samedi 5 décembre 2009

TEL EST TON…DESTIN…

Depuis deux jours, je scrute avec une anxiété non feinte le site de météo France pour voir l’évolution du temps car il y a trois rendez vous golfiques de taille ce week end.
Samedi, pluies éparses dans la région du golf de Greenparc.
Dimanche, pluie tout court autours de Villennes.
Lundi, nous sommes passés de pluies éparses à presque beau temps désormais autours de l’Albatros.
Déjà, pluies éparses, j’ai beaucoup de mal à visualiser à quoi cela peut bien ressembler.
J’ai hâte de découvrir le sens de ces termes…
Hier, première information importante, pas de match de coupe de Paris, pour cause de grippe dans le camp adverse.
Pluie tout court étant prévue, ça je visualise bien, tant mieux pour le report oserai je dire…
Ce matin, 6h, ordinateur allumé, direction météo France, pluie éparses et encore pas partout du coté de Greenparc et un soleil voilé l’après midi.
Les choses se sont améliorées, je peux finir de me réveiller sous la douche, de prendre un bon petit déjeuner copieux ensuite et de me déguiser en golfeur.
8h15, arrivée à Greenparc, il y a trois gouttes toutes les 5mn, ça y est je comprends le sens des termes « pluies éparses », ça me convient tout à fait.
Je verse mon obole pour le téléthon incluse dans la participation à la compétition et je repars avec un ticket de tombola en prime.
Je retrouve Dorian, le sort nous a désigné le départ en shot gun au 9, le trou le plus dur du parcours et nous serons avec le président de l’AS et son partenaire de jeu pour partager la partie.
Il est 9h, nous sommes en place, pas d’échauffement à part un café, chaud lui, impossible de trouver des jetons pour faire au moins un petit seau.
Cela m’ennuie un peu tout de même car, d’une part, j’ai besoin de ma petite heure d’entrainement préalable pour bien retrouver mes sensations sur chaque domaine du jeu et d’autre part, mon driver est à la maison, à la place il y a un petit monstre que je me suis proposé de tester.
Un driver tout noir de tête, visuel agressif mais facile à poser à l’adresse, shaft d’un modèle presque similaire à celui que je vais avoir bientôt.
Objectif, m’habituer aux sensations d’un shaft stiff.
À 9h, je n’ai fait que des mouvements d’échauffement, je n’ai tapé aucune balle et je suis au départ du trou le plus dur d’un parcours que je ne connais pas.
Zen.
Mais il ne pleut pas.
Bon, dans la balance cela ne pèse pas lourd mais ça console…
On va faire un trou splendide !
Le drive de Dorian part se coller contre un tronc à 50m du départ rouge, mon bois 3 vole en hook dans la forêt… le président nous propose de refaire le départ pour cause de balle injouable, au final cela se termine en triple bogey…
Triple bogey en scramble à deux…
Ça commence très fort…
On fera le par sur les 7 trous suivants sans jamais réussir le premier putt synonyme de birdie.
Birdie que l’on réussira au trou suivant, un par5. +2 à l’aller, ça peut aller à la limite vu que nous avons 4 coups rendus sur le parcours, on va dire qu’on est dans notre handicap.
Sauf que…
Depuis le troisième trou, la pluie soit disant éparse est plutôt bien présente et le vent s’est gentiment levé.
Et il a la pêche dès le réveil le bougre !
Bon, dans mon sac j’ai le bas et le haut de ma tenue anti-pluie-coupe-vent-à-l’épreuve-du-feu-et-des-balles donc, pas de panique je passe la veste malgré une aversion prononcée à jouer avec autant de couches de vêtements.
Par ailleurs, je découvre ce que veut dire anti pluie de deux façons.
La première au sens littéral du terme, quand je passe la veste, deux minutes après il ne pleut plus, c’est donc bien anti-pluie.
La deuxième, plus ennuyeuse après coup, se remarque quand la première ne fonctionne plus.
Ayant mis ce matin, sous le pantalon, une combinaison hiver qui me fait ressembler à un spider Man de banlieue quand je m’habille, j’ai choisi de ne pas porter en plus le pantalon anti-pluie-coupe-vent-etc. car pluies éparses signifiaient pour moi ce matin que ça ne mouillerait pas assez pour traverser les deux couches…
Erreur grave…
En effet, au bout d’un moment, la pluie a choisi d’être éparse tout le temps, le terme de « continue » devenant au fil des minutes de plus en plus appropriée même.
Ajoutez à cela le vent et le haut anti-pluie vraiment à toute épreuve, que se passe t’il ?
L’eau ruisselle, sans jamais vous mouiller le moindre poil de poitrine que tout mâle, post trentenaire arbore fièrement au sortir de la douche comme ça…l’air de rien.
Donc elle ruisselle disais je, vers le bas comme le veulent les lois fondamentales de la physique de base.
Mais en bas, niveau milieu de fessier à peu près, y’a plus rien, que nenni, que dalle et les deux couches de vêtement préalablement et prudemment installées ne font plus effet longtemps.
Et il est bien sur trop tard pour mettre le bas de la tenue de pluie vu que la boue a envahi chaussures et bas de pantalon.
Donc ça ruisselle, ça commence à refroidir et le vent fait son office tranquillement pendant ce temps là.
Tout ça pour dire que 7 par de suite et un birdie, nous étions plutôt satisfaits Dorian et moi.
Surtout Dorian qui, lui, avait son pantalon de pluie depuis le début.
Un point positif en plus pendant cette première moitié de compétition, le driver en test.
Ça change le stiff !
Très agréable de sentir que l’on peut vraiment lâcher son swing.
Il y aura donc quelques bons drives version « grosse cacahuète sur fairway » pendant cette première partie de la compétition.
Le retour va devenir plus compliqué.
Pluie, vent, froid, gants mouillés, les trois paires, attente car le groupe devant nous commence à ralentir la cadence.
La belle concentration s’effrite peu à peu et je ne me retrouve que très peu utile dans l’équipe. Les points forts du début disparaissent un par un malgré quelques beaux sursauts d’orgueil, malheureusement de plus en plus rares.
Résultat, +1 sur le retour, un birdie de plus grâce à un beau coup de fer de Dorian que je conclus avec un putt pas trop long. Sauf qu’on va faire deux bogeys de suite sur un par4 où je ne réussirai pas à apporter le petit plus et sur un par 3 ensuite que l’on négociera de piètre façon.
Trempés jusqu’aux os, un tantinet frigorifiés mais très contents tout de même car le parcours s’est déroulé dans une très bonne ambiance !
Oui, il faut dire que l’on bien rigolé tous les 4 entre les rigoles d’eau…
Direction le clubhouse pour un repas chaud et riche, une remise de prix où nous apprenons avec surprise notre troisième place et une tombola où nous gagnons, avec Dorian, un green fee pour le golf bien connu de Saint Germain lès Corbeil !
Il est temps de repartir, sous le soleil bien sur… De tout mettre au séchage, de nettoyer l’équipement car demain, si c’est possible, direction le practice afin d’être prêt pour le défi de lundi :
Faire baisser l’index en faisant l’Albatros du départ blanc !
Je me demande soudain si je sais vraiment ce que veut dire « presque beau temps » pour météo France moi…

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