« Bon, allez place moi ce fer 9 sur le green et essaye de jouer mieux que les deux coups d’avant ! »
« 130m, milieu de green, le lie est bon, fer9, vise et go… »
« Allez, encore une chance de faire le par si je mets ce fer9 au drapeau »
« Quand je pense qu’au practice mon swing était bien meilleur ! »
Soyons honnêtes, à part la deuxième phrase, combien de fois avons-nous dit ou pensé les trois autres…
Pourquoi a-t-on plus de chance de rater le coup avec la première et la troisième pensée qu’avec la deuxième ?
Pourquoi avons-nous TOUS dit la quatrième ?
Après avoir relu le seul livre de golf que j’ai acheté, lu plusieurs discussions et leçons internet sur le mental et ses influences et après quelques séances de practice, j’ai commencé à comprendre de petites choses, quelques indices sur le mental et surtout à pouvoir les tester et les constater sur le terrain.
On réussit plus souvent ses swings au practice pour une raison que l’on peut tous comprendre : détendu, sans pression, le swing passe mieux.
On ne pense pas au coup raté précédent et on ne s’inquiète pas du score à venir.
On est dans le présent, dans l’instant, tout entier focalisé sur ce qui se passe et non sur ce qui vient de se passer ou de ce qui peut advenir ensuite.
D’ailleurs, la deuxième phrase, on se l’est sans doute déjà dit au practice…
Ces derniers temps, au practice, je ne travaille que mon swing en rotation et les approches wedge de 15m à 80m sur différents lies.
En fonction de l’aspect du coup réalisé, il m’arrivait de penser « ne rate pas le suivant » ou « allez fait mieux que la socquette d’avant ! »
Et bien 6 fois sur le 10 (ndlr : statistique non officielle), le coup était raté…
Parce que soit, trop prudent, mon swing était ralenti, freiné ou crispé et parfois, soit, trop pressé de voir le résultat, mon swing changeait d’angle, mon mouvement était nerveux…
Sois j’étais dans le passé, soit j’étais dans le futur mais je n’étais pas dans l’instant, concentré sur mon swing.
Conclusion, je travaille à ne conserver pendant ma séance d’entrainement que des pensées du « présent » et rien d’autre.
Il faut savoir, par exemple, que le cerveau ne tient pas compte de la négation. Si vous vous dites, « il ne faut pas que j’aille dans l’eau », le cerveau, l’esprit est désormais dirigé vers l’obstacle d’eau et non le fait de ne pas y aller…
C’est bon à savoir, non ?
Et quand on est dans le présent, c’est fou ce que l’on ose, c’est impressionnant de constater le taux de réussite obtenu sur ses coups.
Je ne joue pas parfaitement en mettant toutes les balles à moins de 2m du drapeau sur mon travail d’approche, non bien sur je rate des coups.
Mais je ne rate presque jamais le suivant car je me force à ne penser qu’à ce que je dois faire dans mon swing, les éléments à coordonner, l’ordre naturel des choses et bingo…
Mais parfois, perfide que je suis j’ai fait en sorte de m’envahir de pensées axées sur le passé ou sur le futur…
Le taux de réussite n’est plus le même, mais alors plus du tout !
Et comme rien au golf n’est automatique et immédiatement acquis, je vais continuer ce style de séance quelques temps, faire quelques parcours Ouanheupiens et ensuite je retournerai faire une compétition d’index pour tester en situation ce nouveau « truc » qui n’a rien de technique mais qui semble indirectement influencer la réussite des swings…
Au travail !
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