Je décide de mon état mental AVANT le coup…
C’est ce que je me suis répété dans les bouchons avant d’arriver ce matin.
Je prends ma carte de score, départ jaune de l’Albatros, je l’ai voulu, va falloir assumer maintenant.
Index 15.3, 21 coups rendus, j’ai fait mon plan de vol, j’ai fait une première lecture de mon livre spécial « Heavy Mental », on va voir ce que j’en ai retenu.
Dans la partie, un index 5 qui part des blancs, logique, et un index 18.4 qui part des…blancs aussi !?
C’est vrai, le lundi, c’est permis, on part d’où on veut…
J’ai déjà testé le masochisme, le jeune homme, visiblement pas encore, ok, on verra bien.
Avantage, je ne vais jamais commencer.
Et c’est tant mieux après réflexion…
Salutations, échange de cartes (de score, on n’est pas à un cocktail mondain non plus…), il est l’heure, il fait presque beau et il n’y a presque pas de vent.
Bois3 pour le single, placé relax.
Le jeune homme sort son driver, je m’inquiète un peu pour lui mais non il n’arrive pas dans l’eau. Visiblement il n’a pas de grosses distances, je crois que l’option masochisme se confirme.
À mon tour !
Le choix du club est déjà fait depuis une semaine, 20°, je suis derrière la balle, je visualise, je me place, je me donne le feu vert enfin je pense puisque je fais un joli hook qui reste sur le fairway mais bien à gauche.
J’avais prévu un fer9 ou un PW à suivre, je suis à 170m du drapeau, vent de face.
Configuration délicate, je sors le fer6 sans conviction, erreur…
Une bonne topette toute propre, rough à droite du green. Un coup de SW hasardeux, je suis sur le green mais à 6 bons mètres et en haut, drapeau en bas, pas loin de la flotte où le jeune homme a mis deux balles, il n’aime pas l’eau et malheureusement il y a pas mal ici…
Je prends mon bon vieux putter Craz-E, mon fidèle compagnon depuis mes débuts.
Le choix de la sécurité ça paye toujours.
3 putts…
Ah, ça eut payé alors…
En fait il y a une grosse différence entre mes deux putters, le nouveau, Ouaki, est plus « rapide » et léger.
Là, j’ai perdu le rythme avec celui là.
Je n’aurai pas du…
Bon le single a fait le par mais ça on s’en doutait.
3 putts avec un green en régulation +1, quand même…
Maître de mon mental tout ça…
Je me demande si je n’aurai pas du faire un peu attention à la technique aussi…
Bon allez, le deux, le par3 au dessus de l’eau, 150m des jaunes, un peu plus des blancs.
Le jeune homme sort un bois.
Ah oui, il n’aime pas l’eau c’est certain maintenant mais il prend le green donc tout va bien. Le single, euh le single, et bien il fait son jeu de single.
Je sors le fer7, j’avais décidé fer6 mini mais le vent est dans le sens de la marche.
Contact pas terrible mais pile poil dans la direction, 4m du drapeau, Houston est content… Surtout avec deux putts pour le par.
Ça marche bien cette histoire de routine !
On arrive au 3, le premier par5. 20° décidé au départ, je ne m’occupe pas des autres joueurs et de leurs drivers. Tiens, encore un hook ?
Travailler le mental c’est vrai que ça change tout, avant je faisais des slices !
Bosquets évités de justesse, 20° à nouveau, un slice, ouf ! un fer7 à suivre qui tombe dans la pente avant le green mais après le bunker, un petit coup de wedge et… 2 putts…
Je vais pouvoir valider la force du mental par rapport au putting sur tout le parcours.
J’ai regretté le choix du putter, Pif et Paf vont me le rappeler gentiment à chaque fois !
J’aurai pas du leur dire à ces cafteurs.
On s’attaque au 4, le par4 de la sortie du driver qui part en hook lui aussi, pas de jaloux comme ça. Je suis dans le bunker type plage de débarquement mais pas loin car le coup a été plutôt puissant. Fer9 pour chercher l’avant green, PW en approche et…3 putts !
Intéressant l’approche putt version je bégaye…
Allez le 5, sortie du bois3, qui ne hooke pas lui, il est bien élevé. Mais la balle fonce tout droit vers les deux seuls arbres à droite, les évite et se plante dans une pente. Je fais une belle sockette au PW mais un superbe recovery de 60m au SW ensuite à 2m du drapeau et je fais deux putts…
Au 6, 20° comme prévu, hook comme pas prévu mais visiblement il y a un souci technique aujourd’hui sauf que j’ai décrété de ne pas chercher à corriger mon swing en cours de parcours…
Sans doute pas une bonne chose mais bon, un choix est un choix, il est bon ou mauvais mais il doit être fait pour en faire une autocritique ensuite.
Donc on passe au, le dromadaire parce qu’il a qu’une bosse.
J’ai l’impression que mes distances, au départ, ont augmenté. J’avais laissé le choix libre entre bois3 et driver, ce sera le bois 3 qui va planter la butte derrière le plateau.
Ah oui, mes distances sont en augmentation c’est sur…
Bon, fer7 de recovery puis un coup de SW un peu court, faut jouer approche putt et ouf ça fait vraiment approche putt !
J’avoue mettre sous silence les actions de mes deux partenaires mais rien ne change, le single joue comme un single et le masochiste, le pauvre, se bat comme il peut avec les distances.
Allez au 8, j’avais joué H4 la dernière fois, je prends donc le fer5, longueur ok mais à droite du green. Superbe approche au 60° à 1m du mât et…deux putts…
Bon… En même temps je n’ai pas vraiment la possibilité de faire l’aller et retour pour reprendre l’autre putter alors je me fais une raison. La carte va grandement en pâtir c’est certain, ça sent la contre performance à plein nez mais l’objectif du jour n’est pas là alors je prends cela, à ma grande surprise, avec le sourire et j’en blague avec mes deux partenaires.
Allez le joli par5 du 9. Hésitation avec ces distances sur le club de départ, je reste sur le driver qui fait son hook et se pose pas loin de l’eau à gauche. J’ai l’ouverture du fairway alors j’en profite avec mon 20° puisque je joue du rough.
Ça les fairways, je les pas beaucoup abimés aujourd’hui…Comme le zozio là...
Le coup au 20° est droit, on n’est pas à l’abri d’un bon coup, PW à suivre, je prends le green en régulation, la première fois depuis que je fais ce parcours.
La stratégie a donc du bon.
J’imprime !
L’air de rien j’ai déjà imprimé pas mal de choses positives depuis le départ ce matin.
Même si le score ne suit pas, je suis très content de moi.
Mes clubs sont intacts (c’est Parrain qui va être content), pas de mouvement d’humeur. Je me trouve même limite trop calme. Au moins ça a le mérite de ne pas faire peur à mes partenaires et de toujours envisager le coup suivant sereinement, ça change…
Trou après trou, coup après coup, c’est une bonne méthode, je la garde, j’ajouterai un peu plus d’envie de gagner quand même…
Quoi le green du par5 ?
Trois putts, pourquoi vous demandez ?
Le 11, par4 court, ça tombe bien je n’avais encore pas fait de gratte, le bois3 s’y colle, je savais bien que j’étais trop cool. Je mesure, un petit 140m en montée vent léger de face, fer7 sur le green, tout va bien.
En plus je réussis le second putt de 30cm, quelle amélioration !
Par3 du 11, vent léger de face, fer8, j’aurai sans doute mieux fait de prendre le 9, approche timide au SW, deux putts donc…
Le 12 c’est fête au village !
Driver en hook, bien fait pour moi mais j’assume jusqu’au bout, fer6, 60° gratté, PW d’approche et le « 3 putts » de retour, il m’avait manqué celui là…
Le 13, le trou maudit d’avant l’époque « je suis maître de mes pensées »
Driver donc comme prévu, l’eau est à droite et le hook va à gauche, relax.
Sauf que là, j’ai 165m, vent de face et obstacle d’eau quand même…
Mais la balle, bien que dans les buttes à gauche, a un bon lie et je suis à plat. Aucune hésitation, je sors le H4, j’ai l’ouverture sur le green, j’envois avec le feu vert de Paf en prime et je plante le green à 6m à droite du mât en position dangereuse à gauche pas loin de l’eau.
M’en fiche je ne le visais même pas…
Pour le coup, le troisième putt m’a un peu agacé quand même mais rien ne sort, je maîtrise, content de moi finalement…
En avant pour le quintet final !
Le 14, ce bon gros par5 en montée avec angle droit. Gros drive, limite trop gros car je suis au bout de la montée ou presque mais dans le rough et en légère pente.
Erreur stratégique de base après un gros coup, je cherche l’approche putt avec un second coup au 20°.
Fort heureusement Paf s’en mêle et je fais une sockette ! Rough en pente, grosse touffe d’herbe bien solide dans le chemin du club, ça donnera PW suivi de 60° dans le bunker derrière le green. Très bonne sortie pour cet unique bunker de green de la journée.
Et…Trois putts…
J’opte pour la philosophie bouddhiste…
Allez le 15 ! 20° ! Gratté mais ça va. Enfin ça va, faut jouer le fer6 pour le green.
Aaaaaah un slice, pile au bon moment !
Dans le lac.
Dropping zone.
95m au drapeau, SW, allez savoir pourquoi je ralentis dans la descente…dans l’eau… On prend le même et on recommence, 4 bons mètres derrière le drapeau.
Et là, allez savoir pourquoi encore, sans raison valable, je rentre le putt.
Allez le 16, fer8, un petit top, j’en avais pas fait, rough derrière le green, une approche délicate au SW, un peu trop volontaire, il s’en faut de peu pour que la balle touche le mât mais non, elle dévale. Ouf, que deux putts…
Le gentil 17, drive légèrement slicé ça change, je m’étais décalé à droite exprès en vue du hook quasi certain…
Erreur de stratégie fatale, je veux attaquer au 20° alors que je suis en pente dans le rough… à suivre un SW, un 60° et PW qui ne touche même pas le green vu qu’il termine en sockette…
Mes gentils partenaires me rapportent ma balle…
Ma carte est morte depuis longtemps et je vais encore bien.
Un petit pas pour le golf mais un grand pas pour moi !
Allez le 18 pour le fun ! Drive en slice ! Yes ! Fer6 vers la dropping zone en slice ! Re yes ! 95m du drapeau qui est gentiment installé au fond à droite du green le perfide.
SW centre green, hook, je suis tout de même en régulation, j’ai juste 35m de green à traverser.
Une bagatelle vu ce que j’ai déjà fait…
Et là, encore une fois, une ficelle qui termine à 30cmdu trou, le deuxième rentre, le par improbable de la journée pour finir !
Bon j’avoue, ça a été long au final.
Oui à lire aussi j’imagine.
Je ne sais pas je relis jamais…
Synthèse rapide ?
Je peux jouer sans m’énerver sottement.
Oui j’euphémise bien non ?
Prochaine étape comme me l’a suggéré un ami : conserver ce calme mais être plus offensif.
Et reprendre mon nouveau putter !
Non parce que +27 en stroke avec 10 putts de trop…
Je sais bien qu’on dit souvent que si ma tante en avait on l’appellerait mon oncle mais n’empêche que je vais y retourner un lundi et avec Ouaki on va bien rigoler sur les greens maintenant que la stratégie est validée et les erreurs bien identifiées…
Z’ allez voir…
Venzeance !
Au moins cela t'aura servi de reco pour samedi prochain ... ;-)
RépondreSupprimerje t'assure que cela m'a apporté bien plus qu'une reco ;)
RépondreSupprimerGenre le mec qui veut se re-payer une victoire au TFF, alors il se fait sa petite reco en début de semaine...
RépondreSupprimerça sera signalé, lol.
Petit-Cousin
C'est bien, tu es resté zen toute la partie, pas un craquage sur les 18 trous. Le seul souci c'est qu'on a l'impression en te lisant que tu as envoyé tes balles partout, beaucoup plus que d'habitude. Est-ce que tu manquais de concentration ou d'implication au moment du swing? Plus encore, il semble que tu ne faisais pas confiance dans ton swing, dans la mesure ou tu anticipais soit un slice, soit un hook. Mais ce n'est peut-être qu'une impression de lecture. As-tu eu plus de soucis de trajectoire de balle que d'habitude, ou non ?
RépondreSupprimerJ'ai un peu arrosé c'est vrai...
RépondreSupprimerJ'ai fait le choix de ne pas me poser de questions sur le swing ni essayer de changer des choses en cours de route, juste rester concentré sur l'aspect mental et le swing en pâtit indirectement je te l'accorde.
mais ayant fait toujours la même faute technique pour faire des hook, j'ai pas bien démarré la descente en fait, trop de bras donc hook.
Cela mérite des ajustements, consolider le swing, les cours, bien marier la technique avec le mental sur le parcours.
je n'ai pas anticipé, c'est dans l'écriture après coup que je me suis rendu compte de tout cela et je m'en suis moqué dans l'article ;)
Maintenant, jeudi à Villennes, on va conserver ce mental mais ajouter l'envie de performance.