lundi 30 novembre 2009

ON A GAGNÉ !!!! …

…MAIS QUE NOTRE MATCH…


Tout de même, passer de 21-0 à 18-3, c’est une vraie progression non ?
On va dire que si…
Donc, Coupe de Paris, match de poule numéro 2, Villennes, notre club sélect à nous qu’on a, recevait l’équipe de Domont.
Encore des « Winneurs », avec une stratégie et tout plein de joueurs motivés pour en sélectionner douze.
Mais fort sympathiques au demeurant, on a bien rigolé, que ce soit au départ du 1 où tout le monde était présent, comme sur le parcours avec nos partenaires mais néanmoins adversaires du moment.
Nous, on est douze et pour la seconde fois de suite, là est notre première victoire du jour.
Deuxième victoire, notre capitaine a le don de faire stopper la pluie malgré les prévisions de météo France et ça, c’est tout de même remarquable.
Premier bémol, si jamais le tiercé se jouait sur Villennes, les commentateurs parleraient sans doute de la pouliche « Durillon qui pique pas » qui aime le terrain gras et sera donc avantagée sur ce parcours de 5625m en steeple chase.
Mais point de pouliche, juste des chariots trois roues qui vont récolter avec application le long travail d’aération de notre élevage personnel de vers de terre, à fond dans le slogan : « travailler plus pour aérer plus »…
Bref, heureusement que le golf se joue avec des balles qui volent parce que les rares qui ont roulé, par inadvertance ou lors de tops aussi sauvages qu’involontaires, n’ont pas roulé très longtemps…
Retrouvailles avec Paul, mon partenaire.
Direction l’entrainement, moi c’est deux sucres dans le café.
Hé ho, deux secondes quand même, la concentration et le mental ça compte !
Et pour cela un petit café bien au chaud pour causer stratégie c’est important…
La stratégie du jour est simple, pas à l’aise pour démarrer, je demande à Paul si cela ne le dérange pas de commencer, Paul, que peu de choses dérangent au final accepte de bon cœur cette stratégie longuement réfléchie, c'est-à-dire le temps de touiller le café.
Les deux équipes sont au départ du 1 pour encourager ceux qui partent, les 6 simples en premier et ensuite les trois doubles.
Donc, en toute logique, il reste quatre zozos à la fin des 8 départs.
Nos deux partenaires et nous…
Pas de pluie donc mais un bon gros vent bien franc, Paul a un draw naturel, ce qui tombe très bien pour le premier départ où il va falloir amorcer le dog leg gauche contre le vent.
Cela se passe bien, on gagne le trou sur le putting, 1up. Au 2 les deux départs sont passables, on s’en sort mieux ensuite, 2up. Mauvaise gestion de jeu et Paul pas encore dans le match, nous voila all square à la fin du 4, puis 1down, on partage le 6, on gagne le 7, on partage le 8, on gagne le 9, 1up à la fin de l’aller donc.
On se tient sans sortir un jeu de grande qualité mais sans faute grave non plus, on travaille notre communication et le duo fonctionne de mieux en mieux.
À bien y réfléchir, on ne se sent pas foncièrement menacés par nos adversaires.
Sur le papier ils sont un peu mieux classés que nous mais bon, entre 12 et 16, il n’y a pas une énorme différence de niveau, cela reste un niveau de joueur correct, capable de mauvais, voir de très mauvais coups. En fait, on tire profit des erreurs de chaque camp, et là on en fait autant d’un coté que de l’autre depuis le trou 4.
Un avantage au putting, un peu plus solide chez nous puisque nos adversaires donnent quasiment tout le temps le second putt.
Le petit avantage va être conservé jusqu’à la fin du 13, on perd le 14 sur le putting, on partage au 15.
Départ du 16, all square, voici venue la période où le moindre faux pas peut coûter cher…
Le 16 est un dog leg gauche, court, bunker devant le trou. Pas de grande difficulté, le green est plutôt large. Honneur à nos adversaires, bon drive sur la piste, je suis en confiance avec le driver, ça part bien, plus à droite que je ne l’aurais voulu, petit rough, balle plus haute dans le début de la pente des buttes. Plus loin quand même donc nos adversaires débutent le second coup. Balle trop forte qui dépasse le green largement. Je suis assez loin de Paul et dans ma tête j’ai envie de lui dire : « assure l’approche, ne prends pas de risque, le lie est mauvais, vas y cool »
Mais Paul semble décidé, il regarde plusieurs fois le drapeau, je vois son swing de loin, rythme impeccable, la balle monte bien, la trajectoire est bonne, elle retombe à deux mètres du drapeau.
C’est son coup du jour, pas forcément le meilleur de tous les coups qu’il a fait aujourd’hui, non il y en a eu d’autres, mais celui là a plus de poids sur nos adversaires, bien plus, le bon coup au bon moment, quand l’autre équipe a fait une faute.
Grâce a ce coup, nous démarrons 1up le 17, le célèbre par5 interminable et en montée avec son green à double plateau, drapeau en haut aujourd’hui.
Paul ouvre le bal, la balle s’ouvre une trajectoire trop à droite, rough juste devant les premiers arbres de la petite forêt qui borde le hors limite à droite, ouf !
À leur tour, balle fusée basse qui part à gauche, cogne violemment un arbre et revient sur le fairway, 40m derrière notre balle.
Nicolas, un joueur de notre équipe qui a joué en simple nous a rejoins pour assister à la fin du match, je pars avec lui vers mon coup à jouer pour inspecter le lie, pas terrible, les branches m’empêchent de me tenir correctement, cela va être une sortie bricolage.
Je n’ai pas vu, mais nos adversaires viennent de jouer, je ne sais pas où est allé leur second coup. Je ne réussis qu’à sortir la balle pour la rendre jouable pour Paul qui prend son bois 3 avec confiance. Deuxième coup du jour, superbe fade qui traverse la seconde partie du fairway pour tomber après les bunkers de gauche, un peu en avant des poteaux des 135m.
Nous partons vers cette balle, croisons nos adversaires qui rentrent dans la forêt de droite, leur second coup a raté, leur sortie est très compliquée. Ils réussissent tout de même à revenir sur le vert et rejouent le vrai second coup. Ils se retrouveront à 110m du drapeau, bon coup de fer à suivre mais court, la balle atterrit contre la butte et redescend le green.
À mon tour.
Il y a un arbre aux branches bien hautes qui débordent sur le fairway, devant le green, drapeau à 150 facile, vent de face, en montée.
Le coup de bois3 de Paul m’a motivé, je prends le fer6, et lui demande de vérifier mon alignement.
On a fait cela quelques fois histoire que je ne me pose plus de questions parasites au moment de faire le coup et à chaque fois mon swing était relâché et bien placé alors on refait le numéro pour ce coup important.
Il y a quelques personnes autours du green, les parties précédentes terminées ramènent les joueurs qui viennent supporter les partenaires qui n’ont pas fini.
Les derniers partis sont donc les mieux accueillis au final.
Je regarde cette branche, elle est sur le chemin mais je ne devrais pas la toucher si le coup est bien exécuté. Pour ça j’ai besoin de Paul pour me rassurer sur ce maudit alignement semeur de trouble et de doute.
Et là, la balle, comme dans un film, droite, volontaire, prenant de l’altitude, luttant contre le vent sans perdre sa vitesse ni sa direction, file vers le drapeau.
Je lui parle, lui demande de passer au dessus de cette branche puis de cesser d’avancer, de retomber. Et elle écoute (pour une fois !), je vois les spectateurs lever le pouce vers le ciel, je crie un « YES !! » intérieurement, flairant le coup réussi et nous avançons vers le green, la victoire commence à pointer son nez et à sentir bon.
Effectivement, la balle est dans la ligne du drapeau, derrière à deux petits mètres, eux sont en bas du green avec un coup de retard, puis deux coups après l’énorme et complexe putt de remontée et trois coups quand leur dernier putt termine à quelques centimètres du trou. Paul fait le putt pour le forme, victoire 2&1, la seule victoire de Villennes aujourd’hui mais pour notre petit duo c’est une vraie grosse joie que nous partageons avec nos très fair play adversaires, la partie a été équilibrée, sportive mais surtout pleine de sourires et de rires et cela compte beaucoup pour prendre plaisir dans ce type de match délicat.
Il est tout de même 16h quand nous arrivons au club house.
L’heure du quatre heure, entrecôte frites pour tout le monde !
Grande tablée, dans le style troisième mi-temps de rugby, les deux équipes mélangées qui se racontent les exploits et les monstruosités golfiques du jour.
Quelle belle façon de terminer cette journée de Coupe !
Dimanche prochain, ça recommence.
Sans doute un peu plus froid encore, sans doute encore du vent, peut être n’échapperons nous pas à la pluie cette fois ci…
Mais j’espère que la journée sera aussi belle que celle-ci !

2 commentaires:

  1. Ça y est, tu es foutu; on ne voulait pas te le dire, mais à partir du moment où tu as gagné une partie pour ton équipe, le virus est définitivement installé. Tu vas penser à chaque instant à ce qui pourra vous améliorer, aux stratégies, à ces adversaires qu'il faut battre parce que c'est l'honneur du club qui est en jeu. Tu prendras conscience que tes partenaires de l'équipe comptent maintenant sur toi. Le temps est fini où tu pouvais prétendre juste les aider de temps en temps, les responsabilités sont là. A chaque dimanche, maintenant, il te faudra renouveler la performance. Et tu aimeras ça...

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  2. Salut Jérôme,

    Bien lu ton récit sympa. Dommage qu'on ait pas su vous mettre plus de pression pour peut-être remporter cette rencontre, de toute façon équilibrée...
    Bonne continuation

    Laurent de Domont

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