dimanche 9 août 2009

NE PREJUGEONS DE RIEN…

Nous avons tous nos petits préjugés, c’est une attitude assez utile pour éviter d’aller au fond des choses, d’opposer un avis à l’expérimentation.
D’un autre coté, la sagesse populaire invite, profitez en ça veut dire gratuit, à ne pas parler de ce que l’on ne connait pas.
Pour avoir un avis sur un film, mieux vaut aller le voir avant, c’est tout de même plus logique.
Mais bon.
La nature humaine fait que.
Tout cela n’est pas aussi simple.
Et rien ne peut échapper aux préjugés, même pas le golf.
Comme dans tout domaine, il suffit d’avoir survolé un sujet pour être capable d’en parler et dans un monde où l’information est si facilement abordable, il est aisé de penser que l’on connait un sujet pour en avoir lu quelques articles, voir un seul…
Et quand on commence la pratique d’une activité, nous avons deux choix, nous laisser guider par nos préjugés ou expérimenter et décider ensuite de ce qui va nous être utile ou de ce qui ne va nous servir à rien dans l’instant ou dans l’absolu.
Oui je sais bien, c’est Dimanche, on est en aout, les neurones au repos mais bon faut que ça sorte alors je préfère préparer le terrain avant de m’agacer officiellement.
Bah oui, je vais m’agacer c’est logique…
Prenons deux exemples en introduction (ah bon ? il n’avait pas déjà commencé ???)
L’écriture.
Au début, on apprend à faire les lettres, juste la lettre comme elle est dessinée au tableau.
Puis petit à petit on apprend à dessiner une suite de lettres communément nommé « mot » et après notre écriture se forme, prend son style et on remarque même qu’en fonction de notre humeur, de notre évolution dans la vie, l’écriture, reflet de notre personnalité, évolue elle aussi…
Du dessin de la lettre à la lettre que l’on écrit à une amie un soir inspiré de mélancolie (par exemple, vous avez le droit d’écrire dans un moment de joie intense aussi), il y a un monde.
Car toute la technique apprise, devenue reflexe acquis avec le temps a laissé la place à notre humeur et notre personnalité profonde qui vont guider la forme générale de notre écriture.
Vous avez remarqué comme parfois vous écrivez mal ?
Oui écrire et non taper sur un clavier…
À cause de quoi ?
Mauvaise humeur incontrôlable et on ne contrôle plus les déliés, les lettres se font moins fluides, beaucoup de pointes, de barres de « t » exagérément grandes par exemple…
Si on ne réussit pas à contrôler cet état, l’écriture ne reviendra pas fluide et facile…
Si, à cet instant, personne n’est là pour vous faire remarquer ce qui cloche, vous allez rater toute votre lettre…
La conduite.
Les cours de conduite, le moniteur juste à coté dans la voiture aux doubles commandes, embrayage, accélérateur, freins, volant, rétroviseurs, compliqué tout ça…
On rame un peu au départ pour réussir à tout faire dans le bon ordre et de façon fluide surtout.
Puis un jour ça vient, on maîtrise assez la technique de la conduite, on peut partir tout seul sur les routes et avec le temps, on développe notre propre style de conduite.
Les rapides, les cools, les prudents etc.
Mais comme pour l’écriture, il peut arriver que notre façon de conduire change, influencée par notre humeur.
Soit vous réussissez à revenir à un état plus naturel rapidement soit vous risquez la sortie de route. Il peut être bénéfique qu’à coté de vous, quelqu’un soit là pour vous aider à revenir à un état où vous contrôler mieux le bolide…
Bon revenons au golf…
Avec ces deux exemples, il est évident qu’un professeur de golf est indispensable pour maîtriser la technique du swing.
Jusqu’à ce que l’on maîtrise suffisamment cette technique pour laisser notre personnalité façonner, fignoler le swing…Jusqu’à ce qu’aussi, parfois, notre humeur décide de notre swing sur le parcours…
Il parait donc utile que, parvenu à un niveau suffisant de maîtrise et de fluidité dans le swing, d’avoir besoin d’une autre forme de maîtrise, plus subtile, plus délicate à gérer : notre mental.
Si, si.
Prenons un exemple.
Vous ratez deux fois de suite votre mise en jeu, avant vous avez raté un putt de 50cm, ce matin, vous vous êtes disputé avec le voisin qui a mis la musique à fond toute la soirée.
Vous n’êtes pas un peu énervé là ?
Vous savez comment vous calmer dans la seconde ?
Vous savez arriver sur le tee 1, zen, concentré et calme avec ce con de voisin qui a mis Yvette Horner à fond les ballons pour fêter le bicentenaire de l’invention du soufflet à cheminée musical ?
Si vous savez, je vous tire mon chapeau…
Moi je n’y arrive pas tout le temps, en fait j’y arrive pas souvent, même des fois je m’énerve tout seul parce que mon voisin est gentil et qu’il écoute sa musique avec un casque et marche avec des patins dès 18h30…
Donc, tout ça pour dire, soyons honnête, notre mental peut être notre meilleur allié comme notre pire ennemi.
Avec le temps, on sait, qu’il vaut mieux arriver sur un parcours détendu plutôt qu’énervé, qu’il faut pouvoir jouer un coup dans un état d’esprit relâché et concentré à la fois qu’en total stress en se disant : « pourvu que je l’envoie pas dans l’eau ! »
Et avec tout ça, si je vous disais qu’il existe des gens dont le métier est de vous aider à avoir le bon état d’esprit pour faire une compétition, pour faire un parcours entier sans avoir le cerveau qui fait partir en vrille votre swing ?
Vous avez deux choix.
L’ignorer car vous jugez que cela ne vous est pas vital, votre niveau d’exigence ne va pas jusque là et c’est tout à fait louable de le reconnaître.
Vous vous dites qu’il serait intéressant de le rencontrer car vous seriez heureux de vous débarrasser de tout ces parasites qui vous bloquent dans votre progression, quelque soit le niveau que vous souhaitez atteindre.
Mais ne choisir aucune de ses solutions et affirmer qu’une telle personne est inutile, non…
Là non.
Je ne peux pas être d’accord avec ça.
C’est tout le problème du « pré-jugé »…
Juger avant, juger sans preuve.
Enfin, heureusement que cela ne se fait partout, les films policiers seraient beaucoup trop courts et ce serait regrettable tout de même !

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