est pas senti à l’aise, trop de fairways secs brise l’aquaphile…
La promenade mêlée à quelques discussions stratégiques a néanmoins continué sous une humeur joyeuse et un temps à ne pas mettre un chien dedans mais au moins avions nous notre entrainement « pluie et vent », l’Albatros du lundi suivant ne nous faisait donc plus peur du tout.

Sauf que…

Le drame…

Le lundi matin, ciel bleu, soleil, vent faible voir pas de vent du tout parfois.

Le merlu d’eau douce n’en revenait pas, toute notre préparation bonne à jeter, il allait falloir improviser.
10h20, au tee n°1, le fermier toujours fidèle au poste, le poisson chat et moi-même, on part chercher quelques pars quelque part sur le parcours.
Ô joie, notre chef indien Nakinbra est là lui aussi, il est venu assister au combat que l’on sait inégal, trois contre un, vous pensez, c’est bouclé d’avance…

On ne sera jamais assez…

10h43 j’ai déjà deux pars dans la besace, direction le trou n°3, mon petit trou maudit que je n’ai jamais réussi à jouer correctement et que je ne sais toujours pas pourquoi.

Heureusement j’ai mon bon vieux bois3 MX700 avec lequel j’ai fait un départ nickel au 1.
Quick hook, balle injouable, drop en arrière, hybride histoire d‘assurer, quick slice dans la flotte à droite et hop un problème de réglé, malédiction toujours pas levée !
L’anguille nous fait un joli par.

Mais le beau temps persiste…
Et ce qui devait arriver arriva.

L’Albatros a encore gagné.

Personnellement mon jeu a définitivement disparu au 13 après un drive très propre qui me laisse un coup de fer9 relax pour le mât que je vais consciencieusement mettre dans l’eau. La bourde du 3 m’a suivi tout au long du parcours, n’étant pas assez bien mentalement pour passer dessus…En plus si je plonge dans mes souvenirs, mes balles ont plongé dans presque tous les autres obstacles d’eau. On avait travaillé l’humidité à Guerville, j’ai horreur de sortir de mes entrainements !
Notre fermier venait presque sans illusion et le parcours l’a convaincu que c’était une bonne stratégie. Pour le rouget ce fut un rude combat, mais le soleil aveuglant sur l’amen corner a eu raison de ses derniers espoirs.

À toute chose malheur est bon, nous n’allons pas laisser partir le mérou sans un remontant. Remontant qui nous a bien remonté quand le serveur est venu pour la troisième fois nous dire bonjour en nous demandant ce qu’on venait faire ici.
Un grand moment ce dix-neuvième trou !

Par contre, si j’en crois les météorologues, la pluie devrait se faire de plus en plus rare et le soleil de plus en plus présent, je sais que cela risque d’être très handicapant de jouer dans ces conditions aussi détestables alors je vais retourner au practice pour m’habituer à ces futures contraintes !


Mon petit turbot, tu reviens quand tu veux, même s’il fait beau, on fera avec !

Sur ce, samedi, compétition et ensuite compétition et après compétition !

2 commentaires:

  1. J'avoue j'ai lutté dur sur le parcours! Je savais que je n'aurais pas du laver ma balle avant le trou 16! Quel con!
    Merci à tous pour ses 3 jours de golf et un grand merci au Fermier et sa moitié (une sainte je vous dis).

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