Match play sur l’Albatros avec un gentleman, Pascal, 8 d’index, quelques années d’expérience…
J’adore ce parcours même si il ne m’a jamais été reconnaissant pour ça mais avec 6 coups rendus, on ne sait jamais cela peut être jouable…
Rendez vous pris pour un départ à 10h20.
On sera 4, deux gentils messieurs âgés sont de la partie, ce sera leur baptême Albatros.
On va scinder le groupe au trou 4, on les verra arriver au dix-neuvième trou 30 bonnes minutes après nous…
On a bien fait…
Alors donc le match.
Un coup sur le 2, le 7, le 9, le 13, le 15 et le 17.
Tout cela est de bonne augure, si je tiens bon le premier tiers, j’ai peut être une chance ensuite.
Sur le 1, par4 assez court puisque Pascal choisit le départ jaune à cause d’un grand prix fatiguant le week end précédent, je prends le fer4, je touche le green au fer9 ensuite mais très à droite et le drapeau est très à gauche, pas de bol n’est ce pas.
Gros putt de sans doute plus de 20m qui manque de peu le birdie surprise, le putt suivant est dedans, le par.
Pascal, ayant envoyé son drive dans l’eau, me donne le point.
Voila qui commence très bien !
Au 2, Pascal se colle au drapeau sur ce par3 assez délicat à négocier, je suis dans le petit rough avec un fer7 un peu fort, bon petit wedge mais 2 putts, un coup rendu, on est square sur le trou, je garde mon 1up.
Le par5 du 3 est délicat à prendre en deux, je sécurise un bois3 au départ, fer7 ensuite, je suis à distance de wedge pour le troisième mais je le tope. Un petit wedge mais le putt est trop court, nous voila all square.
Pascal est très régulier, grosse expérience de jeu, il n’hésite pas sur ce type de trou à jouer un bois et ça paye…
À réfléchir…
Le scénario est quasi identique au 4, bon drive, fer8 ensuite mal contacté, 60° en pente court mais mal négocié, putt d’approche et encore un putt qui frôle sans tomber ensuite.
Au 5, bois3 au départ, PW un peu short, Pascal lui continue à aligner les greens en régulation, je ne peux pas lutter mais je ne suis pas mécontent de mon jeu pour le moment, je fais ce que je peux sur ce parcours, mon manque d’expérience fait que souvent un coup m’empêche de faire le par mais je suis bien, cela faisait longtemps qu’un premier tiers de parcours n’était pas mal négocié.
Sur le 6, c’est encore la même chose, imprécision, manque de rigueur dans la routine, la préparation du coup, le second coup n’est assez proche du drapeau pour inquiéter mon amidversaire…
Arrive le 7, le fameux 7, le sacré dromadaire…
Un fairway sur un plateau en hauteur, un premier coup long obligatoire si on veut espérer toucher le green au second coup.
Je l’ai déjà bien commencé avec mon ancien driver alors je me lance sans inquiétude.
Oui mais là il y a comme une différence, je suis plus long, bien trop long. Ma balle dépasse les buttes au dessus du plateau, on la retrouve derrière pas loin du départ du 12…
Second coup totalement en aveugle, fer7 passe partout, gratté légèrement mais je repasse de l’autre coté sans savoir exactement où…
On va la chercher sans espoir, agacé, je laisse le trou alors que j’avais un coup rendu dessus…
Bon rattrapage au 8, par3 en cuvette assez long, vent contre, fer4 qui part comme Pascal sur la droite du green. Je prends le 54° avec en tête la trajectoire de la balle, la façon de la contacter, je joue sans hésitation et miracle tout se passe à merveille, balle basse qui va vite pour le peu de distance mais c’est à cause du spin, elle va freiner des quatre pieds (si elle en avait celle la des pieds je vous jure !) pour stopper, à peine, à 30cm du trou. Je le gagne.
On arrive au 9, un coup rendu aussi.
L’occasion de revenir 2 down et d’attaquer le retour que je préfère à l’aller.
Bon départ au driver même si je suis dans le début du rough à droite, Pascal rate son départ et son second coup.
Je sécurise avec un fer6 pour jouer le green en 3. Le fer6 est bien contacté, coupe les buttes et on la voit, tout les deux, tomber, semble t’il derrière la butte. Pascal s’attendait même à la voir rouler sur le fairway ensuite.
On ne retrouvera jamais cette balle…
Deux fois que je perds une balle sur un trou important, je repars, énervé, en taper une autre avec un seul club en main, le bois3.
Erreur…
Gratte, slice, balle vraiment perdue pour le coup…je relève… C’est plus 2 down comme prévu mais4…
Le 10 est catastrophique, le swing se perd dans les limbes de mon manque de contrôle, je vais faire un top monstrueux au 11, un par3 simplissime pourtant. Au 12, je rate ma sortie de rough dans lequel on est allé tout les deux…le match est bouclé…7 et 6 comme on dit…
Une correction, une bonne correction en règle…
Résultat, on sourit, un peu car j’ai encore les balles perdues en travers de la gorge et on s’attaque au dernier tiers, le plus terrible, donc le plus passionnant.
Plus de pression, je m’efforce de redevenir sociable car Pascal n’a pas du s’amuser à assister à mes ratés suivis de mes énervements…
Au 13, le second coup ira dans l’eau, comme lors de ma dernière visite mais je ferais un très beau coup de 60° depuis la dropping zone pour tomber à 1m du mât.
Au 14, mauvais départ mais bon coup de bois3 depuis le fairway pour refaire la perte de distance. Au 15, allez savoir pourquoi, ni lui ni moi ne finissons le trou…
Enfin si on sait mais je ne vais pas raconter trop d’horreurs, il y en a eu assez comme ça…
Le 16 se passe pas trop mal, le 17 me permet de lâcher un bon drive au départ et un bon wedge pour le green, le 18, nous allons joyeusement mettre nos balles dans l’eau comme le veut la tradition et nous finissons avec deux putts chacun devant les absences d’ovations délirantes d’un public absent pour cause d’aucun intérêt à venir.
Beaucoup d’enseignements après coup.
Travailler le contrôle face à tout évènement même un gros manque de bol.
Travailler la sortie de rough pour ne pas être dépourvu quand ça arrive, parce que ça arrive, si, si je vous assure.
Et savoir revenir sur des idées reçues, une chose apprise sur le practice n’est pas forcément automatique sur le parcours.
Là, c’est le cas du transfert pendant le downswing que j’ai du faire qu’une fois sur trois et encore je suis gentil…
On a soulevé le problème au 19ème trou, l’expérience est une chose qui ne s’apprend pas en une semaine sur le practice mais s’acquiert avec le temps.
Oui c’est d’une logique imperturbable mais en prendre conscience c’est déjà évoluer…
Aussi une chose. Dans la continuité de mon raisonnement matériel sur un article précédent. Il aurait été intelligent de changer le fer3 par un hybride sur ce parcours.
Par4 très long, par5 encore plus. Ne sachant pas encore faire en confiance un coup de fer3 du fairway, je me suis privé quelques fois de la possibilité de prendre des greens en régulation…
Je conserve le fer3 encore car je n’ai pas fini le travail sur le contact des longs fers mais il faudra songer à cela tout de même…
En attendant, il y a de nouveaux exercices en prévision sur le practice !
Pour conclure,
Bravo Pascal et merci pour la leçon !
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